Table des Matières

• Le Val d'Ysieux, c'est quoi pépé?
• Navigateurs? Chacun sa boussole!
• L'enfant des Fourmis rousses
• Dis mémé, c'est quoi l'Ysieux?
• A bas l'esclavage des médias !
• Le Parc naturel régional Oise-Pays de France
• Contre la Guerre
• Classement du Val d'Ysieux
• A suivre: Blog de Chris Oïkostome
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• Liens externes utiles
• Urgence Fukushima: l'iodure est-il interdit de vente ?

Les hallucinés pronucléaires, tels des sales mômes qui jubilent à gratter des allumettes, font joujou à taquiner des batteries de "Fukushima" pendant que vous roupillez devant les "Feux de l'Amour". Moi qui emmenais mes fils manifester contre le SuperPhenix en juillet 1976 et 1977, j'vous l'glisse à l'oreille (s'il vous en reste une qui n'soit pas bouchée!) : les cinoques qui s'prennent pour Prométhée vont vous confisquer tout l'air et l'eau de la biosphère: plus un atome de propre à boire ni à respirer. Demain matin !
En attendant, cadeau: une belle image pour des enfants sages qui attendent l'asphyxie programmée sans bouger, sans faire de bruit, sans protester, sans les gêner: cliquez pour avoir une meilleure version des fleurs du dernier printemps de Fukushima: mars 2011:

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Le Val d'Ysieux, c'est quoi pépé?

		
Ben... quand j'avais ton âge, tous les matins, j'étais réveillé par les pas du ch'val su l'pavé d'la nationale. C'était l'père Mathieu, qu'était ram'né des Halles d'Paris par son ch'val ! Le ch'val du Mathieu ! Y connaissait son ch'min, l'drôle! Point b'soin d'son patron pour retrouver l'écurie d'Bellefontaine... C'était lui qui ram'nait son maît'd'Paris, endormi sur ses rênes, crevé par sa journée d'la veille, à cueillir son cresson; et par la nuit passée à livrer su'l'marché parisien! C'était l'bon temps! Le vallon regorgeait d'l'eau pure des puits artésiens qui jaillissaient dans des buissons d'verdure! Des dizaines d'fosses et d'cressiculteurs, on avait lors! Preuv'qu'l'eau d'nos sources était core bonne à boire! Y'avait point trop d'mond en c'temps-là: pas beaucoup d'déchets. Y'avait pas d'égoût: les fumiers des ch'vaux engloutissaient tout ça... Que des cultures à pert'd'vue su'l'plateau; et que d'la verdure des fosses à cresson parmi les peupliers du fond d'val..."

Souvenir d'un octogénaire de 2011.


Lorsque j'étais jeune homme, j'emmenais sur le tan-sad de ma Lambretta - (on n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans... on va sous les tilleuls verts de la promenade...) - une charmante jeune fille. Désormais mon épouse. Pour regagner Paris, depuis la forêt de Pontarmé où nous avions cueilli le bouquet d'aiaults(1-1)↓ prouvant à la famille ô combien nous avions été sages, j'aimais éviter la nationale Paris-Lille (pas d'autoroute en ces temps heureux) . Faire un détour par Marly et Garges... On tournait donc à Survilliers sur la nationale 322; on passait la gare: quelques maisons à gauche, à droite: Fosses-Gare, la ville dortoir, loin du vieux village. Entre les deux, la verdure jusqu'au clocher du XIIème siècle. Mille cinq cents habitants dans les années cinquante... Aujourd'hui, plus de 10.000 personnes (1-2)↓. Passé la boulangerie de l'avenue Henri Barbusse, à gauche, le talus de verdure et derrière, les champs; on descendait jusqu'à la croisée de la rue Roger Salengro: quelques maisons sur le coteau à droite. Là où vous avez un parc Nelson Mandela: des champs. On prenait cette rue Salengro et, vite, à droite, on trouvait un chemin rural empierré, au fond d'une cavée bordée d'ormes: malins, nous savions éviter le lacet de la goudronnée pour folâtrer dans le chemin creux montant au cimetière et à l'église de Marly par travers champ. Hier, un chemin pierreux dans la verdure; aujourd'hui... une rue goudronnée Laverdure dans le béton des lotissements... Là où, dans les années cinquante, on ne trouvait que des villages d'un millier d'habitants, on se trouve ensevelis dans une marée pavillonnaire de 25 000 âmes !


Qu'est-ce que j'entends? - "Oh! Ça n'a pas tellement changé !" Veinard ! ça prouve que t'es tombé d'la dernière averse. Fini les cressonnières de Pépé. Moi, j'vous l'dis! Moi qui navigue entre deux âges, j'ai vu le Bois des Fosses sans dépôt d'ordures au-dessus; je l'ai traversé à pied!(1-3)↓. J'ai visité, dessous ses champignonnières: fini les champignons du Val d'Ysieux; des stalactites de bactéries filamenteuses de la putréfaction tapissent les galeries. Elles sont lessivées par les eaux d'infiltration dans les diaclases et joints de stratification du calcaire lutétien (il servait encore, fin XIXème siècle à construire les gares parisiennes). L'eau ressort tellement polluée au pied du coteau que la Fontaine Rocourt, la source Saint-Ladre sont irrémédiablement polluées: fini le cresson du Val d'Ysieux.



J'avais créé un "Club SOS-Sylvies" (Les Sylvies? Anemona nemorosa, adorables hémicryptophytes printanières qui se dépêchent de fleurir avant que les tilleuls du sous-bois n'aient débourré: le sol est blanc de leur "neige de Pâques"). Nous allions voir Mr A., maire de Marly à l'époque (je parle des années soixante-dix) pour enquêter sur la décharge du Bois des Fosses. Il avait dit aux élèves: "Vous voulez bien de la société de consommation? Alors il faut en accepter ses déchets. Et il faut bien que je me dévoue pour les accueillir..." Pendant des années, expliquant la stratigraphie aux quatrièmes de Luzarches, j'ai dénoncé la pollution des sources sous-jacentes. Eh bien! Nous y voilà! Trop tard ! Mais vous pourriez , sur les bords d'un Ysieux désormais sans cresson ni champignonnières, vous soucier de ces décharges géantes qui s'ouvrent sous votre nez...

Notes section 1:   ( Sauter les notes de section 1 )

1-1.-↑ Les aiaults : Chaque fleur de plus de 3 centimètres de largeur; en dedans des six divisions de la fleur, se trouve une sorte de couronne ou de coupe, d'un jaune moins clair et à lobes arrondis sur les bords ou peu marqués. C'est le Narcisse Faux-Narcisse (Narcisse-des-prés, Aiault, Porillon, Poriot, Chaudron, Bonhomme, Coucou, Jeannette* [Narcissus pseudonarcissus; Amaryllidacée] - ornementale; vénéneuse; médicinale.   Dans: "Nom des fleurs par la méthode simple" de Gaston Bonnier

- Nb CJ*: ailleurs on trouve Jeannette jaune pour distinguer de la J.blanche; on l'appelle souvent Jonquille mais le Narcisse Jonquille, très rare et subspontané, a un aspect bien distinct ("Flore complète France Suisse"; Gaston Bonnier, p306). Aiault est le nom local utilisé à Orry-la-Ville (Montgrésin).


1-2.-↑ Voir la croissance de population de la micro-région en colonne de gauche. Sur le site de Fosses: http://www.ville-fosses95.fr/historique.html , on trouve les renseignements suivants: " Située à l'extrême Nord-Est du département du Val d'Oise, dans le Pays de France, Fosses s'inscrit comme un rectangle allongé de 4 km de long sur 1,5 km de large. Avant 1925 : seul existait le village avec sa mairie et son église (XII - XIIIe siècles). Années 1930 : la création de la gare et de la ligne de chemin de fer Paris-Compiègne favorisent l'arrivée d'une population ouvrière sur la commune, qui donne naissance au quartier dit des "Jardins-Ouvriers" et à la construction d'un premier lotissement de 350 pavillons, "la France Foncière". Années1970 : deuxième vague d'urbanisation. La ZAC du plateau est constituée. Le programme est constitué de 1500 maisons individuelles* et de 300 logements collectifs HLM. ... 10 045 Fossatussiens au dernier recensement... Ville-centre d'une agglomération de 25 000 habitants...

- Nb CJ*: les "chalandonnettes" du nom du ministre qui a promu l'urbanisation pavillonnaire des années 70.


1-3.-↑ Ludique: amusez-vous, en étudiant l'extrait de carte BRGM géologique datant de 1950 (révision partielle 1956) à chercher les modifications intervenues depuis un demi-siècle: les maisons, les quartiers, les sources, les fosses de cressiculture, les nouvelles routes... Voir si ça n'a pas beaucoup changé!

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Navigateurs? chacun sa boussole! Je ne suis pas programmeur; j'ai seulement fait l'effort d'apprendre quelques notions d'HTML et de CSS pour trouver une forme pratique, légère en mémoire, pour dire ce que j'ai à vous dire. Merci d'être patient. La grande difficulté, c'est que ce qui est parfaitement présenté dans Firefox devient informe sous IE7 ou Opéra... et inversement; chaque navigateur interprétant à sa façon. Pourtant, ils sont "indulgents", les "navigateurs", pour mes fautes de script et de CSS; ils en tolèrent la plus grande partie.
Merci de votre visite.

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L'enfant des Fourmis rousses

8 Août 1944 !  "Non! non! plus ça !" Courir... Partir... Plus loin... Plus vite... Je cours, je saute un pont, une rivière... Je vole. Loin, loin, toujours plus loin..."


C'était hier. Le soir. Avec sœurette, le cousin, les copains. Ils étaient partis glaner la poignée de blé du dessert au-dessus des carrières de Commelles(3-1↓. Juste à l'aplomb du dépôt d'essence où les boches se magnaient d'empiler leurs bidons de benzine. « Tard ! on va se faire engueuler! » Manque pas: au hameau, la soupe refroidit déjà dans les assiettes. Pschhht... Drôle de bruit: une gerbe de flammes rouges au-dessus de Montgrésin. On a vite compris: "Tout le monde à la cave". Déjà l'enfer, les bombes qui pleuvent... "Mon Dieu, faites que les avions partent!..." C'est long! Tellement long! C'est si long! " - « Avions, avions, partez! »... Celle-là qui hurle, elle est pour nous. Le voisin, à côté de l'enfant, le vieux père Gué se signe. On se recroqueville. C'est la fin...

Non, c'est la maison d'à côté! Miracle! Merci mon Dieu !. Accalmie". "Jean-Loup, ne sors pas!" Trop tard. L'enfant a jailli de la cave; il attrape au passage le fils du voisin qui surgit au même moment d'un tas de gravats: courir, courir... Vers Orry, La Chapelle, vers la Vie! La Vie! La Vie!...


C'était hier. La nuit tombait sur la forêt dévastée, le village incendié, les toitures soufflées ne pouvaient plus abriter les mamans, les enfants... La folie furieuse était tombée sur le paradis des mômes: la forêt de Chantilly. C'était le 8 août 44.
 


Un voisin prévoyant avait préféré, quelques mois plus tôt, lever l'ancre. Comprenant que, pour gagner sa campagne de France, l'armée du débarquement devrait impérativement priver l'armée nazie de sa mobilité, lui confisquer l'espace aérien en assoiffant les Messerchmitt de sa Luftwaffe, et détruire tous les dépôts de carburant, il avait senti venir le vent du bombardement. Mr B. avait loué un rendez-vous de chasse isolé dans la forêt d'Ermenonville, près de Loisy. La "Villa Pierrette". Le soir du raid, en haut de la côte du moulin, il y avait le commandant allemand du dépôt de la Table Ronde et sa maîtresse française; il y avait le voisin B. qui venait surveiller sa propriété et une dizaine de curieux venus profiter du spectacle... Parmi eux, se faufilaient quelques crapules opportunistes accourues, sac de jute à l'épaule, pour se livrer au pillage... C'est là que Jean-Loup était revenu s'échouer dans les bras consolateurs de la "fridoline". Mr B., sa femme et leurs gens de maison, généreusement, avaient alors proposé l'asile à sa famille, le temps de la reconstruction.



Mais le 9 août au matin, l'enfant ne pouvait plus rester entre quatre murs tant l'angoisse de l'enfermement de la cave l'étouffait. Échappé de son tombeau, il fuguait en forêt, respirant avec exaltation la joie de revivre et d'être en liberté. Dans ses narines, les jeunes papilles olfactives captaient avec ferveur les parfums du sous-bois: le tabac de Virginie des litières, la succulence des fraises des bois, le tanin subtil du chêne fraîchement scié, l'indescriptible griserie des feuilles qui sèchent au tilleul abattu et l'ivresse olfactive de ses fleurs... Ô le parfum de la vie pour celui qui revient de la mort!



Là était une fourmilière. C'était un de ces dômes, fréquents à l'époque, qu'édifient les fourmis rousses. L'envie lui prit d'y planter sa badine, fouaillant et chambardant le monticule meuble. Ce serait lui qui, cette fois, tiendrait le manche à balai et distribuerait la mort. Il se pencha au ras de la meule, observant le travail des ouvrières aptères, condamnées pour la vie vie à l'esclavage résigné; l'essor des femelles et des mâles ailés qui s'envolaient pour un vol pacifique et fécondateur. Il imaginait la sage distribution des galeries et des chambres, les pontes gluantes, les larves minuscules et les nymphes pressées de se métamorphoser. Il admira l'ordonnancement paisible de cette société et la mansuétude lui vint. Foin du bâton. Désormais, il serait pour ce peuple paisible, tranquille aliment des pics, des faisans et des blaireaux, le puissant protecteur.



Mais pourquoi était-il, lui-même, tombé dans cette horde folle, parmi une meute de singes hurleurs, alors qu'en 1933 on entendait au poste brailler Hitler? On était si heureux de cueillir les myrtilles avec le père dans la forêt de Joux qui sentait fort l'épicéa qu'écorçaient les sangliers.(3-2)↓

On essuyait un orage terrifiant. On se réfugiait dans une cabane des tourbières. Déjà la pluie drue s'éloignait et laissait une symphonie de parfums. Mais au retour, ce n'était que visages consternés: la guerre! Septembre 39. Deux fois déjà les gendarmes était venus chercher le père rappelé sous les drapeaux. Ô la séparation du père dont on comprend qu'il va mourir ! L'écroulement du monde pour l'enfant de cinq ans ! L'exode. Le Périgord... Juin 40: tous ces camions camouflés, toute l'armée française qui fuit dans les rues de Saint-Céré. Le bambin faisait mainte escapade pour les scruter tour à tour: quel serait le camion qui lui ramènerait son papa? La longue attente, l'incertitude, le désespoir...

Ouf ! Pas mort le caporal épinglé(3-3)↓ seulement prisonnier à des milliers de kilomètres: Stalag 1A, Kœœnigsberg, pour un Reich de mille ans!... Le retour des "réfoudzis" parisiens dans des wagons à bestiaux, les privations, la faim, le froid, la peur. Et puis hier: la mort qui les regarde au fond des yeux...



Bientôt, ç'allait être le 13 février 1945: les 135.000 morts du bombardement de Dresde où le dosage des engins meurtriers, trois quarts de bombes incendiaires pour un quart d'explosives provoquerait la tempête de feu par appel d'air. Tempête à quoi rien ne résiste. Ceux qui ne sont pas brûlés vifs sont asphyxiés dans leurs abris(3-4)↓. Puis le retour des squelettes en pyjama rayé. On allait enfin savoir ce qu'étaient devenus son petit camarade de classe Jérémie Cohen et toute sa famille, partis le 16 de juillet 42, dans le "vent printanier", entre deux gendarmes français ! avec pour tout viatique une petite valise. Enfin, l'apothéose! Le 6 août 1945 à 2h45, le B-29 "Enola Gay" piloté par Paul Tibbets larguait la bombe à l'uranium sur les bébés aux yeux bridés... Hiroshima ! C'était 250.000 morts dont certains succombaient dans la souffrance insupportable des brûlures. Ô les petits enfants aux yeux bridés qui hurlent de terreur et de souffrance dans l'enfer d'Hiroshima et de Nagasaki... Bellicosimius furiosus exultait !(3-5)↓



L'enfant avait compris que désormais il n'aurait de survie que pour être le puissant protecteur des fourmis, des pics et des blaireaux, l'infatigable Bayard des brins de muguet, des aiaults et des anémones sylvies; et des petits enfants aux yeux bridés... Et le constructeur résigné, fétu par fétu, d'une république paisible d'où serait éradiquée la guerre. Enfin, on allait comprendre. Enfin l'Homme allait faire la Révolution. Enfin la société du singe Bellicosimius tortor allait laisser place à la société de l'Humanité! 



Enfant du Vingtième Siècle, toujours tu haïras la Guerre!

Notes section 3:   ( Sauter les notes de section 3 )

3-1.-↑ Commelles : orthographe du Guide Bleu p.365. On trouve Commelle, Comelle.

3-2.-↑ Non: ceux qui fabriquent les "sangles" de liber qui entourent les fromages de Mont d'Or et autres vacherins et leur communiquent leur arôme de sapin.

3-3.-↑ Roman de Jacques Perret, "Le Caporal épinglé" est aussi un film français réalisé par Jean Renoir; sorti en 1962. Synopsis: La drôle de guerre a pris fin et les soldats français sont fait prisonniers par les allemands. Parmi eux, Le Caporal, Papa et Ballochet, qui ne pensent qu'à une chose, s'évader. Scénario : Jean Renoir et Guy Lefranc d'après le roman "Le Caporal épinglé" de Jacques Perret.

3-4.-↑ - Bombardement de Dresde (13/15 février 1945) décrit dans Wikipedia

3-5.-↑ A Nagasaki, le 9 août 1945,  à 11h02 du matin, le B-29 Bockscar piloté par Charles Sweeney, parti de Tinian dans les îles Mariannes du Nord, largua la bombe atomique Fat Man sur la ville . Cette bombe était une bombe au plutonium de 17 kilotonnes, différente de celle d'Hiroshima (uranium 235), mais semblable à celle de l'essai Trinity, réalisé à Alamogordo, le 15 juillet 1945. 150 000 morts: 75 000 des 240 000 habitants de Nagasaki tués sur le coup, et au moins autant d'habitants des suites de leurs maladies ou de leurs blessures

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Dis mémé, c'est quoi l'Ysieux?

- L'Ysieux, la Thève, la Nonette -

Ben d'mon temps, tous les lundis, les femmes du village s'en allaient batt'leur linge à l'Ysieux. C'était l'bon temps! On s'amusait bien! Y'avait la Grosse Fernande, La P'tit Lulu! Tous les villages avaient leur lavoir: les uns en bois, bien couverts de tuiles plates avec un joli bassin au milieu, des pierres à laver tout autour; les aut'en cailloux des champs, moitié d'grès, moitié d'pierre à chaux, posés au bord du ru! Le nôt'on l'avait écrit d'sus: "Le Temple de la Médisance". C'était trop rigolot d'se raconter ent'femmes du pays les histoires des uns, des autres tout en battant l'linge. On avait sa brouette, sa lessiveuse et son triolo, le garde-genoux pour s'agenouiller su d'la paille ou su'l'coussin(4-1)↓. On disait du mal du maire, de m'sieur l'curé. On disait du bien du jeune instituteur qui v'nait d'débuter, qu'avait d'jolis yeux bleus et d'bonnes manières... On causait d'la P'tit Marie qu'allait trop souvent dans les peupliers avec le Gaston et qu'allait s'attraper tout sauf une gross'tête!

Ah! la belle eau claire pour rincer les draps. Tous les bébés du village on eu leurs couches purifiées dans l'eau claire de l'Ysieux! C'est pas comme aujourd'hui: on y rincerait les couches du poupon qu'il attraperait tout d'go d'l'urticaire et du Seveso! L'hiver, c'tait ben trop froid: fallait quequ'fois casser la glace et on s'prenait des engelures qui vous éclataient la peau et vous laissaient la chair à vif pendant des jours... Et pis, au printemps, y avait les poissons, des goujons, des épinoches qui z'ont un joli mâle rouge et bleu qui couvait son frai dans les joncs des berges. D'nos jours, si t'y voyais un pêcheur, t'y d'manderais s'il est à pêcher la sardine qu'a bouché l'port d'Marseille!

Les berges? Elles étaient entret'nues par les propriétaires. Ça coulait bien et ça débordait pas souvent. Et les beaux jardins qu'on arrosait avec? Maintenant, t'en mettrait sur les fèves, ça tuerait cert'les pucerons. Mais les fèv'à l'eau d'l'Ysieux d'aujourd'hui, la Lulu s'en servirait plutôt pour faire une soupe à zigouiller son Gaston!..."

Ysieux, Thève et Nonette.


- "Luzarches": d'après certains "luz aqua" soit: "l'eau claire"(4-2)↓.
- "Bellefontaine": tout est dit (et en deux mots sur la carte de Cassini: "Belle Fontaine")! 



L'Ysieux est une rivière de 13 km de long, affluent de la Thève, et de l'Oise. Elle coule dans le nord-est du Val-d'Oise. Cette modeste rivière prend sa source dans une région qu'on appelle la Plaine de France mais qui se dira désormais "Val d'Ysieux" dans sa partie nord, en lisière des forêts. La source était partagée, à Fosses et Marly-la-Ville (Val-d'Oise), entre la Fontaine Rocourt, la source Saint-Ladre et toutes ces petites sources qui alimentaient les centaines de fosses des cressicultures. Sources de flancs de vallon ou exsurgences d'eaux ayant longuement percolé les calcaires grossiers; eaux de la nappe souterraine du Soissonnais oscillant dans leur zone de circulation des sables de Cuise et sourdant en "sources de thalweg" au fond des ravines; sources d'affleurement de la nappe vers Lassy; puits artésiens percés toujours plus profond dans les alluvions de fond de vallée par les cressonniers cherchant l'eau bactériologiquement pure exigée par les règlements sanitaires; jusqu'à ce que la surpopulation du val les contraignent à déposer le bilan ou prendre la retraite... Les eaux abondantes et claires n'ont jamais formé qu'un ruisseau plutôt qu'une rivière. Désormais, c'est autant le bassin de rétention du ruissellement de la conurbation de 25 000 habitants du haut vallon qui alimente le filet d'eau que ses sources... 



Celui-ci s'écoule d'est en ouest avant de s'infléchir légèrement vers le nord pour traverser l'abbaye de Royaumont et se jeter dans la Thève à Asnières-sur-Oise, à proximité de son confluent avec l'Oise. Son cours se trouve pour sa quasi-totalité dans le parc naturel régional Oise-Pays de France.



 L' Ysieux est une rivière fort peu abondante. Son débit a été observé durant une période de 40 ans (1968-2007), à Viarmes,  peu avant son confluent avec la Thève. Le bassin versant de la rivière y est de 57,3 km² ce qui représente près de 85 % de sa totalité. Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Viarmes est de 0,21 m³ par seconde. Les fluctuations saisonnières de débit sont très peu marquées(4-3)↓.



La Thève, grande sœur de l'Ysieux.


Il est difficile de parler de l'Ysieux sans évoquer sa grande sœur, sa parallèle supérieure: la Thève(4-4)↓ et même la Nonette. La Thève est une rivière 33 km, affluent de la rive gauche de l'Oise, et qui coule dans trois départements : Seine-et-Marne, Oise et Val-d'Oise. Elle naît à Dammartin-en-Goële et se dirige vers le nord. Dans le département de l'Oise, elle oblique vers l'ouest jusqu'à la fin de son parcours. Elle n'est qu'une rivière temporaire jusqu'au château de Saint-Sulpice-la-Ramée. Elle traverse plusieurs étangs. Elle marque la limite entre la Picardie au nord et l' Île-de-France au sud. La Thève a été canalisée pour le Château de Baillon. Elle se jette dans l'Oise, un peu au nord de l'abbaye de Royaumont. Étangs traversés: Étang de la Ramée; Étang de l'Épine pratiquement recouvert par l' Île Molton et rattaché à l' Étang de Vallière; Étangs de Saint-André entre Thiers-sur-Thève et Pontarmé (lieux de pêche); Étangs de Comelle(4-5)↓.

 

La Thève a été un lieu du romantisme. Gérard de Nerval était un habitué de Mortefontaine dont un lieudit lui avait fourni son pseudonyme. Dans ses "Filles de Feu" et "Promenades et souvenirs" il évoque "les bords marneux des étangs de la Thève".  



Gérard de Nerval et les eaux du Valois: "Les Filles de Feu"
(4-6)↓.



C'était à Loisy, dans l'ancienne maison du garde. Je les conduisis jusque-là, puis je retournai à Montagny, où je demeurais chez mon oncle. En quittant le chemin pour traverser un petit bois qui sépare Loisy de Saint-S..., je ne tardai pas à m'engager dans une sente profonde qui longe la forêt d'Ermenonville ; je m'attendais ensuite à rencontrer les murs d'un couvent qu'il fallait suivre pendant un quart de lieue. La lune se cachait de temps à autre sous les nuages, éclairant à peine les roches de grès sombre et les bruyères qui se multipliaient sous mes pas. À droite et à gauche, des lisières de forêts sans routes tracées, et toujours devant moi ces roches druidiques de la contrée qui gardent le souvenir des fils d'Armen exterminés par les Romains ! Du haut de ces entassements sublimes, je voyais les étangs lointains se découper comme des miroirs sur la plaine brumeuse, sans pouvoir distinguer celui même où s'était passée la fête.

L'air était tiède et embaumé ; je résolus de ne pas aller plus loin et d'attendre le matin, en me couchant sur des touffes de bruyères. – En me réveillant, je reconnus peu à peu les points voisins du lieu où je m'étais égaré dans la nuit. A ma gauche, je vis se dessiner la longue ligne des murs du couvent de Saint-S..., puis de l'autre côté de la vallée, la butte aux Gens-d'Armes, avec les ruines ébréchées de l'antique résidence carlovingienne. Près de là, au-dessus des touffes de bois, les hautes masures de l'abbaye de Thiers découpaient sur l'horizon leurs pans de muraille percés de trèfles et d'ogives. Au-delà, le manoir gothique de Pontarmé, entouré d'eau comme autrefois, refléta bientôt les premiers feux du jour, tandis qu'on voyait se dresser au midi le haut donjon de la Tournelle et les quatre tours de Bertrand-Fosse sur les premiers coteaux de Montméliant. (...)

 Nous partîmes en suivant les bords de la Thève, à travers les prés semés de marguerites et de boutons-d'or, puis le long des bois de Saint-Laurent, franchissant parfois les ruisseaux et les halliers pour abréger la route. Les merles sifflaient dans les arbres, et les mésanges s'échappaient joyeusement des buissons frôlés par notre marche.

Au sortir du bois, nous rencontrâmes de grandes touffes de digitale pourprée ; elle en fit un énorme bouquet en me disant : « C'est pour ma tante ; elle sera si heureuse d'avoir ces belles fleurs dans sa chambre. » Nous n'avions plus qu'un bout de plaine à traverser pour gagner Othys. Le clocher du village pointait sur les coteaux bleuâtres qui vont de Montméliant à Dammartin. La Thève bruissait de nouveau parmi les grès et les cailloux, s'amincissant au voisinage de sa source, où elle se repose dans les prés, formant un petit lac au milieu des glaïeuls et des iris. Bientôt nous gagnâmes les premières maisons."...


"Le voyage à Cythère de Watteau a été conçu dans les brumes transparentes et colorées de ce pays. C'est une Cythère calquée sur un îlot de ces étangs créés par les débordements de l'Oise et de l'Aisne, — ces rivières si calmes et si paisibles en été"...

Et dans les "Promenades et souvenirs":



"On monte vers Chantilly en côtoyant de hautes collines de grès d'un aspect solennel, puis c'est un bout de la forêt ; la Nonette brille dans les prés bordant les dernières maisons de la ville.  La Nonette ! une des chères petites rivières où j'ai pêché des écrevisses; de l'autre côté de la forêt coule sa sœur la Thève, où je me suis presque noyé pour n'avoir pas voulu paraître poltron devant la petite Célénie !

Célénie m'apparaît souvent dans mes rêves comme une nymphe des eaux, tentatrice naïve, follement enivrée de l'odeur des prés, couronnée d'ache et de nénuphar, découvrant, dans son rire enfantin, entre ses joues à fossettes, les dents de perles de la nixe germanique(4-7)↓. Et certes, l'ourlet de sa robe était très souvent mouillé comme il convient à ses pareilles. Il fallait lui cueillir des fleurs aux bords marneux des étangs de Commelle, ou parmi les joncs et les oseraies qui bordent les métairies de Coye. Elle aimait les grottes perdues dans les bois, les ruines des vieux châteaux, les temples écroulés aux colonnes festonnées de lierre, le foyer des bûcherons, où elle chantait et racontait les vieilles légendes du pays !Madame de Montfort, prisonnière dans sa tour, qui tantôt s'envolait en cygne, et tantôt frétillait en beau poisson d'or dans les fossés de son château ; la fille du pâtissier, qui portait des gâteaux au comte d'Ory, et qui, forcée à passer la nuit chez son seigneur, lui demanda son poignard pour ouvrir le nœud d'un lacet et s'en perça le cœur ; les moines rouges, qui enlevaient les femmes, et les plongeaient dans des souterrains ; la fille du sire de Pontarmé, éprise du beau Lautrec, et enfermée sept ans par son père, après quoi elle meurt; et le chevalier, revenant de la croisade, fait découdre avec un couteau d'or fin son linceul de fine toile ; elle ressuscite, mais ce n'est plus qu'une goule affamée de sang. Henri IV et Gabrielle, Biron et Marie de Loches, et que sais-je encore de tant de récits dont sa mémoire était peuplée ! Saint Rieul parlant aux grenouilles, saint Nicolas ressuscitant les trois petits enfants hachés comme chair à pâté par un boucher de Clermont-sur-Oise. Saint Léonard, saint Loup et saint Guy ont laissé dans ces cantons mille témoignages de leur sainteté et de leurs miracles. Célénie montait sur les roches ou sur les dolmens druidiques, et les racontait aux jeunes bergers. Cette petite Velléda du vieux pays des Sylvanectes m'a laissé des souvenirs que le temps ravive. Qu'est-elle devenue ?

Encore une figure blonde qui pâlit, se détache et tombe glacée à l'horizon de ces bois baignés de vapeurs grises. J'ai pris la voiture de Senlis, qui suit le cours de la Nonette en passant par Saint-Firmin et par Courteil ; nous laissons à gauche Saint-Léonard et sa vieille chapelle, et nous apercevons déjà le haut clocher de la cathédrale. A gauche est le champ des Raines, où saint Rieul, interrompu par les grenouilles dans une de ses prédications, leur imposa silence, et, quand il eut fini, permit à une seule de se faire entendre à l'avenir. Il y a quelque chose d'oriental dans cette naïve légende et dans cette bonté du saint, qui permet du moins à une grenouille d'exprimer les plaintes des autres."

Gérard de Nerval parle encore ainsi des eaux pures du Valois dans les "Filles de Feu"(4-8)↓.

"En arrivant à Senlis, j'ai vu la ville en fête. Les cloches, dont Rousseau aimait tant le son lointain résonnaient de tous côtés; les jeunes filles se promenaient par compagnies dans la ville, ou se tenaient devant les portes des maisons en souriant et caquetant. Je ne sais si je suis victime d'une illusion : je n'ai pu rencontrer encore une fille laide à Senlis... celles-là peut-être ne se montrent pas ! Non : le sang est beau généralement, ce qui tient sans doute à l'air pur, à la nourriture abondante, à la qualité des eaux. "



Désormais, escaladant la côte qui même de la Chapelle en Serval, croulant sous les lotissements et les zones, au rond point de Survilliers, par temps chaud, on profite en plein des remugles nauséeux émanant des pompes de relevage des eaux vannes des égouts qui évacuent les vanités de ces entassements peu glorieux. " Les hommes sont comme les pommes, plus on les entasse, plus ils pourrissent..."; et si, roue libre, vous vous laissez couler au long de la rue Henri Barbusse descendant de Fosses vers Luzarches par une soirée orageuse, vous profiterez encore à pleines goulées des gaîtés de cette termitière...



Réussite administrative: les syndicats intercommunaux.


Depuis longtemps déjà, les élus locaux ont regroupé leurs efforts pour construire en commun des outils - usines, méthodes administratives...- pour résoudre les problèmes de l'eau et des rivières locales: la Thève, l'Ysieux. Désormais, l'entretien des berges, le curage des lits, la lutte contre les inondations et le traitement des eaux vannes sont organisés en commun et à frais partagés.



Le SIABY: (Syndicat Intercommunal d'Aménagement du Bassin de l'Ysieux) a été créé le 13 août 1970 par arrêté préfectoral du Val d'Oise. Treize communes font partie du syndicat : Asnières-sur-Oise, Bellefontaine, Chaumontel, Fosses, Jagny-sous-Bois, Lassy, Le Plessis-Luzarches, Marly-la-Ville, Saint-Witz, Seugy, Survilliers et Viarmes.


Depuis 1970, les objectifs du Syndicat ont évolué en tenant compte principalement de la loi sur l'eau du 3 janvier 1992 et de la loi Barnier du 2 février 1995 sur le renforcement de la protection de l'environnement. Ainsi, les évolutions majeures se retrouvent dans l'intégration des ouvrages permettant de recueillir les eaux de pluie (bassins de retenue,..) dans le paysage et dans la surveillance de l'utilisation des sols par la population dans sa politique d'aménagement. Cinquante deux délégués des communes et une équipe présidentielle s'occupent de 40.000 habitants (35 916 hb en 1999 ) et d'un bassin versant de 6.261 hectares (cf: - Site du SIABY)




Le SICTEUB : (Syndicat Intercommunal pour la Collecte et le Traitement des Eaux Usées des Bassins de la Thève et de l’Ysieux) est un syndicat qui a pour principale mission de collecter et de traiter les eaux usées des bassins de la Thève et de l’Ysieux. Il regroupe 20 communes situées sur deux départements, l’Oise et le Val d’Oise. Le dernier recensement de 1999 montrait une population de près de 46.000 administrés répartis sur ces 20 communes, comptant approximativement 15.100 habitations assujetties au réseau public d’assainissement d’eaux usées. Ce syndicat a pour principale mission de collecter et de traiter les eaux usées des bassins de la Thève et de l’Ysieux. Son périmètre d’intervention comprend tous les ouvrages de traitement et de collecte des eaux usées, syndicaux et communaux. Le SICTEUB est certifié ISO 14001 pour ses activités de gestion de collecte et de traitement des eaux usées (cf: http://www.sicteub.org/).



Ces deux instances sont bien sûr les plus utiles des organisations collectives du Val d'Ysieux, de la Vallée de la Thève et de la Plaine de France. Cependant, il pourrait, malheureusement, survenir des occasions de controverse entre elles et les Écologistes régionaux. C'est que leurs activités pourraient être altérées par une contradiction organique: d'une part, elles ont l'obligation urgente d'agir pour éviter des catastrophes climatiques ou sanitaires dans les lotissements des rives; d'autre part, pour ne pas avoir à refaire les dépenses d'éventuels agrandissements à l'avenir, elles pensent être judicieuses de "voir grand" et d'exagérer ainsi fortement le niveau de population à admettre dans notre micro-région. Ce qui menace d'aboutir à des projets techniquement compétents, mais tellement surdimensionnés qu'ils vont fonctionner comme des "pompes aspirantes" à surpopulation. Or, après deux siècles de libéralisme débridé, le pillage irraisonné de la planète aboutit à des catastrophes imminentes: une surpopulation globale qui vise des niveaux de vie toujours plus élevés sur une planète exsangue, s'apprête à piétiner les ultimes "pilules" de verdure que nous puissions laisser à nos descendants. C'est qui nous arrive dans le Val d'Ysieux !



Homme du XXIème siècle, désormais tu ne pilleras plus ta Planète: tu dois reconquérir les friches industrielles des deux siècles précédents pour léguer une Terre encore un peu verte à tes enfants !

Notes section 4:   ( Sauter les notes de section 4 )

4-1.-↑ Pour commencer, merci à dailymotion.com d'avoir maintenu cette vidéo: - "Jean et les lavandières" extrait de film.
Et si les pages ci-après ont été maintenues:
- Intéressant; des images et des liens.
- Photographie et histoire des lavoirs
- Merci à wat-tv d'avoir conservé le lien de cette agréable vidéo: "Le Vieux Lavoir", chanté par Jean Pierre Diaz
- Le mot lavandière est lié à celui d'eau fraîche: "Les Vieux métiers"
- Liens vérifiés le 8 juin 2011.


4-2.-↑ "Luzarches" étude de Rat et Baure
L'image représente trois des quatre cariatides d'une fontaine Wallace parisienne, sculptées par Lebourg. Richard Wallace (1818/1890) bienfaiteur anglais de Paris avait payé ces fontaines pendant le siège de 1870 pour aider les assiégés privés des eaux de l'Ourcq et de l'aqueduc de la Dhuys à se désaltérer. Charles-Auguste Lebourg (Nantes, 1829 - Paris, 1906) est le sculpteur mal connu de ces cariatides. Il a été l'élève doué de François Rude et d'Amédée Ménard à l'École des beaux-arts de Paris.

- Charles-Auguste Lebourg dans Wikipedia

- Richard Wallace, bienfaiteur des Parisiens.

4-3.-↑ - Autres renseignements plus précis sur l'hydrologie du cours d'eau; liens externes.

4-4.-↑ - Merci à Wikipedia: renseignements sur "La Thève"

4-5.-↑ Commelle dans la base Joconde
(http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde_fr); Commelles plus haut; Comelle là... Cette orthographe est acceptée (Comelle) par la carte IGN actuelle au 1/25000e "Top25" n°2412OT qui couvre les bois et forêts de Chantilly, Ermenonville et Montlognon. Mais pas le Val d'Ysieux.

4-6.-↑ - Lecture en ligne: "Les Filles de Feu" de Gérard de Nerval (extrait)

4-7.-↑ Nixe germanique: une nixe, c'est une nymphe (mythologique).

4-8.-↑ On ne manque jamais d'évoquer d'autres auteurs: Madame de Staël, Benjamin Constant,  Anna de Noailles, José Maria de Hérédia, etc.

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A bas l'esclavage des médias !

	
Champagney est une commune française,	située dans le département de la Haute-Saône et la région de Franche-Comté.

Champagney fut la première communauté au monde à condamner globalement l'esclavage. L'article 29 du cahier de doléances de ses habitants, lors de la convocation des États Généraux en 1789, déclara inadmissible l'esclavage des noirs. Les habitants de Champagney auraient entendu parler de cette pratique par le fils d'un bourgeois du village ayant séjourné à Paris. Le seul noir qu'ils connaissaient alors était le roi mage Balthazar sur un tableau de l'église. Ils conçurent que c'était un homme comme eux, et que son maintien dans les fers était contraire à la doctrine de Jésus et indigne de la France..


(Inspiré de l'article de Wikipedia.)


Vœu des paysans de Champagney au roi Louis XVI qui convoquait, en 1789, les Etats Généraux de Versailles:


- "Les habitants et communauté de Champagney ne peuvent penser aux maux que souffrent les nègres dans les colonies, sans avoir le cœur pénétré de la plus vive douleur, en se représentant leurs semblables, unis encore à eux par le double lien de la religion, être traités plus durement que ne le sont les bêtes de somme. Ils ne peuvent se persuader qu'on puisse faire usage des productions des dites colonies si l'on faisait réflexion qu'elles ont été arrosées du sang de leurs semblables : ils craignent avec raison que les générations futures, plus éclairées et plus philosophes, n'accusent les Français de ce siècle d'avoir été anthropophages, ce qui contraste avec le nom de français et encore plus celui de chrétien. C'est pourquoi, leur religion leur dicte de supplier très humblement Sa Majesté de concerter les moyens pour, faire des sujets utiles au royaume et à la patrie."

(Document B-4213 aux archives Départementales de la Haute-Saône à Vesoul)


En 1971, un enfant du pays, René Simonin, décédé en 1980, tira de l'oubli ce texte, le fit connaître et fonda autour de cet article 29 appelé « Vœu de Champagney » un mémorial, la "Maison des Droits de l'homme et de la Négritude".  Ce musée fut parrainé par Léopold Sédar Senghor, à l'époque président de la République du Sénégal.


- Cf l'article de Wikipedia pour détails
- revendication de l'abolition de l'esclavage dans les colonies dans une cinquantaine de cahiers de doléances français en 1789


Nb CJ (2008): à noter l'utilisation  du mot "nègre" dans ce vœu qui aboutit, avec la Révolution française - 4 avril 1792 (Assemblée Nationale), 4 février 1794 (Convention) - à une première abolition de l'esclage (abolition bientôt supprimée par Napoléon qui rétablit la servitude - 20 mai 1802). On note qu'il n'y a aucune connotation péjorative dans ce mot et bien au contraire. Alors qu'aujourd'hui, contaminé par l'appellation infâmante de "negro" par les KKK des Etats du Sud, il nous est revenu presque impraticable - à tort - puisqu'il avait acquis sa noblesse dans la bouche des paysans du Jura, nos ancêtres. A tort puisqu'à tout prendre, l'actuel "noir" n'est que pur synonyme de "nègre".

Bref extrait de l'article de Wikipedia
(lien à cliquer ci-dessus pour l' article complet de Wikipedia):

 

« En 1748 dans "L'esprit des Lois", Montesquieu écrivit un texte satirique intitulé "De l'esclavage des nègres"; il y tournait en dérision les justifications idéologiques et matérielles de l'esclavage négrier. En 1755, le Chevalier de Jaucourt rédigea les articles « esclavage » et « traite des nègres » (demandant son abolition) dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. (...) Brissot créa en 1788 la Société des amis des Noirs dont les objectifs affirmés étaient l'égalité des blancs et des hommes de couleur libres, l'interdiction de la traite négrière et l'abolition progressive de l'esclavage colonial. Condorcet (Réflexions sur l'esclavage des nègres) réclama un moratoire d'une durée de 70 ans entre la fin de l'esclavage et l'accession des affranchis au statut de citoyen74. Malgré les efforts de ses membres éminents, comme Mirabeau, Pétion,Clavière, l'abbé Grégoire, Lanthenas, Lafayette, Sieyes la Société des amis des Noirs ne put obtenir que provisoirement le premier des trois objectifs auprès de l'Assemblée constituante (.). Le 15 mai 1791 (...) un décret accordait l'égalité à une partie des hommes de couleur libres (les planteurs métis et non les esclaves affranchis). Seul (...) Robespierre au nom de des principes et de l'humanité condamna le compromis. Mais le 24 septembre 1791 dans le cadre de la régression qui suivit la fuite de roi à Varennes et la fusillade du Champs-de-Mars symbolisée par la création du club des Feuillants, Barnave réussit à faire révoquer ce décret. Il bénéficia pour cela de la défection de Lafayette et de Sieyes (...) Néanmoins, le 28 septembre, le député jacobin Edmond Dubois-Crancé parvint à obtenir de l'assemblée constituante l'abolition de l'esclavage et l'égalité des hommes de toutes les couleurs en France continentale. Le 4 avril 1792, l'Assemblée nationale décida d'accorder la pleine citoyenneté à tous les libres de couleur. Plus exactement, ce jour -là le roi sanctionna - comme la constitution de 1791 le voulait -, les décrets législatif du 24 mars et gouvernemental du 28 mars 1792. (Wikipedia) »

Liberté républicaine: toujours aussi fragile ?


Aujourd'hui, construisant laborieusement mon site avec le Notepad++ (un logiciel "libre" mis généreusement à disposition de la communauté informatique par de merveilleux informaticiens épris de mutualisme), je réclame à mon tour l'abolition de "l'esclavage médiatique" de notre époque grâce à l'Internet. Merveilleuse opportunité d'expression libérée, l'Internet pourrait être  "l'Absolue Agora" où des citoyens, tous libres, pourraient épanouir "les Idées".

Malheureusement, je n'ignore pas les dérives dangereuses que connaît inexorablement cette nouvelle liberté: le piratage, les virus informatiques, la pédopornographie, la dérive politique extrémiste, l'injure et la calomnie, la rumeur et le lynchage médiatique...

Ceux qui professent que leur "licence" serait leur "liberté" sont les pires ennemis de la Liberté. Ils fournissent aux puissants du jour la justification de la répression. L'abus appelle la censure. C'est donc dans "l'auto-censure", la "modération", le permanent "respect d'autrui" que puisse se construire avec l'Internet une "Nouvelle Liberté d'Expression". C'est à ce devoir de citoyen qu'au terme d'une vie appliquée de bon élève, de bon serviteur militaire de la patrie(1), d'instituteur idéaliste et de père attentif, j'ai voulu m'impliquer ici (j'entends murmurer les partisans de la "licence": "une vie d'imbécile heureux"... et j'accepte...: "heureux", c'est bien vu!). Un grain de sable sur une pyramide? C'est ce dont j'étais capable... Un fétu porté sur la fourmilière?... une aiguille de pin pour aider la multitude à construire la République... c'était mon chef-d'oeuvre.


Et désormais, depuis peu, la légitimité de mon action a été si bien reconnue qu'elle est devenue une "obligation constitutionnelle" des Français: la Charte de l'Environnement, intégrée à la Constitution indique: « Art. 2. - Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement.»


(1) 27 mois de service militaire obligatoire en Algérie... sans arracher un cheveu à personne!


Je dédie ce poème à mes ancêtres, des paysans jurassiens vivant à quelques kilomètres de Champagney, au hameau de La Lavaine, près de Pont-les-Moulins, et qui, dans leur cahier de doléances de 1789, en étaient réduits - esclaves s'il en fût - à réclamer le droit... de pêcher l'écrevisse dans le Cuisancin.

A toi, Pierre-Antoine Jodon, paysan du Jura de 1789, mon ancien:

Un Parfum de Champagney

À Pierre-Antoine Jodon,
paysan du Jura de 1789, mon ancêtre;


Je t'ai connu et tant aimé

Parfum des terres labourées

Parfum des reines inconnu

Quand l'esclavage était vertu

Quand l'esclave acquit la fierté

De respirer ta Liberté

Où le fumier que l'on remue

Se mêlant à la terre nue

Donnait un goût d'éternité

A l'écrasante pauvreté

Quand mes ancêtres ont obtenu

De libérer l'esclave nu

C'est toi qui l'avais inspiré 

Parfum des terres labourées



Christian Jodon
"Poèmes Populaires", 30 juin 2008

	

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Le Parc naturel régional Oise-Pays de France

Le Parc naturel régional Oise-Pays de France est fixé depuis le 26 juillet 2006, à la Borne Blanche à Orry-la-Ville.
 
Parc naturel régional Oise-Pays de France
Château de la Borne Blanche
48 rue d'Hérivaux; BP 6
60560 Orry-la-Ville
Site Internet: http://www.parc-oise-paysdefrance.fr/

- Cliquez ici pour entrer dans le site du ParcOise-Pays de France

- Voir notamment: - la Carte interactive du Parc:


http://www.parc-oise-paysdefrance.fr/1-18877-
Cartographie-interactive---PNR-OISE.php 


La Maison du Parc, grande bâtisse du XIXème siècle, est le siège administratif et le lieu de travail de l'équipe. Située à l'arrêt RER Borne Blanche. Elle est ouverte en semaine au public et vous pouvez y venir chercher de l'information.

Téléphone: 33 (0)3 44 63 65 65

Fax: 33 (0)3 44 63 65 60

contact@parc-oise-paysdefrance.fr
Horaires d'ouverture: Du lundi au jeudi: 8h30 - 12h30 et 13h30 - 18h, le vendredi 8h30 - 12h30 et 13h30 - 17h



Le parc naturel régional Oise-Pays de France, créé le 13 janvier 2004 par décret du Premier Ministre, s'étend sur 59 communes des départements et de l'Oise et du Val-d'Oise (Voir la liste dans la colonne de gauche et la carte - sources: Wikipedia/PNR). C'est le premier parc inter-régional de France (Ile-de-France et Picardie), le premier PNR picard et le 4e créé en Ile-de-France. Le parc couvre une superficie de 60 000 hectares dont 20 000 hectares de forêts, et regroupe 44 communes de l'Oise et 15 communes du Val-d'Oise et concerne près de 110 000 habitants.


Objectifs:


Le parc Oise-Pays de France a essentiellement pour but de préserver un territoire péri-urbain, d'une richesse historique et architecturale exceptionnelle, menacé par la pression foncière due à la proximité de Paris (moins de 30km) et de la plateforme aéroportuaire Roissy Charles De Gaulle (10km des limites sud du parc).

(Wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_naturel_r%C3%A9gional_
Oise-Pays_de_France).



Les buts visés par la création du PNR OPDF sont clairement expliqués sur le site internet:

http://www.parc-oise-paysdefrance.fr/1-18277-Les-actions.php


Nous résumons:

1.- Sauvegarde des landes (130 ha cartographiés avec 35 espèces d'intérêt national à sauvegarder).

2.- Accueil du public et préservation des secteurs fragilisés.

3.- Plans de paysage pour assurer autant que possible la maîtrise des perspectives naturelles à l'échelle des sous-ensemble paysagers. Par exemple, nous signalons une très belle étude réalisée par l'atelier  "Hortesie - Urbanisme & Paysage", BP06, 11 rue des Saules, 95450 Vigny, sur le Val d'Ysieux.
A ce propos, ne pas oublier le mémoire de maîtrise de Pascal Jodon qui a été le tremplin de lancement du classement "Loi  2 mai 1930" du Val d'Ysieux, mémoire normalement disponible dans les mairies: "La Vallée de l'Ysieux; Milieux et enjeux d'environnement".


Les actions qui nous paraissent les plus urgentes sont les deux suivantes qui s'appliquent tout spécialement au Val d'Ysieux et dont nous faisons, pour cause, un extrait:

- Les actions du PNR Oise-Pays de France
Vérifié en juin 20121:
http://www.parc-oise-paysdefrance.fr/1-18277-Les-actions.php


4.- Etude du phénomène de cabanisation

Pour répondre au phénomène de la cabanisation, c’est-à-dire l’implantation de constructions ou d’installations illicites en espaces naturels, problème qui prend une ampleur de plus en plus grande dans le territoire, le Parc naturel régional Oise - Pays de France a lancé une mission sur ce problème comportant l’étude de la cabanisation et la création d’une base de données, l’identification des démarches et des outils existants pour prévenir, résorber ou régulariser la cabanisation (recensement des outils règlementaires, juridiques…) et l’élaboration d’un guide technique à destination des élus communaux pour apporter des réponses concrètes aux questions qu’ils se posent et les aider à lutter contre ce phénomène."



5.-  Etude et suivi des corridors écologiques: «préserver, reconquérir et gérer ces corridors...»

Afin de faciliter leur préservation, leur gestion et leur reconquête, le Parc naturel régional Oise - Pays de France étudie les corridors écologiques, espaces de liaison inter-forestiers assurant la mise en relation des différentes forêts et des espaces naturels au sein du territoire et entre le Parc et les territoires voisins. Ces corridors permettent notamment à la grande faune de circuler (...).

Le Parc a réalisé l’étude fine du corridor écologique situé entre la forêt de Chantilly et celle de Carnelle, au sud, ainsi que celle du corridor situé entre la forêt d’Halatte et les marais de Sacy, au nord du territoire. Ces études établissent un état des lieux du fonctionnement du corridor et proposent une politique et des actions pour préserver, reconquérir et gérer ces corridors. Les communes, l'Etat, les acteurs de l’aménagement disposent ainsi d’éléments concrets pour intégrer ces corridors dans les documents d’urbanisme et les projets d’aménagement ou pour réaliser des acquisitions foncières lorsque les corridors sont gravement menacés.

(Pour la petite région qui nous concerne, ce sont les Amis de la Terre du VaRéfléchissez: comptez-les voir sur vos doigts, ces biocorridors, de Plailly à Asnières-sur-Oise. Ou faites comme les ATVY: prenez la voiture, le vélo ou vos souliers et parcourez ce trajet à la recherche des points de passage plausibles des crapauds, des canes suivies de leurs canetons, des cervidés, sangliers, ...)


- Les écologues ont catalogués les bénéfices de la reconquête des "corridors écologiques" ou "biocorridors"


Le maillage écologique offre de nombreux atouts pour l’'avenir. Il atténue ou, dans le meilleur des cas, supprime les effets du morcellement des paysages et des milieux. Les premiers résultats d'’essais menés dans divers pays témoignent de l’intérêt des actions de restauration (expérience Chico Mendes). Il est observé une remontée et une stabilisation durable des populations animales, notamment de gibier, et une amélioration de leur état sanitaire (perdrix, lièvre, lapin …). Pour les grands mammifères, la recréation d’une trame biologique peut jouer un rôle de « source » en repeuplements spontanés. Les bénéfices se mesurent essentiellement au regard de l’'enrichissement biologique du milieu, mais le maillage produit également des bénéfices directs ou indirects, financiers ou immatériels :

Bénéfices écologiques
• ♥ restauration du potentiel de biodiversité et entretien du capital
• ♥ restauration des fonctions hydrauliques et biologiques du réseau superficiel, amélioration de l’épuration des eaux, conservation de la ressource en eau
• ♥ régulation miro- et macro-climatique
• ♥ maintien des équilibres naturels par la création d’espaces tampons et de continuums non exposés aux produits phytosanitaires
• ♥ diminution de la surfréquentation des milieux naturels par une offre mieux repartie
• ♥ dépollution de certaines friches industrielles
• ♥ contribution à la lutte intégrée en agriculture
Bénéfices pédagogiques (...) Voir le site
Bénéfices paysager
• ♥  réintroduction de la nature au cœur des villes dans un souci d’une plus grande intégration de l’environnement dans l’aménagement urbain : coulées vertes, végétalisation (...) Voir le site
Bénéfices en terme de recherche (...) Voir le site
Bénéfices en terme de sécurité et de santé publique
• ♥  réduction des pollutions de l'air et de l'eau et amélioration de la santé
• ♥  diminution de l'intensité et de l'impact des sécheresses et des inondations, des incendies avec la réintroduction d'une diversité spécifique
• ♥  chute des accidents routiers impliquant des mammifères lors de leurs migrations avec l'aménagement de corridors écologiques et de passages à mammifères et amphibiens
Bénéfices économiques
• ♥  création de filières créatrices d'emplois et de savoir-faire exportable : entretien et restauration des milieux, surveillance, suivi scientifique et évaluation des opérations
• ♥  transformation du cadre de vie à des fins d'implantation de nouvelles activités économiques et de valorisation touristique du territoire
Bénéfice en terme d'image de marque (...) Voir le site

Conclusion: intérêt écologique et humain
du VAL d'YSIEUX.



Pas facile de faire comprendre que le "Val d'Ysieux" mérite un nom caractéristique distinct de celui de "France" ou "Plaine de France" à ceux qui ne connaissent pas les notions d'écologie pure (scientifique) "d'écotone" et de biocorridor ou "corridor biologique". Essayons de définir ces deux notions dont on a vu à quel point elles sont tant importantes que le PNR OPDF en fait un objectif primordial.

(D'ailleurs, elle le sont tellement qu'elles commandent dès lors la législation de l'Europe et de la France. Voir le rappel de textes en cartouche: colonne gauche) 


“Zone de transition et de contact entre deux écosystèmes ou de deux communautés écologiques voisines. L’écotone peut être de taille et de structure très variées (...). Du fait de la multiplicité des niches écologiques sur ces petits espaces, les écotones sont généralement plus riches en espèces et ont une diversité plus importante que les écosystèmes voisins. Ainsi la végétation des lisières forestières comporte plus d’espèces que la forêt, la prairie ou le champ cultivé avoisinants. Ces écotones jouent donc un rôle fondamental dans le maintien des écosystèmes et assurent les transferts d’énergie et de matière entre ceux-ci.”(Grand Larousse, 1984) 


« La notion de lisière est plutôt utilisée pour une description géographique ou paysagère des milieux, alors que celle d' écotone l'est pour décrire le fonctionnement écologique de lisières complexes (et normalement souvent mouvantes) dans l'espace et le temps. En écologie du paysage, on dit que la lisière est un écotone. (...). En matière de cartographie des corridors biologiques, par exemple dans un projet de trame verte, une zone d'écotone peut aussi être considérée comme « zone-tampon », pour protéger le « cœur d'habitat » (la zone-noyau) et faire une transition douce avec la « matrice écopaysagère ».


- Lien: Notion d'écotone dans Wikipedia


“D'ailleurs, «La nécessité de travailler au niveau du paysage et d'étudier des transferts de flux entre les différentes parties du paysage a installé l’écotone au coeur des débats scientifiques, comme concept-clé de l’écologie ». (Di Castri et al., 1988 ; Holland et al., 1991 ; Risser, 1995) ( CEMAGREF: Centre national du machinisme agricole, du génie rural, des eaux et des forêts; devenu: Institut de recherche pour l'ingénierie de l'agriculture et de l'environnement. )

 
- Lien: Doct devenu indisponible - Site du Cemagref


En conclusion, disons avec Mr Larousse et consorts que notre Val d'Ysieux est un écotone et qu'il est, de ce fait, éminemment utile: comme zone de transition, comme corridor écologique, comme lisière protectrice sud du parc naturel régional des Trois-Forêts (PNR OPDF): Pour faire simple, disons que la science écologique montre qu'une zone de transition existe entre la forêt à protéger et la ville tentaculaire qui pousse ses métastases spéculatives jusqu'en son cœur. Un homme du XXIème siècle, même sans enfants ni petits enfants, ne peut que souhaiter que les générations futures, qui, peut-être, habiteront dans 2000 ans, 4000 ans, 6000 ans la contrée ( soit d'ici quelques ères chrétiennes, par exemple... Si peu de chose à l'échelle de la planète! ) puissent profiter, comme nos générations les plus âgées l'ont fait jusqu'il y a peu d'années, d'un milieu naturellement pur. Et que les quelques générations des XIXème et XXème siècle qui n'ont eu comme ambition paternelle que de se goinfrer voracement la totalité des richesses matérielles ou biologiques de la planète ne soient pas maudites par les Hommedu futur: vos propres descendants.


Homme du XXIème Siècle, tu apprendras
la "frugalité méthodique supportable" 

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"Contre la Guerre"

Le nom me revenait d'Ari Folman, triomphateur virtuel du Festival de Cannes 2008. Je lui dédie quelques vers parce qu'il a dit, dans une interview d'Olivier Bonnard parue dans "Télé-Obs" (280608):« Avec "Valse avec Bachir", j'ai voulu faire un "vrai film antiguerre" ». Je lui emprunte une image de son film dont l'originalité résultait de ce que c'était le "premier documentaire d'animation de l'histoire du cinéma" (Télé-Obs) et dont l'intention était belle: "Contre la Guerre". Cette image m'a inspiré le poème ci-dessous. C'est que je souhaiterais développer la compréhension, dans ce site, d'une vérité éclatante, si évidente qu'elle aveugle les mieux intentionnés qui s'en voilent les yeux pour ne pas s'angoisser. La guerre est, comme l'a expliqué l'école sociologique de Gaston Bouthoul, le moyen démo-régulateur normal de l'humanité. La guerre a donc développé ses techniques au cours de l'évolution de l'espèce humaine, en fonction de la démographie, pour réguler les débordements... Elle aboutit à Hiroshima. Ce paroxysme est indéniablement provoqué par le plus grand évènement moderne: l'explosion démographique des humains sur une planète exiguë.


Temps modernes; c'est seulement en 1830, après des centaines de milliers d'années de croissance indigente, que l'humanité atteignait son premier milliard. Génial, l'homme le comprenait tout de suite et l'exprimait en 1798 dans un cri prophétique. En poussant ce cri, Thomas-Robert Malthus fondait, bien avant que le mot n'existât (créé en 1866) : l'écologisme, ancêtre de l'écologie actuelle. Seul un freudien complexe de castration bloque aujourd'hui les intelligences et les empêche de comprendre: "Tous les malheurs de l'homme viennent de ce qu'il ne sait pas contenir son explosion démographique".


Homme du XXIème Siècle, le pire de tes crimes
  aura été de pulluler...

Pour Ari Folman, pour Menahem Beghin, Anouar el-Sadate:"Terre! Terre! Terre!..."

"Terre! Terre! Terre!..."

"Nageurs morts suivront nous d'ahan

   Ton cours vers d'autres nébuleuses..."
  
          G.A. *


Ô ma planète bien-aimée

Mon beau vaisseau jamais ancré

Musardant en l'éternité...

Il faudra que ma vie finisse

Et que jamais plus je ne puisse,

Amant de tes féminités

Que je n'aurai pas visitées

Voir tes splendeurs qui me ravissent,

Éclair trop bref  que j'ai passé...



Christian Jodon

"Poèmes Populaires", 29 juin 2008 - 	Note: * G.A.: Guillaume Apollinaire, "La Romance du Mal-Aimé" 1903

	

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