________________ sos-valdysieux.fr __________
Histoires d'écolos

Table des Matières

Ce site est mieux présenté dans
"Chrome Google" et "Firefox Mozilla"
"Couleurs plus jolies dans Safari Apple (pour Windows)"
Internet Explorer (fourni avec Windows): Bien.
Cliquez ces liens pour les charger…
Le Blog de Chris Oïkostome
25 juillet 2008

Le vandalisme n'est pas mort au XXIe siècle !

Vandales? Terme d'abjection évoqué par Voltaire et consacré par l'Abbé Grégoire dans son rapport du 14 fructidor an III (31 août 1794) à la Convention. Il ne désignait originairement qu'un peuple venu du Nord (Scandinavie? Baltique...), établi en Germanie orientale entre les 1er et 5ème siècles, et qui déferla, avec ses alliés les Alains (tribu iranienne) sur l'Europe et l'Afrique au siècle des Grandes Invasions (Vème siècle). Ils mirent à feu et à sang l'Empire romain d'Occident, à partir du 31 décembre 406, maudite Saint-Sylvestre où ils purent franchirent à pied le Rhin grâce au gel... Ils pillèrent la Gaule (407-409), l'Espagne (409-429) où ils s'établirent en Vandalousie (Al Andalus ou l'Andalousie). Puis investirent l'Afrique du Nord (Mauretania et Numidia alors richement romaines) (1-1↓ ) de 429 à 533, prenant au passage Hippone (C'est Bône ou Annaba) en 430-431, y provoquant la mort du célèbre Saint-Augustin. Ils fondèrent un royaume autour de Carthage, la Sicile, la Sardaigne, la Corse. Ils pillèrent Rome en 445/455 et ne furent délogés de Carthage que par une armée de l'Empire romain d'Orient (Byzance, Constantinople) en 533, ayant mérité pour la nuit des temps le souvenir abject d'un peuple de migrants pillards dont le nom caractérise, depuis la Révolution française, ceux qui détruisent pour toutes raisons et par tous moyens ce que d'autres, les génies, ont bâti.

"Il y a eu, et il y aura toujours, dans l'espèce humaine des brutes qui éprouvent le besoin de détruire ce que des artistes ont créé avec amour (...). Le bombardement de la cathédrale de Reims, celui du donjon de Coucy que ne justifiait aucune nécessité militaire au cours de la Première Guerre mondiale, en sont des exemples récents" (Louis Réau, "Histoire du Vandalisme", Robert Laffont éd.; page 13). "Les mobiles à demi conscients sont sans doute les plus fréquents. (...) (... l'instinct brutal de destruction, le vandalisme cupide, le vandalisme envieux, le vandalisme intolérant, le vandalisme imbécile: la graffitomanie, le vandalisme religieux, le vandalisme pudibond, le vandalisme sentimental, le vandalisme esthétique (sic!), l'elginisme (1-2↓ ) (Non! Ce n'est pas Chris Oïkostome qui le dit: c'est Louis Réau, membre de l'Institut - ibid; pages 13 à 27; extraits brefs)

Là où des Ambassadeurs de Sa Majesté (où ya d'la gêne, ya pas d'plaisir) dépouillent le Parthénon, pourquoi des Ministres de la République devraient-ils se sentir si modestes au point de s'ôter le droit d'améliorer des vieilleries du passé?

Là-bas, ... avant les destructions de la Seconde Guerre mondiale le tissu urbain était dense autour de la cathédrale". Aussi, faut-il se dépêcher de «combattre le vide». Les malheurs de la guerre nous avaient permis d'admirer dans toute son ampleur les immenses beautés de la plus étonnante des cathédrales du Moyen-Age: Amiens! Vite, cachons ça! "Cachez ce saint lieu que je ne saurais voir!". Attirons le gogo avec le fossile du Moyen-Age et enrichissons-nous en collant juste à côté une HLM pour les pauvres (on a bon coeur), un resto du coeur, un musée pour l'éducation du peuple tellement c.. rédule. Rien que de la philanthropie, M'sieurs Dames!

Robert de Luzarches, si tu es là, frappe trois fois !!!

Louis Réau, membre de l'Institut, signalait déjà, page 1054 de son ouvrage : "Histoire du Vandalisme", comment la façade de la plus belle cathédrale du monde avait été "déshonorée en 1969 par la construction de la "maison de verre" de l'architecte Bougeault" (1-3↓ ) 
Cela ne suffisait pas à la municipalité qui a hérité ce joyau du patrimoine de l'humanité: on construit actuellement de nouveaux cubitainers de béton au pied de ce monument deux fois sacré: sacré par le religieux, et surtout sacré parce que témoin universel du génie français. D'autres se paient bien des Pompidolium et autres Mitterandia au pied de Notre-Dame de Paris: "Pourquoi pas nous? Chez nous!"

De plus, la ville d'Amiens, non contente de maltraiter une cathédrale qui appartient de fait, non à ses villageois mais à tous les hommes, non contente de briser les vues sur le chef d'œuvre de Robert de Luzarches, fait des pieds et des mains pour obtenir un nouveau TGV qui, cette fois, ne passera plus à la "Gare des Betteraves" de Roye, mais à Amiens même. Ce qui est amère et cocasse (1-4↓ )  c'est que, pour faire cet "Amiens-Express Paris-Londres", le SDRIF d'Ile-de-France prévoit, pour le tracer, de saccager la lisière sud de la forêt de Chantilly (en fait: le Val d'Ysieux, site protégé loi 2 mai 1930 et le sud du Parc Naturel Régional Oise-Pays de France). Et ça, au pied d'une petite église: celle de... Luzarches. (Cf page 128, image partiellement reproduite ci-contre). D'une pierre deux coups, ou plutôt d'un "béton" deux coups... de pied au cul de Robert... de Luzarches.

Robert reviens! Si tu es là, frappe trois fois !!!

Il revient Robert de Luzarches. Il va frapper du bout de son crayon magique, ce crayon qui a esquissé la plus belle, la plus haute, la plus célèbre... il va toucher le coeur des impies qui croient qu'on peut "améliorer" les abords d'une cathédrale; qui croient qu'on peut satisfaire son ego en tagant une cathédrale de ses défécations de béton alors qu'ils resteront à jamais dans l'Histoire comme les ingrats qui, pour remercier ce Robert qui leur a donné (ou plutôt... qui a "confié à l'Humanité") sa plus belle cathédrale du monde, non contents d'en gâcher les abords, auront défiguré aussi les environs du petit clocher de Luzarches, la lisière sud (encore miraculeusement préservée sur une petite surface classée) de la Forêt de Chantilly.

Mais il revient Robert de Luzarches. Il a déjà touché du bout de son crayon magique le coeur d'un de ceux qui s'activaient à cette méchante tâche: « Bernard Huet disait toujours : “Face à une cathédrale, il convient de rester modeste" » (1-5↓ ) 
Signé Chris Oïkostome Christian Jodon
Fondateur des Amis de la Terre du Val d'Ysieux
Le Dernier Hussard Noir de la République

Notes section 1:   ( Sauter les notes de section 1 )
1-1.-↑ Maroc, Algérie, Tunisie n'existant pas alors. L'Algérie n'existe que depuis 1830...
1-2.-↑ "Lord Elgin, lord écossais, profita de ses privilèges d'ambassadeur de Grande Bretagne auprès de la Sublime Porte pour déménager les bas-reliefs du Parthénon auxquels il joignit une des caryathides de l'Erechtheion." LR
1-3.-↑ expression de Louis Réau; "Histoire du Vandalisme" Edt. Robert Lafont 1994 coll.Bouquins, ISBN: 2-221-07015-1
1-4.-↑ amèrement cocasse...
1-5.-↑Amiens. La cathédrale: dates
- Amiens. La cathédrale: Visite
- Amiens: belle visite vidéo (n'oubliez pas d'agrandir la fenêtre sur tout votre écran)
Les renseignements sur Robert de Luzarches sont rares; le site de la ville de Luzarches (95270) indique cependant: « La fin du XIIe siècle voit également la naissance de Robert de Luzarches (mort à Amiens en 1223). »
- Site de Luzarches (Val d'Oise)
- Robert de Luzarches; brève notice et liens
Références:
- Le Figaro: - "Polémique autour de la cathédrale d'Amiens"; Marie-Douce Albert; 27/12/2007
- Polémique: Presse Picarde indépendante
- Amiens: important article de Wikipedia avec liens
- Site concerné: www.sos-valdysieux.fr (site en construction mais déjà accessible)

Retourner ? Cliquez: Retour Table des Matières ou Menu


———·•·———


Être Père Duchesne ou fermer sa gueule!
2 septembre 2008

To be Père Duchesne or not to be!


«Mon âme est un jardin tout rempli de gloriettes et de fontaines...»
Esprit Séguier à ses bourreaux.
Jacques-René Hébert est né à Alençon le 15 novembre 1757 ; il est mort guillotiné à Paris le 24 mars 1794.
Il était un homme politique et journaliste français de la Révolution, auteur du célèbre "Père Duchesne". A partir de septembre 1790, le libelliste faisait distribuer ses pamphlets dans Paris en révolution par des colporteurs à la criée. Ce journal, en 1791, devint celui des révolutionnaires radicaux. Son influence sur la Révolution Française est certaine et on peut dire qu'elle s'est faite dans un esprit de violence: approbation des massacres de septembre 92, de la mort du roi, pronateur de la terreur rouge, de septembre 1793 à janvier 1794 à la Convention; (2.1↓ )  sa machination par quoi il obtint du jeune Louis XVII des accusations d’actes incestueux prétendument commis par sa mère, et sa déposition dans ce sens au procès de la souveraine le rendent même antipathique (2-2↓ ) 

Par contre, l'assertion qui traîne opiniâtrement dans les manuels d'histoire de la bourgeoisie bien-conformiste selon lesquelles son pamphlet "se caractérisait par la violence de son style" est insupportable.

Que des milliers de générations de prédateurs aient pu asservir les classes laborieuses, ouvrières et paysanes: voilà la "violence". La violence est un phénomène "physique", brutal et dégradant d'abord dans les corps, puis dans les esprits. Elle aboutit à éradiquer des cœurs la "dignité humaine" et à faire de l'homme la bête de somme abrutie de fatigue et aphone qui convient bien aux classes dominantes. Mais qu'après des millénaires d'esclavage, l'homme du peuple s'exprime et pousse un cri de douleur et de colère et c'est qualifié de "violence" par des culs-bénis qui tremblent et sortent, à l'évocation de l'égratignage de leurs privilèges, le glaive de la censure.
Dire du "Père Duchesne" qu'il était "violent", voilà l'atteinte au droit d'expression, un droit constitutionnel aussi grave que celui de boire de l'eau pure, de respirer de l'air impollué et de se nourrir (!...). Nous rejetons donc ce vocable comme stigmatisant l'éternelle volonté d'oppression des classes dominantes, aujourd'hui la bourgeoisie qui a concentré dans ses mains la totalité de la presse mondiale d'opinion et la télévision. Et qui se sert de cette télévision comme d'un podium immense, planétaire, pour imprimer les consciences de doctrines égoïstes et pernicieuses: celles des chiens de garde des Grands Prêtres du Pognon! (T'aime pas l'«Père Duchesne» ! Eh ben! n'en v'là!).


Au contraire, j'aimerais parler de Camus et De Gaulle... Camus qui, dans ses "Actuelles", éditoriaux de "Combat", juste à la Libération, définissait un journalisme idéaliste, indépendant et pluraliste; idée généreuse qui avait incité une Assemblée éprise d'une liberté fraîchement regagnée, à édicter des lois d'interdiction des concentrations de presse... "Actuelles" On voit aujourd'hui où la conception capitaliste de l'expression et de l'information nous a menés. Trois ou quatre magnats de la finance dictent désormais au monde, du podium gigantesque de leur presse multi-tentaculaire et de leurs radios (et aussi -déjà!- de l'Internet), ce que le vulgum pecus des classes inférieures doit croire et penser! "Religion" libérale qui, en trois siècle d'explosion incontrôlée de goinfrerie des richesses de la planète, a conduit à la fonte du Groënland et des banquises polaires, à la fin du pétrole, des forêts tropicales, du stock de poissons de l'océan mondial ... au milieu d'une explosion démographique insensée!

De Gaulle, le "Machin"! (je ne dis pas ça pour lui: c'est comme ça qu'il avait baptisé l'ONU!).
J'avais dix ans. Je mourais de faim, de froid et de peur sous des raids de bombardement; Mon papa n'était plus là pour me protéger: prisonnier de guerre, en Prusse orientale...
Mais dans la cour de récré, un nom réchauffait le cœur des petits écoliers: "De Gaulle !". Les bambins avaient compris que dans la défaite, dans la débâcle et l'indignité, celui-là sauvait «l'honneur de la France». Comme nous l'avons aimé, le Grand Charles, nous les bambins de la cour de récré du père Baudet!

Et voilà que tout à coup, là où Eleonore Roosevelt, "présidente" du pays libérateur, co-fondait les "Nations Unies", voilà que notre idole qualifiait l'instance de "Machin"!. Quelle déception! Car pour nous, jeunes adolescents, l'ONU était cet endroit où, pour la première fois dans l'histoire du monde  (2-3↓ ) , les hommes de toute la planète, au lieu de s'entretuer en s'injuriant, se rencontraient pour s'exprimer. S'exprimer, se parler, c'est déjà se comprendre.


Comme celle des peuples à l'ONU, ma liberté d'expression dans l'Internet est sacrée! Je récuse la compétence de ceux qui voudrait me taxer de violence lorsque mon langage, d'assez loin d'ailleurs, approche sans en avoir le talent, celui de Jacques-René Hébert, le «Père Duchesne».
Guy de Maupassant disait (dans "Mots d'Amour"!...): «Un mot brutal, parfois, fait merveille, fouette la chair, fait bondir le coeur. Ceux-là sont permis aux heures de combat. Celui de Cambronne n'est-il pas sublime ? Rien ne choque qui vient à temps.»

Signé Chris Oïkostome Christian Jodon
Fondateur des Amis de la Terre du Val d'Ysieux
Le Dernier Hussard Noir de la République

Nota bene:

Ne pas confondre Jacques-René Hébert avec Georges Hébert dont j'ai l'occasion de parler ailleurs.
Georges Hébert (27 avril 1875 (Paris), 2 août 1957 (Tourgéville, Calvados) fut en France le promoteur d’une méthode d’éducation physique naturelle, l’hébertisme, opposée à la gymnastique suédoise et à la spécialisation sportive. Lieutenant de vaisseau, il devint directeur des exercices physiques dans la marine en 1910 et fut nommé en 1913 directeur technique du collège d’athlètes de Reims (...)
Il définit le sport comme "tout genre d'exercice ou d'activité physique ayant pour but la réalisation d'une performance et dont l'exécution repose essentiellement sur l'idée de lutte contre un élément défini, une distance, un danger, un animal, un adversaire, ...et par extension contre soi-même". Il fut un des précurseurs de l'éducation physique et sportive française...
Article (peu modifié) de Wikipedia.


Notes section 2:   ( Sauter les notes de section 2 )
2-1.-↑pronateur:  Dictionnaire Littré
Prononciation : pro-na-teur; adj. m.;Terme d'anatomie. Qui fait exécuter le mouvement de pronation. Les muscles pronateurs, et, substantivement, les pronateurs. Historique: XVIe s; Citation : Les muscles qui tournent la main vers la terre, nommés pronateurs, PARÉ , I, 8. Étymologie: Lat. pronare, incliner en avant, de pronus, penché en avant.
2-2.-↑Sur Jacques-René Hébert: voir Wikipedia: cliquez ici
2-3.-↑Entre-Deux Guerres: la SDN, Société Des Nations.
- Société Des Nations dans Wikipedia
- SDN: le point de vue canadien
- SDN: rôle de Woodrow Wilson
- Léon Bourgeois, un Français père spirituel de la Société des Nations
- Léon Bourgeois dans Wikipedia

Retourner ? Cliquez: Retour Table des Matières ou Menu


———·•·———


"L'ÉCOLOGIE, C'EST LA MORALE DE L'AN 2000 !"-
Chris Oïkostome; le 1er décembre 2008
À la fin des années soixante,…
 au début des années soixante-dix, j'avais créé au Collège de L. un club d'écologie (scientifique). Le but: étudier la Nature dans la Nature. Étudier l'écologie du Val d'Ysieux en marchant dans le Val d'Ysieux.

J'avais alors trouvé un aphorisme pour idéaliser ce Club:
" L'ÉCOLOGIE, C'EST LA MORALE DE L'AN 2000 ! ".

En ces temps anciens, les Écolos étaient tancés de haut par de beaux esprits de Droite et de Gauche: "Les Écolos? Des branleurs qui veulent retourner au char à bœufs et à la bougie!". Un de ces beaux ministres, maire d'une grande ville de province (Michel C) disait: « L'écologie, ça n'est pas seulement un pédéraste qui se chauffe au pied d'un arbre! »

Drôlissime: aujourd'hui, ces mêmes jolis messieurs, affûtant leurs colifichets pour défiler en grandes pompes en tête de la Gay Pride, ou mariant, à grand-pluie de dragées, des homosexuels volubilement fêtés par les médias, continuent, dans les partis et surtout dans les services qu'ils administrent en tant qu'élus, de brimer sournoisement les Écologistes militants... Tout en discourant, ( avec la componction infatuée de matous matois qui chient dans la braise ), de "Développement Durable" et de "Grenelle de l'Environnement" avec une plume verte fièrement plantée dans le trou d'balle!
ENFIN! le "PARLER-VRAI"

Or, depuis le 29 novembre 2008, le vent a tourné et le "Vent Divin" ne mène plus l'humanité... Enfin de vrais hommes de Gauche s'éveillent au problème Numéro UN de l'Humanité, lequel stigmatisent depuis quarante ans les Fairfield Osborn, les Rachel Carson, les Barry Commoner, les Paul Ehrlich, les René Dumont, les Brice Lalonde, les Yves Cochet... et tous les autres, si nombreux, avec nos martyrs: les Vital Michalon, mort d'une grenade à tir tendu au Devin de Faverges le 31 juillet 1977, contre le SuperPhénix, les Fernando Pereira mort dans l'explosion du Rainbow Warrior (10 juillet 1985); de la révolte antinucléaire à l'exaspération anti-OGM...

Enfin la Gauche comprend l'écologisme!

EXTRAIT DU DISCOURS DE JEAN-LUC MÉLENCHON à l'ILE-SAINT-DENIS du 29 NOVEMBRE 2008.

« Le fil conducteur écologique.

C’est le moment de faire un appel. Dans ce creuset, il faut le fil conducteur essentiel de notre temps. Bien sûr l’idéal républicain tient ce rôle. Mais il reste une parole creuse s’il n’est pas refondé sur son socle humain. Ce qui fonde l’intérêt général, racine de l’exigence républicaine, c’est l’unité naturelle de l’espèce humaine. Celle-ci ne peut être pensée hors de son écosystème. Nous, la gauche traditionnelle nous ne l’avons toujours pas réellement intégré comme trame de nos programmes. Certes dans la déclaration d’identité du parti de gauche nous proposons une planification écologique pour piloter la transition du mode de production actuel vers le nouvel âge écologique de la société. Des écologistes sont présents parmi les fondateurs de notre parti. Mais cela ne suffit pas. Nous avons besoin d’être beaucoup aidés pour opérer à fond sur nous même la mutation idéologique que l’écologie politique propose. J’en appelle aux écologistes de gauche. Venez, aidez nous, prenez votre place pour fonder le programme et les propositions du nouveau parti de gauche. Ne vous laissez pas mettre à la remorque des politiciens de centre droit du type de Cohn Bendit! Comme l’ont fait ceux qui viennent du PS : rompez les rangs ! Nous avons tellement besoin de vous ! Ne laissez pas passer l’occasion offerte à l’écologie sociale d’occuper sa place centrale au cœur d’un Parti de Gauche qui lui demande de le faire et lui tend la main ! Nous, les fondateurs du Parti de Gauche, nous proposons que dès le mois de janvier les écologistes qui le veulent, quelle que soit leur appartenance, nous aident à fixer les grands axes du projet de Planification Ecologique dans le cadre du premier forum pour le programme général du Parti de Gauche... »
               Jean-Luc Mélenchon. (3-1↓ ) 

 
Jolie déclaration, roborative, enthousiasmante, tonifiante, rajeunissante!
Merci JLM! Merci Jean-Luc Mélenchon! J'espère que les jeunes Écolos vont savoir s'y reconnaître, y répondre pour collaborer activement à ce "Grand Dessein".

Mais attention, si désormais mon slogan de 1969: "L'Écologisme, c'est la morale de l'An 2000 !" passe enfin dans les mœurs, les Écologistes eux-mêmes n'ont toujours pas compris cette vérité que je clame (3-2) :

« HOMME DU XXIème SIÈCLE, LE PIRE DE TES CRIMES SERA DE PULLULER! »


Va-t-il falloir que j'attende encore quarante ans? Magnez-vous, les P'tits Gars, fin décembre j'aurai soixante-quinze ans et moi, je voudrais la voir cette République Sociale et sa Révolution Écologiste!
Signé Chris Oïkostome Christian Jodon
Fondateur des Amis de la Terre du Val d'Ysieux
Le Dernier Hussard Noir de la République

Notes section 3:   ( Sauter les notes de section 3 )
3-1.-↑télécharger le discours complet de JLM: cliquer ici
3-2.-↑ Longtemps après le vrai "père fondateur" de l'Écologisme: Thomas-Robert Malthus (lui, c'était en 1798, lorsque l'Humanité atteignait son premier milliard d'hommes!).

Retourner ? Cliquez: Retour Table des Matières ou Menu


———·•·———


 Grand journal, grand journaliste... Grande erreur ! 
Chris Oïkostome; 31 juillet 2008
Indépendance de la Presse: Problème…
C'était le lendemain du 31 août 1977, au petit matin. Nous débarquions du train de La Tour du Pin en gare de Lyon, maigre groupe des Amis de la Terre du Val d'Ysieux dont les enfants suivaient en titubant, les yeux gonflés de fatigue. Nous l'avions échappé belle ! Échappé au reflux de la foule terrifiée par les grenades de guerre dirigées vers les manifestants par des fusils "lance-patates", en tir tendu, multitude terrifiée par les hurlements des ambulances. L'une d'elle emportait notre collègue et ami: Vital Michalon, déjà mourant... Elle nous avait frôlés.

Nous étions bouleversés par la violence de l'évènement auquel nous nous étions préparés comme pour une fête, une grande kermesse rassemblant 60.000 personnes de toutes nationalités; et nous revenions d'une bataille meurtrière, ayant échappé de justesse, le soir du 31 juillet, aux ratonnades impitoyables des rues de Morestel.

Nous revenions de la plus grande manifestation antinucléaire du siècle ayant rassemblé toutes les nations d'Europe contre la construction du monstre mégalomaniaque le plus dangereux, engendré par la psychose délirante des Nérons de cette fin de civilisation . Après les fours crématoires, nulle surenchère ne pouvait être mieux imaginée que de surgénérer assez de Plutonium, le toxique universel et éternel, pour empoisonner toutes les générations de tous les êtres à venir sur la planète Terre; pour la nuit des temps.


Bien sûr, nous attendions avidement la réaction de la grande presse pour mesurer l'impact d'un avertissement si unanime. Or là, mortelle déception !…
———·•·———

Article paru le lendemain de la manifestation de Malville contre la construction du Super-Phénix, réacteur surgénérateur de Plutonium, dans F, grand quotidien parisien, sous la plume de BR,  grand journaliste et écrivain connu.

Début de Citation:
Les desperados de la révolution

« La violence n'est justifiée que contre la violence.» Cette phrase, a été prononcée par des terroristes russes en 1881, des terroristes dont la raison de vivre était justement la violence, mais une violence conçue par eux comme une terrible et triste nécessité.»
« Elle s'adressait aux anarchistes qui venaient d'assassiner le président américain Garfield : ce que voulaient dire les jeunes Russes, qui faisaient don de leur vie pour attenter à celle du Tsar, c'est que, légitime dans une Russie autocratique, le terrorisme ne l'était pas dans une Amérique libérale.»
« Il serait bon que tous ceux qui en Italie, en Allemagne, en France, croient aux vertus de la bombe, de la mitraillette et du cocktail Molotov s'interrogent sur cet exemple.»
« Enfants perdus du gauchisme, soldats réprouvés d'une révolution que le pouvoir établi réprime et que la gauche ignore, il leur manque précisément l'essentiel qui donnait quelque justification au terrorisme des nihilistes russes.»
« Car enfin ni la France ni l'Allemagne ni l'Italie ne sont des sociétés policières : le monde fournit suffisamment d'exemples éloquents dans ce domaine. Ni la France ni l'Allemagne ni l'Italie n'empêchent des hommes révoltés d'exprimer leur révolte: il n'en va pas de même dans bien d'autres pays.»
« Ni la France ni l'Italie ni l'Allemagne ne peuvent, de près ou de loin, être assimilés à des systèmes de terrorisme d'Etat : seuls ceux qui n'en connaissent pas la sinistre réalité peuvent en douter...»
« Alors on est amené à se demander quelle est la motivation profonde de ces desperados et de certains intellectuels qui, les uns par la bombe, les autres par un abus outrancier des mots, essaient de faire croire que des Etats occidentaux et libéraux sont contaminés par le goulag ou par le totalitarisme fasciste? Sans doute ne savent-ils pas toujours exactement ce qu'ils font et pour qui ils le font. Mais, consciemment, ils poussent par leur action ces Etats à se durcir et à répliquer au terrorisme par la répression.»
« Et si leur « stratégie de la tension », expression qui a fait fortune en Italie et école ailleurs, a pour but d'amener les démocraties à devenir des dictatures, alors ces terroristes trouveront demain ce qui leur manque aujourd'hui: une certaine justification à leurs actes.» « Mais depuis quand le suicide - car il s'agit bien d'une stratégie suicidaire - est-il considéré comme une des formes de la révolution? »
Signé: B.R. - Fin de Citation.
Patatras ! «Enfants perdus du gauchisme», «soldats réprouvés ... que la gauche ignore», «ceux qui en Italie, en Allemagne, en France, croient aux vertus de la bombe, de la mitraillette et du cocktail Molotov», «desperados», «... intellectuels qui, les uns par la bombe, les autres par un abus outrancier des mots, essaient de faire croire ...», «ces terroristes », ces «suicidaire(s)» ... C'étaient nous !

Et dans un journal du matin: « ... les chiens hurlants du fanatisme », sous la plume d'un journaliste devenu depuis l'un des pontes médiatisés des plus présents;
Et dans le grand journal mondial du soir, sous la plume d'un éditorialiste devenu spécialiste de l'écologie depuis ces bons vieux temps: « Si c'est ça l'Écologie, alors, NON à l'Écologie»…

Re-Patatras !

Ainsi, le commentateur RB, fils d'un immigré juif polonais devenu, sous l'occupation nazie, le chef héroïque du réseau FTP (communiste) le plus courageux, à la barbe des bourreaux parisiens; le fils, lui-même tellement éprouvé par la guerre, me traitait, moi, le petit garçon de cinq ans en septembre 39, auquel on arrachait son papa pour l'envoyer au Stalag 1A de Koenigsberg; le petit garçon qui crevait de faim, de froid et de peur sous de mortels bombardements, il nous traitait de «terroristes»; me traitait, moi l'enseignant qui avait loyalement servi la République en Algérie pendant 27 mois, me battant sans zèle contre des coupeurs de couilles et me rebellant courageusement contre les tortionnaires hexagonaux, il me plaçait dans les «soldats réprouvés ... que la gauche ignore». Du haut de l'immense podium offert par les Lazareff, les Hersant, les B, les D, les M…, les magnats concentrateurs de presse ! Avec l'infernal tintamarre du mégaphone médiatique, les plumitifs qui n'avaient pas mis les pieds dans le plat, pas mis les pieds sur place, réduisaient notre sacrifice consenti pacifiquement - on le reconnaît désormais, en 2009 - aux cris des «... chiens hurlants du fanatisme » !

Or, voilà qu'en 2009, le démantèlement du Super-Phénix est très entamé: au moins un tiers du travail est fait. Il ne sera achevé (prévision sans doute optimiste) qu'en 2025 ! Toujours en panne, il faisait peur à ceux-là même qui l'avaient tant voulu...

Le monstre gigantesque avait coûté 10 milliards à construire; plus, à l'entretien, 40,5 milliards de francs français soit 50,5 milliards de francs (environ 7,7 milliards d'€). Il va coûter pour son démantèlement, 16,5 milliards de francs français (2,5 milliards €). Le prix définitif dira si ce dernier était sous-estimé pour capter le marché…

Une estimation grossière mais basée sur des exemples réels me permet de dire qu'en faisant l'économie de cette expérience prométhéenne, on aurait pu construire trois cents lycées et collèges. Sans laisser aux générations futures des dizaines de milliers de tonnes de déchets contaminés de radioactivité; sans le risque permanent de l'explosion ou pire, de la dispersion insidieuse dans la biosphère terrestre des 5.500 tonnes de sodium maintenus liquide, sur le site, grâce à l'apport énergétique d'une ligne de 20.000 volts; et des 2 coeurs (dont un neuf, de rechange, commandé inutilement) composés d'assemblages combustibles qui contiennent chacun 7 tonnes de plutonium. Lesquels cœurs, intensément radioactifs, sont toujours, et pour longtemps, stockés dans une "piscine" spécialement conçue pour les refroidir... sur place, à Malville, France, Isère... Quelle misère: au bord du Rhône, grand fleuve méditerranéen... émonctoire (4-1↓ )  gigantesque pour la future pollution de l'océan mondial... gigantesque mouchoir lui-même de la morve orgueilleuse de nos mégalomanes...

Cette dispersion insidieuse de 14 tonnes de Plutonium dans la biosphère terrestre rendrait tout vie humaine impossible sur notre planète: 1 millionième de gramme, inhalé ou avalé (poussière infime, indécelable) suffit à cancériser un homme; et la période de demi-vie de 24.400 ans permet de dire que dans un avenir de douze fois toute l'Ère Chrétienne, encore 7 tonnes seront radioactives représentant 7.000.000.000.000 de cancers humains potentiels (sept mille milliards de doses cancérigènes: même si la démographie continue d'exploser, nos enfants auront chacun des centaines de doses à leur disposition... pour mourir ou pour muter !) Généreux cadeau de grand père gâteau (4-2↓ )  et de sa mère-grand !
Pour documentation, voir:
http://fr.wikipedia.org/wiki/NERSA
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/news_super-phenix.html

Alors, ce démantèlement, une victoire écologiste à retardement ? Que non ! Le Plutonium est toujours là, cible des "vrais" terroristes, des "vrais" suicidaires; objet de convoitise des singes dominants; objet mortifère, feu prométhéen que les milliers de générations de nos fils doivent désormais garder nuit et jour... éternellement. L'aigle qui chaque jour dévore le foie: le voilà !

Et que font désormais nos journalistes ? Ils font leur métier: ils "informent" les populations, en quatre entrefilets anodins, disant fièrement que l'on concocte, entre spécialistes, l'après-EPR: les réacteurs de IVème génération qui seront quoi? Des "surgénérateurs de plutonium refroidis au sodium liquide" comme celui qu'on démantèle à si grands frais, en ce moment, à Malville ! Mais oui ma bonne dame; dormez tranquille, sans vous soucier des cris des « ... chiens hurlant du fanatisme» ni des radotements des «... intellectuels qui, les uns par la bombe, les autres par un abus outrancier des mots, essaient de faire croire ...» que le PLUTONIUM, c'est dangereux...

Super-Phénix de Malville = Tchernobyl + Twin Towers. Nous les Écolos, nous l'avions compris le 31 juillet 1977.
Super-Phénix : la cible ultime pour des terroristes martyrs de "la bonne cause" ! Même démantelé !


Si vous avez lu jusqu'ici (merci), lisez donc sur la page ARCHIVES ECOLO, le témoignage (1977) de 2 manifestants écolos de la région du Val d'Ysieux présents dans la foule de Malville le 31 juillet 1977: des pacifistes, c'est juré !

Pour y aller, cliquer ici
Pour "Sortir du nucléaire" en signant la pétition: cliquer là

Signé Chris Oïkostome Christian Jodon
Fondateur des Amis de la Terre du Val d'Ysieux
Le Dernier Hussard Noir de la République

Notes section 4:   ( Sauter les notes de section 4 )
4-1.-↑ Lat. emunctorium, de emungere, de e, et mungere, moucher.
4-2.-↑ Grand père "Yellow Cake" sans doute ...

Retourner ? Cliquez: Retour Table des Matières ou Menu


———·•·———


Fini le gaspillage de la planète: maintenant, on répare ! 
"L'écologie, c'est la morale de l'an 2000 !"
Chris Oïkostome; le 16 mars 2009
Soyez insatiables !… Bouffez toute la planète !
On en est arrivé à consommer les derniers bancs de cabillaud de l'océan mondial, les ultimes forêts tropicales, les extrêmes lampées de fuel et, pour avoir consumé en trois siècles d'explosion industrielle et humaine toutes les réserves de carbone (charbon, lignite, pétrole, méthane...), on réussit l'exploit de fondre les banquises par effet de serre, l'eau glacée libérée menaçant de dérégler à jamais l'écoulement du Gulf Stream, courant régulateur du climat européen...

Fini de gaspiller inconsidérément la planète. Dans tous les coins de France, nous héritons les sites ravagés par trois siècles de goinfrerie des "chevaliers d'industrie": exsangues les hauts fourneaux des marchands de canons, et les mines de Lorraine; cadavérique ls milliers de kilomètres de voies ferrées laissées aux broussailles; blafards les casernes et terrains d'aviation désertés; hâves les bassins de radoub vidés, béants les bateaux géants en mal de poubelle, usines délaissées pour des sites esclavagistes; livides nos peuples pourrissant avec leurs chômeurs au fond de villes fantômes...

Partout dans le monde, villes désertes atomisées; Tchernobyl, Pripyat, Fukushima…. Immenses régions du globe dévastées pour toujours, où les hommes reviendront, ignorants, vivre dans des milliers d'années, et verront, atterrés, les dégâts du plutonium et autres actinides à longue vie sur leurs enfants, sur leurs animaux… Immenses zones condamnées à mort dans des zones où prospérait la vie: en Ukraine, dans l'ex-URSS définitivement affaiblie par l'évènement du 26 avril 1986… Affaiblie économiquement; abattue moralement. L'idéal socialiste s'écroulait avec le réacteur n°3, le 26 avril 1986 à 1 heure 23 quand dormaient paisiblement les enfants… Dormez tranquilles, bonnes gens: les docteurs Folamourov du nucléaire socialiste veillent sur vous… Et Boum ! Malgré l'incroyable sacrifice des "liquidateurs", (cinq cent mille appelés; vingt mille morts plus vingt mille estropiés). Seul un idéal collectiviste pouvait mobiliser jusqu'à leur mort certaine des centaines de milliers d'homme à qui le monde doit sa survie… Et chez nous, trouverons-nous ce demi-million de kamikazes disposés au suicide lorsque sortira notre numéro à la "loterie du nucléaire"? « Sauve qui peut ! Priorité à la jet-set ! Démerdez-vous les paumés…Vite mon "Air-Force_One" !» On voit d'ici la débâcle de nos docteurs Folamour du "nucléaire le plus sûr du monde"…

En attendant, les "Caves", pleurnichez pas ! Profitez de la nature ! Profitez des "pastilles de verdure" en peau-de-chagrin que vous ont laissées trois siècles de libre entreprise: immenses entrepôts d'avions dans le désert, tout neufs, désaffectés ; et les millions de zincs, bateaux, obus non-explosés pendant les guerres industrielles dégradant le fond des mers et des terres; sous-marin nucléaire Komsomoletz laissant suinter inexorablement les transuraniens radioactifs de son réacteur et de ses fusées dans l'océan Arctique; sols désertifiés par surpâturage du Sahel, par découvrement excessif des cultures maladroites: "dust bowl" du Middle Ouest américain et désertification du pourtour méditerranéen par la civilisation de la chèvre, de l'Australie par introduction maladroite d'un couple de lapins… Chouette la nature qu'on laisse à nos mômes pour nourrir leur explosion démographique et leur boulimie d"american way of life"!

Jamais finie, des saccages commis sur notre planète en trois siècles, la terrible litanie... Jamais achevé, des abus commis par les goinfres entrepreneurs, le sinistre énoncé…

L'autre jour, on discutait des changements du Val d'Ysieux depuis quelque temps. "Oh, ça n'a pas tellement changé !"... dit-elle. Une jeunette, tombée de la dernière rosée. Qui ne regarde pas trop autour d'elle, que des séries télévisées. Et le bout de son p'tit nez à poudrer!
Eh oui ! Les jeunes qui n'ont pas vu disparaître depuis la fin de la seconde guerre mondiale, une à une, les dizaines d'exploitations de cressiculture du Val d'Ysieux, recouvertes par le rouleau compresseur des lotissements, des zones industrielles, ils n'ont rien vu. Ils ne comprennent pas ce qu'ils ont perdu, en air pur, en eaux souterraines cristallines, en "silence", en faune sauvage, en espace de liberté !

Le Lac de Beaumont ? Un espace de verdure avant 1913. Puis pendant un siècle, une usine de ciment creusant une immense carrière de craie, peu à peu envahie par la nappe phréatique naturelle. L'industriel s'en va, sans nettoyer, sans réparer, sans réhabiliter: «À vous les jeunes de vous démerder; moi, j'fais partie des N plus grande fortune de France, d'Europe, du monde, ... et j'vous emmerde, j'ai d'bons avocats et les gouvernants pour moi ! (Tiens donc ! Z'aiment pas l'chômdu !) Pas un rond pour laisser la nature comme je vous l'avais confisquée... Et j'rigole ! Mieux, je r'vends: le nouveau va boucher l'trou, et ce faisant, gagner lui aussi une fortune à milliards en remplissant ça d'ordures... (Tiens donc ! Z'aiment pas les déchets !) Déchets inertes, c'est juré... Et d'ailleurs, qui contrôlera ! Ah! ah! ah!... Une fois l'maire actuel viré, qui s'embêtera à vérifier tout ça!»

Alors, voilà que ça change. Voilà que des gens se lèvent pour défendre la nature qui reprend ses droits. Ils y gagnent quoi, ces gens-là ? Rien, pas un rond ! Qu'importe, ils sont là, les "Combattants de l'Arc-en-Ciel".

Il est là, Etienne Böhler, l'Écologiste militant jeté à la casse, dans la force de l'âge... ("Combien? Cinquante ans! Mais j'croyais qu'vous étiez jeune! On vous rappellera..."). Et le voici qui se prend la tête dans les mains, qui bouquine des nuits entières, pas du marrant: du juridique, du scientifique; et qui est devenu aujourd'hui un spécialiste des plus compétents de la région pour défendre les causes lumineuses des écologistes.

Il est là, Etienne, le "Combattant de l'Arc-en-Ciel"; Il a compris qu'il était grand temps, en 2009, de mettre en chantier la restauration de la planète. Il se bat pour l'avenir, pour les jeunes générations "à venir". Face à lui? Les lobbies et leurs défenseurs. Le fric et ses laudateurs. Et les administrations qui, plume verte dans le... chapeau se mettent au service non de la belle cause, mais du parti des goinfres. Après trois siècles de pillage de la planète par la libre-entreprise capitaliste qui nous la laisse exsangue, voici la nouvelle génération d'entrepreneurs: les écologistes qui donneront un travail à tous les hommes… Lequel travail sera consacré à la restauration de la planète. Confiance! Il est là désormais, le "Rainbow Warrior"! Gloire à lui ! Qui l'aime le suive! Déjà, on entend les légions excédées par les abus du fric se lever pour faire ensemble la République écologiste et sociale...

Nouvelle Loi de l'Écologie: " Après trois siècles de dégradation effrénée de la planète et devant l'explosion démographique humaine, il faut désormais cesser de stériliser de nouveaux sites naturels et restaurer les sites pollués au bénéfice des générations futures ".

Signé Chris Oïkostome Christian Jodon
Fondateur des Amis de la Terre du Val d'Ysieux
Le Dernier Hussard Noir de la République

 Pour ceux qui veulent en connaître plus du problème de Lac des Ciments de Beaumont-sur-Oise, voyez notre page:
C'est quoi, le problème du Lac de Beaumont ?
Information
Pour les débutants: ceux qui désirent connaître, lorsqu'on leur fournit un "lien hypertexte" -généralement bleu- , la teneur de cette adresse Internet à peine "cachée":



Liens à cliquer; sites intéressants

Retourner ? Cliquez: Retour Table des Matières ou Menu


———·•·———


Steve jobs, nouvel archétype du génie ?
Extrait de l'article paru dans Le Figaro le 12/10/2011
Extrait de l'article de Luc Ferry
Les chants de L'Odyssée,…, illustrent l'idée que les humains vivent au sein d'un ordre cosmique harmonieux et beau où ils doivent, comme Ulysse, chercher leur juste place. Au Moyen Âge, les créations les plus significatives mettent en scène les splendeurs du divin, les grands épisodes de la Bible. Au XVIIe siècle, c'est l'humanisme moderne qu'il s'agit d'explorer, ce dont les peintres hollandais nous apportent l'admirable témoignage en mettant au cœur de leurs toiles les moments les plus ordinaires de la vie quotidienne. Bref, qu'il s'agisse des attributs du cosmos, de Dieu ou de l'humain, les productions du génie incarnaient une transcendance, des valeurs communes, des symboles intellectuels, éthiques ou spirituels bien supérieurs à l'artiste lui-même. Ce qui frappe le plus dans les éloges funèbres qui ont suivi la mort, en effet désolante, de Steve Jobs, c'est justement l'usage répétitif du mot «génie». (...)

Ses «œuvres» (...) symbolisent à merveille les deux traits les plus saillants de l'époque : d'un côté, la logique de l'innovation pour l'innovation, elle-même mécaniquement induite par la mondialisation du «benchmarking», de l'autre, celle de la consommation ludique. (...) Succès colossal qui confirme la domination sans partage de la double logique de l'innovation et du consumérisme sans fin, dans les deux sens du terme : sans arrêt possible ni but réellement assignable, (...)

Si nous pensons, en revanche, que d'autres logiques, éthiques, esthétiques, voire spirituelles, peuvent encore nous habiter, que la transcendance de la beauté ou de l'amour transfigurée dans l'écriture ou dans l'art peut dépasser les plaisirs du consumérisme universel, alors Jobs, (...) (est) un formidable industriel qui a su comme personne refléter la logique de l'époque : celle qui consiste à inventer des objets dont l'humanité s'était passée pendant des dizaines de milliers d'années (...). Fin de citation; extrait partiel très écourté: cf "Le Figaro en PDF" du 12/10/2011
« Réagir à "La chronique de Luc Ferry" »
J'ai pensé me fendre d'un commentaire, sentant à quel point notre célèbre philosophe national était agacé - sans le dire - par la devise de Steve Jobs exprimée lors d'un discours célèbre prononcé en 2005 devant un amphithéâtre d'étudiants bouche bée d'admiration auquel il administrait comme philosophie que les études étaient inutiles et qu'il se flattait d'avoir eu la chance d'être renvoyé par son employeur… Tel est mon point de vue sur la devise qu'il leur inculqua (mot pour mot, ce jour-là):
« Soyez insatiables ! Soyez fous  ! »…
«Soyez insatiables ! Soyez fous »
Chris Oïkostome; le 12 octobre 2011
 
Je suis certes, très jaloux de l'intelligence de Steve Jobs. C'est qu'en tant qu'instituteur du décret Bouquier du 29 frimaire an II, je ne me suis guère enrichi.  Qu'ayant compris que l'intelligence est le critère sélectif par quoi l'évolution à fait de l'humanité, cette horde de singes mal évolués qu'ils sont devenus, à force de se faire la guerre pour conquérir la puissance: l'espèce la plus dominante de la Terre, dotée du moyen de ratiboiser la planète et toutes ses créatures en pressant un bouton, le mot de "génie" appliqué à un Monsieur qui est devenu très jeune un des dominants intercontinentaux, je le dis: ce mot n'est pas usurpé.

Cependant, quand Luc Ferry pointe du doigt le rapprochement dithyrambique des mots "Steve Jobs" et "génie", j'approuve; encore que, le chagrin collectif justifié puisse excuser l'excès… Le philosophe - qui n'est pas supect d'être un déplorateur du système capitaliste - nous le définit comme…: "… Succès colossal qui confirme la domination sans partage de la double logique de l'innovation et du consumérisme sans fin, (…) sans arrêt possible ni but réellement assignable ". Là, il pointe, sans le citer, le fameux adage de Steve Jobs: " Soyez insatiables ! Soyez fous !" (51-1↓ ) 

Nous vivons l'instant où tout le pétrole que la planète avait mis trois milliards et demi d'années à stocker dans sa croûte va s'épuiser en devenant de plus en plus coûteux à extraire. Les richesses de la Terre, dont le précurseur Quesnay savait qu'elles étaient la base de toutes richesses humaines, se raréfient alors que l'humanité explose démographiquement, passant d'un milliard au temps de Malthus à sept aujourd'hui. Tous les jours, des forêts, des espèces disparaissent pour toujours alors que chaque homme devient de plus en plus exigeant sur son niveau de confort. C'est là le bilan de trois siècles de libéralisme capitaliste. Le cri de Steve Jobs, si populaire qu'il puisse être: "Soyez insatiables!", soyez les goinfres qui vont laisser aux dix milliards de la prochaine génération une planète exsangue: ça sonne mal ! Ça sonne "inapproprié" ! Ça sonne "dépassé" !

Le vrai génie sera celui qui, songeant comme dit Luc:« que d'autres logiques, éthiques, esthétiques, voire spirituelles, peuvent encore nous habiter, que la transcendance de la beauté ou de l'amour transfigurée dans l'écriture ou dans l'art peut dépasser les plaisirs du consumérisme universel… » sera celui qui saura faire admettre aux hommes que dans cette humanité qui explose sur une planète trop petite, l'ère du capitalisme libéral et de sa goinfrerie est terminée. Finis les super-profits de l'obsolescence industrielle systématique… Finies les escroqueries de l'innovation de pacotille et du consumérisme inextinguible ! Désormais, il faudra cultiver une civilisation de "frugalité supportable" où, au lieu d'user douze voitures sur une vie, on n'en usera que six ! Au lieu de douze ordinateurs, six suffiront ! Et la joie sera de posséder, grâce à Steve et à Bill, un outil permettant la communication, la fraternisation universelle; de disposer à chaque instant de toute la science de l'humanité et de toutes les beautés de la Terre.
Alors là, à ce stade, on pourra revenir à l'adage de Steve: "Soyez insatiables" Soyez insatiables d'échanges humains, de savoir, de culture, de beauté, de liberté !

Mais tant pis pour Adam Smith, David Ricardo et toutes les cliques de goinfres capitalistes. Le "Laissez faire, laissez passer" du Marquis d'Argenson était de mise en 1751, quand la planète était couverte des taches blanches de l'inconnu, que l'industrie naissante de l'électricité et du moteur à explosion allait donner aux entrepreneurs des pouvoirs de démiurges; d'où naîtrait un "jules-vernisme" illusoire faisant croire à l'homme qu'il deviendrait Dieu ! Le libéralisme capitaliste est incapable d'engendrer une sagesse de "bon père de famille" gérant au mieux les restes de planète qu'hériteront vos enfants. Place au socialisme écologiste de la frugalité supportable: quelques biens durables, et à manger pour tous les bébés, et surtout, une humanité maîtrisant son explosion démographique.
Alors, le génie de Steve s'accomplira: "Soyez insatiables… de fraternité, d'échanges, de créativité collective, de curiosité et de savoir sans fin, de culture, de beauté, de liberté, de nature… ! Le Mac et le PC le permettent désormais…
Signé Chris Oïkostome Christian Jodon
Fondateur des Amis de la Terre du Val d'Ysieux
Le Dernier Hussard Noir de la République

Notes section 51:   ( Sauter les notes de section 51 )
51-1.-↑ Le Figaro  7 oct. 2011: Le 12 juin 2005, Steve Jobs prononçait devant les étudiants de l’université de Stanford un discours… « Soyez insatiables. Soyez fous. » C’était leur message d’adieu. « Soyez insatiables. Soyez fous. C’est le voeu que j’ai toujours formé pour moi. Et aujourd’hui, au moment où vous recevez votre diplôme qui marque le début d’une nouvelle vie, c’est ce que je vous souhaite. « Soyez insatiables ! Soyez fous  ! »x

Retourner ? Cliquez: Retour Table des Matières ou Menu


———·•·———


Henry Fairfield Osborn, Lumière de l'Écologisme
Chris Oïkostome; le 2 juin 2009
Non! Plus jamais Fairfield Osborn !
À la fin des années cinquante, je revenais du service militaire en Algérie où la guerre faisait rage. Vingt-sept mois. Long, long, long... J'avais repris des études de sciences nat à la Fac rue Cuvier. J'étais enfin libéré. Enfin libre ! Je retrouvais avec enthousiasme l'atmosphère de la culture intellectuelle au milieu de plus jeunes que moi. C'était une renaissance.

Ô le bonheur d'apprendre! Ô la félicité d'étudier un gynécée de Renoncule sous la binoculaire après les séances de démontage et d'entretien du 105HM2 ! Ô, s'éloignant le crapahut des djebels, la délectation d'une excursion botanique en Vallée de Chevreuse, au milieu de fraîches étudiantes. Ô, après les tribulations et l'infortune, l'écœurement des marches militaires dans les palmiers nains hostiles des Djebel Gontas, du Bou Maad, l'allégresse, la délectation, l'euphorie des études !

Des législateurs idéalistes, sinon réalistes, avaient décrété l'obligation scolaire à seize ans, au lieu de quatorze auparavant; négligeant que ça représentait plein de profs et de bâtiments nouveaux. Pour combler leur lacune, un ministre avisé avait initié une opération qu'il avait élégamment définie par l'image: «On râcle les fonds d'tiroir!» Les fonds de tiroir, justement, c'était moi, tout content de l'être: une année sabbatique d'étude en fac de science; parmi les instits jugés les plus capables d'affronter une classe de quatrième...

Au début des années soixante, ayant réussi à tirer une place de second de promo avec la mention "très bien" dès le mois de juin, j'en savais assez pour enseigner des sixièmes dans un CES du Boulevard Montparnasse.

Quand on sortait du bahut, les collègues et moi, pour le café de midi, on passait devant l'étal d'un bouquiniste. J'avais fait provision de livres défraîchis, austères, que la Librairie Payot de Paris avait diffusés dans sa providentielle "Bibliothèque Scientifique". C'est là que je fus dépucelé, affranchi, éduqué à l'écologie. Henry Fairfield Osborn Junior! Un nom qui m'éblouit la mémoire encore, qui "flashes upon that inward eye, wich is the bliss of solitude...", et qui m'appelle de façon irrésistible vers le Savoir, vers ma Mission…

«La Planète au Pillage», un livre initiatique sorti tout droit d'Hiroshima. Le livre d'un homme qui comme moi avait été formé dans l'amour et le respect de la nature; son père étant avant lui déjà, un savant naturaliste.

Vous qui êtes si heureux devant votre film porno ! Vous qui vibrez tellement à l'unisson devant votre finale télévissé de coupe de France ! Vous qui vous secouez les tripes à rigoler des bêtises des humoristes ! Je vous en supplie: écoutez-moi ! Surtout, n'allez pas faire comme moi ! Ne vous aventurez pas à lire Henry Fairfield Osborn Junior ! Il m'a gâché ma vie ! Il a détruit celle de mes enfants !…

Par lui je suis devenu inquiet. D'abord, modestement écologue. Et puis, tout doucement, partisan, adepte, affilié, militant, passionné d'écologie. Enfin hélas ! je succombai à l'écologisme, étant tombé tout à coup adhérent, batailleur, combatif, révolutionnaire et séditieux… Je collai des affiches ! Je distribuai des tracts ! Je les imprimai pour les mieux multiplier ! J'allai même jusqu'à manifester contre le Super-Phénix, prétendant qu'il était dangereux ! Ayant juré qu'il fallait le fermer, je ne réussis qu'à fermer un dépôt d'ordure illégal qui asphyxiait pourtant si utilement mes voisins…


Comme quoi je suis devenu l'homme le plus détesté, le plus haï, le plus rejeté, le plus insulté, le plus menacé, le plus persécuté du canton... Ce qui n'était pas grave puisqu'à chaque agression, me bardant de dédain et d'acharnement accru, je devenais toujours plus fort ! Mais c'était grave pour mes enfants. Car ne pouvant entamer ma force, ma joie de vivre ni mon optimisme, les cancres s'attaquaient à la fragilité de mes petits.

Ô la surprise, ô la détresse, ô la colère du père qui voit rentrer de l'école en larmes son bébé, persécuté dans le car du ramassage scolaire par l'idiot du village au dépôt d'ordure. (Vingt-trois ans, le demeuré !) «Dis Papa, qu'est-ce que c'est qu'un pédé ? Le Nonosse, il a dit aux enfants, dans le car: "Les gars, à la récré, vous casserez la gueule au fils du pédé ! Et les enfants, tous ensemble, ils ont crié: "Oui M'Sieu" !»…

Ô l'angoisse du père du brillant étudiant qui a réussi (mention "très bien") sa Maîtrise et qui, s'en va, sur les conseils de papa, dans une région dirigée par la Gauche Plurielle; et le père qui voit son fils brimé, rejeté, calomnié parce qu'en écologiste respectueux des "bébés de zones inondables", il a refusé de subventionner un lotissement... construit en contrebas d'une digue fissurée, dans un ancien bras de la Loire, dans une ville d'andouilles !

Encore une fois, n'ouvrez jamais le livre de Fairfield Osborn Junior. Je vous avertis du danger: il vient d'être ré-édité ! Je vous aurai prévenus: comme tous ceux de mes amis que j'ai entraînés à militer pour l'écologisme, vous serez les premiers licenciés. Si vous êtes attaqué par un chasseur, comme Cosimo Lipartiti, c'est vous qui serez accusé. C'est à vous qu'on enlèvera le permis de port d'arme pour que vous soyiez, le jour de la Révolution, livré pieds et poings liés, à ceux qui vous ont juré: «Grrr! Ouah! Ouah! On t'tuera, l'jour d'la révolution; ta baraque, on y foutra l'feu ! Grrr! Ouah! Ouah!»

Laissez donc fondre le Groenland et péter les centrales nucléaires! De toute façon, quand au sortir de la guerre, Fairfield Osborn écrivait son livre annonciateur, il était temps d'agir ! En 1960, lorsque je l'ai lu, il était encore assez tôt ! Mais maintenant, le niveau monte: il est trop tard ! Ouvrez la gueule en grand: nous allons tous crever dans not'merde et dans vot'connerie... Place aux poux, aux puces et aux cafards: c'est la seule "civilisation" qui survivra à l'hiver nucléaire qui nous pend au nez, entortillés que nous sommes dans les courbes de croissances exponentielles de votre explosion démographique, celle de vos allocations familiales, du "troisième qui paie" et de vos préjugés religieux du moyen-âge…

Bon ! J'ai été méchant ! Pardon ! Je retire "connerie"; mais l'hiver nucléaire qui fera suite à la guerre mondiale du blé, du riz, de l'eau qui attend les douze milliards d'enfoirés qu'on nous promet d'ici peu, nous v'là dans un bolide qui fonce droit à cette catastrophe et qu'a plus d'pilote à bord... Vos mômes en profiteront ! Je retire "connerie"; mais quand je pense à toute l'intelligence que je vois briller à la télé (non, par celle que vous regardez: Télé-B, Télé-B', Télé-M, etc...); toute cette intelligence qui scintille autour de moi: comment se fait-il que tous ces gens si intelligents aient attendu que fondent le pôle Nord pour se mettre une plume verte dans le trou du cul et, montant sur leur tas d'fumier: «Cocorico! Écocoricologie...» ? J'ai été méchant ? Mais... les p'tits bourgeois qui regardaient un petit garçon de huit ans descendre en larmes du car du ramassage scolaire sans sourciller, mains dans les fouilles, clope au bec et rictus au coin des lèvres: z'étaient quoi, ces civilisés ?


Conclusion

Quand Fairfield Osborn écrivait, en 1948, tirant sa "sonnette d'alarme", on était deux milliards d'hommes sur Terre et il démontrait arithmétiquement qu'il n'y avait pas, pour nourrir les hommes, une surface arable suffisante (1 hectare par être humain)... Nous v'là trois fois et demie davantage de goinfres sur une planète en peau d'chagrin et on nous en promet deux fois autant pour la fin du siècle: et ça craquerait pas ?

Pour ceux qui oseraient braver les malédictions (attention aux cancres qui enfoncent des épingles dans les poupées d'argile: vous voulez conquérir la planète Mars mais le Moyen-Âge est encore à vot'porte; je vous l'aurai dit!): cliquez sur le lien ci-dessous: vous serez renvoyé à la page: "Lois de l'Écologisme" où vous pourrez lire un extrait de "La Planète au Pillage". Et même (Non! non! Dernier avertissement: ne lisez pas ce qui suit !), et même avoir des adresses pour vous procurer la ré-édition récente du bouquin du prophète de l'Écologisme: Henry Fairfield Osborn Junior (1887/1969).  (6-1↓ ) 
Gare aux inconscients ! Avant qu'ils ne se vouent aux Gémonies  (6-2↓ ) , je leur délivre une dernière fois mon message, car j'ai un zèle d'apôtre obtus; je leur dis: « N'y allez pas ! Vous seriez en danger de devenir écologiste car… on sent d’une façon aiguë en lisant ce livre la futilité de la plupart de nos querelles politiques comparées avec les réalités profondes de la vie.
 Tant pis pour vous: Cliquez !
 »

Signé Chris Oïkostome Christian Jodon
Fondateur des Amis de la Terre du Val d'Ysieux
Le Dernier Hussard Noir de la République

Notes section 6:   ( Sauter les notes de section 6 )
6-1.-↑Henri Fairfield Osborn; notice de Wikipedia
- Introduction fr Fairfield Osborn à son livre
- Analyse des "Futuribles" de la Planète au Pillage
Ou sur leur site: Leur site
- Références de "La Planète au Pillage" (nb: confusion sur l'auteur...)

6-2.-↑ Gémonies: On appelait ainsi à Rome un escalier qui descendait de la Prison du Tullianum au Forum Romanum et où l'on exposait les corps des suppliciés. Ce lieu était voisin du Tibre et du mont Aventin. Il est à l'origine de l'expression « vouer aux gémonies », qui signifie vouer au mépris public. Le terme « Gémonies » est issu du latin gemo qui signifie se plaindre, gémir. (Dans Wikipedia).
- Gémonies dans le site "Franc Parler"

Retourner ? Cliquez: Retour Table des Matières ou Menu


———·•·———


À singe méchant, société cruelle…
Chris Oïkostome; le 15 août 2009
We are "The Winners" !
Il était une fois, il y a cinq millions d'années, dans l'épaisse forêt d'un pays chaud, un grand mec qui roulait des mécaniques et qu'on appelait Pan troglodytes. Il dormait la nuit dans un arbre où il se faisait un abri de branches et de feuilles. Parfois il dormait seul. D'autres fois, il dormait en famille avec son enfant. Il était alors capable d'attentions charmantes pour son épouse et son petit qu'il débarrassait de leurs poux, puces ou tiques et de toutes les méchantes bestioles de la forêt, minuscules mais efficaces vampires.

Avec lui, les matinées étaient horribles. Éveillé aux premiers criaillements de la pintade plumifère, il dégringolait en bougonnant de la cime des arbres, toujours de mauvaise humeur... Hirsute, échevelé, il se redressait pour mettre en valeur sa haute taille. Après quoi il se mettait à crier; et ses cris s'amplifiaient comme s'il se mettait tout seul en tempête et s'excitait furieusement contre un ennemi invisible... Le poil hérissé, le regard fulgurant, il saisissait une énorme branche, il la tapait de toutes ses forces contre un arbre creux qui résonnait jusqu'aux orées des bois... Ensuite, il allait au ruisseau, en buvait un peu; puis, toujours ébouriffé de colère, il saisissait une énorme pierre du lit et «Plouf!» la jetait très fort dans le ruisselet pour en éclabousser les berges et les arbres, dans un vacarme inquiétant. Dépeigné, embroussaillé, ses cris terrifiaient tout son village et nul n'osait alors lui parler...
Malvenu celui qui s'y fut risqué... Son approche eut redoublé la fureur du patron. Le boss l'aurait toisé, guettant un signe d'allégeance et interprètant la croisée d'un regard comme une impertinence impardonnable. Il se ruait alors vers l'insolent qui devait tourner les talons pour se soustraire prestement à son ire. L'antagoniste avait vite fait d'apprendre à ses dépens qu'il était tombé, à sa naissance, dans une civilisation du mâle dominant où le "gros qui roulait des mécaniques" accaparait toutes les femmes de la tribu et les meilleures pièces de gibier avant que les autres s'en approchent...

A contrario, celui qui s'approchait humblement, le regard fixant le sol, offrant le bas de son dos et tendant timidement la main pour esquisser un geste d'affection, voire de grattage, celui-là savait se faire admettre et le groupe organisé pouvait désormais s'élancer à la recherche de quelque nourriture carnée utile à tout le village: oiseaux, cochons sauvages, jeunes antilopes ou surtout, petits singes.
Il savait alors montrer de la sagesse dans l'organisation des battues, l'utilisation d'armes et de ruses. Parfois il s'activait, avec ses épouses, à enseigner aux enfants la confection d'outils rudimentaires et la façon de s'en servir. Il leur enseignait le vocabulaire du groupe: treize cris différents et un grand nombre de grimaces…
D'autres fois on le voyait songeur... Sans doute savait-il pour en avoir infligé le mauvais sort à d'autres qu'un jour, son interlocuteur serait le plus puissant, le regarderait droit dans la rétine, le battrait... La violence de l'autre lui ferait perdre alors ses prérogatives de patron. Il lui faudrait fuir honteusement le groupe. Loin de ses épouses et de l'assistance des guerriers du village, il deviendrait alors affamé, malade, vieilli, affaibli, stressé et serait la risée des petits singes qui sauraient dès lors lui faire payer cher ses anciennes rapines.

Un jour, il trouva dans la clairière, à l'aube, avant la gymnastique, une soucoupe volante. Brûlant de curiosité, débordant de la volonté de s'instruire, il se rendit à bord et appuya sur les boutons; mais par malchance, il enfonça celui qui projetait dans les temps futurs: il fit un bond de 5 millions d'années dans l'avenir. Ses pareils ne le revirent jamais…
Il était une fois, en 2009, un gratte-ciel dans le quartier d'affaires.
Sir Mac Poleon descendait par l'ascenseur express du cinquantième étage. Il s'était réservé le plus haut niveau pour y résider avec sa jolie jeune femme - son ancienne secrétaire de direction - et ses beaux enfants; avec une petite bonne au pair - une jolie malienne payée au noir - et son chauffeur... dans les annexes.
Comme ça, il tombait à l'improviste dans les bureaux de la société, surprenant les employés oisifs, nonchalants ou retardataires. Parfois, de justesse, il entendait le groom souffler: «Pé ! V'là l'Singe !» Ce qui le mettait en fureur pour la journée qu'il passait ensuite à se calmer les nerfs sur les petites dactylos pleurnichardes et les chefs de bureau serviles.
Il virait tout ce qui lui résistait. Il adorait. Il aimait aussi assister aux interrogatoires inquisiteurs de sa DRH et prenait plaisir, bien redressé sur les talonnettes, à narguer: «On vous écrira !» Il aimait éliminer en priorité les grands. Il haïssait ceux qui pouvaient le regarder de haut. Ceux qui s'y risquaient, il prenait un plaisir supplémentaire à les virer sans motif sérieux... Le délégué syndical ? Il le tenait; il l'avait surpris échangeant un baiser profond avec le liftier du monte-charge. Ce délégué-là était devenu précieux le soir-même: une vraie symbiose... Désormais, il dénonçait les agitateurs.

Son souci du jour était de racheter un concurrent en faillite. Pas cher. Il allait en prendre la présidence avec un contrat prévoyant un salaire mirobolant, une retraite de nabab et un parachute en or: en cas de renvoi par son conseil d'administration, il toucherait le paquet. Avec, entre temps les stock-options.... Il avait déjà sa collection de Mercedes au sous-sol, et son jet privé au Bourget... Il allait mettre cette nouvelle filiale sur la paille, éliminer ainsi sournoisement une vieille concurrente, virer un millier de cégétistes et tirer le parachute ! Cette fois, c'était le yacht à Palma...
Mais ce qui l'intéressait le plus, c'était le rachat d'une chaîne de radios-télés. Il allait pouvoir faire sa pub pour les prochaines sénatoriales. La banque, basta ! Il fallait devenir parlementaire et qui sait, rapidement, avec l'appui du syndicat des patrons, pourquoi pas ministre...
Un jour, au moment de descendre, il se trompa de bouton: il se retrouva en un éclair au sous-sol.
Il y trouva une soucoupe volante en forme de machine à voyager dans le temps… Curieux et autoritaire, imbu de son savoir et de son importance sociale, il monta a bord. Il y avait un chimpanzé. Il le poussa d'un shoot bien ajusté, et appuya sur les boutons… pour voir ! L'engin démarra en trombe. Mais ce matin-là, le gardien d'immeuble était en retard et n'avait pas encore levé le rideau de fer du garage souterrain. L'engin se fracassa contre la porte si fort qu'il fut difficile, à la désincarcération, de trier les morceaux du "Singe" et du chimpanzé.

On fit appel à un généticien d'avant-garde. Lequel découvrit qu'il y avait quasiment peu de différence entre les deux génomes: celui du bonobo ne différait de l'homme que de 0,6%. Le chimpanzé avait 99.4 % du code génétique humain. La jeune veuve ne sut jamais qui elle avait enterré, du singe ou du PDG ! Mais elle s'était déjà consolée avec le chauffeur...
Le généticien découvrit à l'occasion de ces déchiffrages qu'un seul gène différenciait l'homme du bonobo: le gène de la cruauté. Le chimpanzé "kamasutra", pacifique et accommodant, résolvait ses conflits de société à grands assauts de zizi, par l'amour, la tendresse, la fornication, les secousses les plus débridés de la luxure, et tout s'arrangeait en douceur.
Le syndicaliste véreux en prit de la graine. Il trouva dans un grand parti écologiste un maire de province qui accepta de le marier à son liftier préféré à grands sons de cloches et à jets de dragées sur les parvis d'église.... Ils se marièrent, furent heureux et eurent… Ah, non ! Quand même pas ?…
Bien sûr, nombre d'entre mes distingués lecteurs n'auront rien cru à ces histoires en forme de parabole. Ils ont bien tort. La vraie morale de cette histoire qui, pour être morale, l'est éminemment, c'est que si l'homme et le chimpanzé ordinaire ont 98,5% de gènes communs, il n'y guère de raisons que la société de l'homme ne soit pas, elle aussi, calquée à 98% sur celle du singe. L'évolution des espèces l'impose. Il est évident que la société du bonobo n'est pas vraiment celle de l'homme puisqu'elle est pacifiste et douce... Celle de Pan troglodytes par contre, le chimpanzé de base, avec son mâle dominant, confiscateur et violent, celle-là, au contraire, c'est bien la nôtre. 


« Pé, v'là l'Singe !». Garçon typographe, tu croyais pas si bien dire...
Au fait, ne vous avais-je pas promis, chers honorables Péripatéticiens et admirateurs d'Alexandre, Néron, Attila, le Poléon et bien d'autres… juré de vous faire connaître cet éminent savant du cerveau humain: Paul Chauchard. Là ! Tout doux, pas d'excitation ! Le moment est venu que je vous en livre un extrait succulent qui vous donnera, je vous fais confiance, l'eau à la bouche et l'envie d'acheter le petit "Que sais-je" n°696: "Sociétés animales et société humaine". Ou l'une des œuvres nombreuses de cette "pointure" intellectuelle qui a honoré si efficacement la pensée française.
(Suite ci-dessous, vous barrez pas !…)

Signé Chris Oïkostome Christian Jodon
Fondateur des Amis de la Terre du Val d'Ysieux
Le Dernier Hussard Noir de la République

Retourner ? Cliquez: Retour Table des Matières ou Menu


———·•·———

Paul Chauchard: un grand savant et moraliste français:
"Sociétés animales et Société humaine"
Chris Oïkostome; le 16 août 2009
L'évolution sociale prolongera l'évolution humaine.

Paul Chauchard (1912 - 27 avril 2003) est un médecin, chercheur, philosophe et enseignant français, auteur de plus de 80 livres. Président de "Laissez-les-vivre" pendant plus de 20 ans (1970) en réaction aux campagnes en faveur de l'avortement, il en était devenu président d’honneur. Docteur en médecine et docteur ès sciences, il enseigne à la Faculté catholique de Paris et à l’École pratique des hautes études. C’est aussi un praticien de la méthode Vittoz: traitement des psychonévroses par la rééducation du contrôle cérébral.  (8-1↓ ) 
Bibliographie: il a beaucoup publié, en bon pédagogue, dans la collection "Que sais-je ?"
D'après Wikipedia.
Voir Wikipedia: Paul Chauchard; cliquez ici

Extrait: "Sociétés animales et Société humaine"
Paul Chauchard - "Que Sais-Je" PUF n°696 - 1953
C'est notre Site qui souligne…
Les psychosociologues d'usine deviennent les auxiliaires du patron pour le développement d'une productivité qui accroît d'abord les privilèges. Au jour où l'humanité devient maîtresse de son destin, il faudrait qu'elle apprenne enfin son devoir qui est la réalisation sociale de l'égalité biologique sous les différences individuelles de tous les hommes, loin des classes et des castes, apanage de l'animalité. Mais il est encore possible de dévier la saine évolution, de l'infléchir vers le maintien des privilèges dans l'apaisement des exploités dont la révolte est psychanalysée, assurant ainsi le départ vers «ce meilleur des mondes» qui n'est qu'une inhumaine termitière. D'ailleurs la conscience humaine est ainsi faite que cette automatisation de l'humanité serait impossible. Même dans son meilleur des mondes, Huxley a placé des révoltés. (...)


Accentuant la hiérarchie animale et l'instinct de domination, les plus puissants dans chaque société, excellents défenseurs de tous au début, ont voulu monopoliser les avantages, être seuls riches matériellement et culturellement. Tant que le progrès économique ne permet pas une abondance plus grande, la domination de la classe possédante est acceptée, mais si l'excédent de bien s'accroît, la révolution finit par triompher et les puissants sont éliminés d'autant plus qu'ils étaient devenus incapables, endormis dans leur satisfaction.

La lutte des classes n'est pas une théorie marxiste, c'est un fait, un fait essentiel de l'humanité qui ne se manifeste que peu chez l'animal et dans une toute autre perspective: il dépend de la volonté d'inégalité sociale des possédants que ne peuvent accepter, dans la conscience de leurs droits égaux, les exploités.

L'humanité émergeant petit à petit de l'animalité avait à développer à la fois son pouvoir et son savoir; des organisations sociales anti-égalitaires héritées des sociétés animales ont servi de cadre à cette montée
. Peu importe de savoir si cette exploitation de l'homme par l'homme fût ou non obligatoire et si une société d'un autre type eût été possible. Fallait-il l'injustice et la violence pour que les hommes se sacrifient au progrès, pour que Platon puisse penser pendant que l'esclave travaillait à une époque où l'immensité de la tâche et la pauvreté des moyens ne permettait pas la libération de plus de quelques-uns ou ne s'agit-il toujours que de la perversification humaine des instincts animaux, la dominance animale ne pouvant tomber dans l'excès de par la régulation instinctive tandis que la dominance humaine se met au service du seul égoïsme individuel; l'homme parce que libre ne sait ce qui est bien et ce qui est mal tant que ses connaissances n'ont pas progressé et un péché originel apanage de la liberté implique souvent le choix plus facile et plus tentant du mal qui est avant tout individualisme, égoïsme et esprit de possession. (...)

Aujourd'hui que nous savons grâce à la biologie ce qu'est l'homme, nous devons nous pencher sur notre société pour la juger afin de voir ce qui en elle reste survivance primitive, perversion de vieux instincts, afin de nous atteler volontairement à la tâche constructive d'une vraie société humaine respectueuse des libres personnes. Il ne s'agit pas d'un eugénisme animal comme celui que nous avons pratiqué chez nos commensaux, il s'agit de délivrer l'homme de ce qui n'est pas humain en lui, le rendant impossible par prise de conscience et non obligation extérieure. Education et éventuellement thérapeutique médicale, psychologique et sociale y aideront, le but étant cette libération de la loi dans l'obéissance dont parle saint Paul. N'est plus esclave de la loi celui qui y adhère de tout son être, mais pour cela il faut que la loi soit conforme à l'humain.

Pour qui considère notre société actuelle ou passée tout ou presque tout est révoltant, dénote une exploitation effroyable de l'homme par l'homme, un mépris total des possibilités de chacun, l'oppression de tous les faibles qui doivent tout subir, tout accepter, qui n'ont droit ni aux avantages matériels, ni à la culture. Ce n'est pas le révolté qui est dans l'erreur, c'est celui qui ne se révolterait pas. S'il fut un temps où l'égoïsme des jouisseurs pouvait tenter de justifier la résignation parce que tout n'était pas possible et que s'il n'y a pas de beurre pour tous il faut garder le gâteau aux privilégiés quand les pauvres meurent de faim, aujourd'hui l'abondance est possible pour tous en développant les possibilités techniques,  (8-2↓ )  il n'est plus possible de défendre les privilèges. Au lieu que de derniers bouleversements viennent une dernière fois assurer le progrès avec le risque d'un échec général, bouleversements rendus obligatoires et inévitables par l'insupportable souffrance qui se lève du monde, au lieu d'organiser la lutte de classes et de races, nécessité atroce de la justice, il faut enfin convaincre les sourds et les aveugles endormis dans leur névrose de possédants et de privilégiés.

Le bien c'est ce qui est dans le sens de l'histoire permettant une montée de conscience et de liberté, mais ce bien n'étant pas encore reconnu par tous, il peut être tentant comme un moindre mal, parce qu'un mal source de progrès, mais un mal quand même, d'obliger par la violence ceux qui n'ont pas compris, d'utiliser consciemment les procédés automatiques assurant jusqu'ici la marche de l'histoire.
Le danger sera grand d'opposer aux névroses de possession et d'oppression, les névroses d'agressivité car on ne déchaîne pas sans danger des instincts.
Toujours la vraie culture basée sur la science biologique au sens large qui nous explique ce qu'est l'homme et la tâche humaine, la prise de conscience, l'explication seront préférables. N'a-t-on pas ainsi fait reculer des processus qui semblaient bien faire partie du fonctionnement normal de l'organisme comme la douleur de l'accouchement? Le rôle de la psychologie est ici considérable puisque c'est à elle qu'il appartient de montrer qu'on ne peut avoir une vraie conscience humaine normale si on s'abandonne aux instincts aliénateurs; de nombreuses observations prouvent aujourd'hui que ce n'est pas seulement le refoulement des instincts qui est néfaste, mais aussi bien, le refoulement du sens moral, (...)

Est-ce à dire que la réalisation «des lendemains qui chantent», la fondation d'une société humaine unifiée basée sur la libre répartition et le développement des aptitudes dans la disparition des différences de races et de classes soit un terme de l'évolution humaine, un rêve idéal dont nous pouvons souhaiter l'approche mais qui serait la fin de l'histoire, l'avènement des temps sans lendemain. Nullement car la suppression des injustices entre les hommes dans la mesure où elles dépendent de la société, la disparition de l'agressivité dans les relations sociales n'arrêtera point le cours de l'histoire.
Le véritable moteur de l'histoire a toujours été l'intelligence humaine insatisfaite et en recherche; il est dans la nature de l'homme de toujours chercher, de toujours interroger le monde et lui-même. Ce sont les aliénations du sens social qui ont donné à l'histoire sa teinte sanglante et son allure fluctuante. Si l'équilibre avait régné dans les sociétés humaines comme dans les sociétés animales, si l'agressivité n'avait pas eu des raisons de s'y manifester, l'histoire n'en aurait pas moins progressé. Le bonheur satisfait des bien-pensants est stérilisant, pas le bonheur altruiste de celui qui ne peut se contenter d'imperfections. La suppression des inégalités arrêtant la lutte pour la vie et la culture n'arrêtera pas l'effort humain car une égale répartition des acquisitions n'empêche pas de continuer à grossir le capital. Les marxistes qui ont prédit cette société sans classe que la biologie assigne comme but à notre effort, dont elle nous fait un devoir, ont bien compris qu'il ne s'agissait que d'un nouveau départ de l'aventure humaine.  (8-3↓ )  Quand ils voient dans l'autocritique le nouveau facteur d'évolution, ils confirment que c'est le maintien de l'éternelle inquiétude humaine, de la lutte pour la maîtrise de l'univers et de nous-même dans l'interrogation incessante sur ce qu'il faut faire que continuera de se manifester le dynamisme humain. Eliminer les singularités des sociétés humaines imparfaites pour que l'évolution ne soit plus seulement un progrès de la conscience individuelle mais aussi de la conscience collective sociale, du souci de la tâche humaine, ce n'est pas arrêter l'histoire, c'est la faire redémarrer vers un avenir qui ne sera limité que par le destin de la planète ou les possibilités d'expansion humaine dans l'univers.
Fin de citation de Paul Chauchard.

 CONCLUSION
Chris Oïkostome
Lorsqu'on naît Homme, on tombe dans une société de fous qui, depuis Caïn et Abel s'entr'égorgent entre frères à qui mieux mieux... Toute l'histoire est faite des descriptions des vies de ces singes dominants, chroniques sinistres émaillées de génocides qu'écrivent des dominés admiratifs qui ne rêvent, de leur côté, qu'une chose: avoir été les Césars sanglants qu'ils décrivent avec admiration...
Toute l'histoire qu'on nous enseigne n'est que récit des meurtres collectifs auxquels des Pharaons, des Nabuchodonosor, des Alexandre, des Néron, des Poléons, des Hitler charismatiques ont entraîné des peuples fanatisés par le système du "bouc émissaire", déchaînés par la "haine de l'autre" savamment exploitée.
Si Pan troglodytes avait su l'écrire, son histoire de singe ne serait elle-même que la longue litanie de ses dynasties meurtrières. Mais lui, au moins, avait-il la modestie de se contenter du nom de Simius.
Homo sapiens ? Et pourquoi pas en rajouter une couche: Homo sapiens sapiens, en toute modestie ? Je dirais plutôt: Homo furiosus, voire Simius belliphilus quand ce n'est pas Simius tortoriferus...
Comme le souligne Paul Chauchard, l'homme est arrivé à un moment de prise de conscience scientifique de ce qu'il "est" et de ce qu'auront été ses sociétés: des sociétés de singes belliqueux, sociétés de singes tortionnaires aggravées par l'intelligence... Ce que la bête modérait par instinct, l'intelligence ne fait que l'augmenter parce que le singe dominant la met toujours au service de ses appétits de puissance... Et avec le dominant, toute son oligarchie, toute la hiérarchie de ses laudateurs à l'échine courbe rompus à l'exercice du "grooming"...
Un homme qui veut "comprendre" pourquoi c'est dans cette société absurde qu'il est né ne peut ensuite vouloir qu'une chose: la changer.

« Ce n'est pas le révolté qui est dans l'erreur, c'est celui qui ne se révolterait pas. »
Ce n'est pas moi qui le dit: c'est un biologiste et philosophe chrétien: Paul Chauchard.
Lisez-le…

Signé Chris Oïkostome Christian Jodon
Fondateur des Amis de la Terre du Val d'Ysieux
Le Dernier Hussard Noir de la République

Notes section 8:   ( Sauter les notes de section 8 )
8-1.-↑ — Paul Chauchard: biographie dans Wikipedia
— Sociétés animales et sociétés humaines: Etienne Rabaud dans "Persée"
— Sociétés animales et sociétés humaines: étude intéressante Nouvel Obs "Saucratès.blogs"
— Entretien avec Paul Chauchard
— Décès de Paul Chauchard

8-2.-↑ Au passage, comme il est amusant de prendre en faute un géant de la pensée qui, écrivant à une époque où l'humanité n'avait encore pas atteint son troisième milliard !, faisait tout à coup, dans sa confiance inconditionnelle en la divine Providence, une crise aiguë de "jules-vernisme", imaginant naïvement qu'une planète capable de (mal) nourrir deux milliards et demi de goinfres en 1953 pourrait encore en goberger sept milliards en 2011, en gaver huit en 2025 et en empiffrer neuf ou dix milliards en 2050; et de toujours plus gourmands, goulus, gloutons et gueulards… Là, ce génie de la synthèse nous déçoit; mais remettons ses écrits dans leur contexte historique: l'euphorie de la victoire de 1945 est encore proche, c'est la fin des atroces privations de nourriture, des tickets de rationnement de Bidault, le "chevalier sans beurre et sans bidoche" de nos chansonniers; lesquels répondent à l'immense aspiration à la joie jaillie de la Libération… C'est l'avènement d'une république socialiste issue du Conseil de la Résistance !… J'ai bien connu cette époque de jubilation; aussi excusé-je ce "dérapage prométhéen" chez cet esprit tellement brillant. Mais qu'on se le dise: il n'y aura pas de "miracle de la multiplication des pains" chez les faméliques du XXIème siècle qui explosent démographiquement tout en livrant au destin des tribus entières de petits enfants aux jambes de fil de fer et à la tête de "Buchenwald" ! Chris Oïkostome…

8-3.-↑ — Addenda sur l'œuvre de Paul Chauchard: Site Persée: extrait d'une présentation de P.Chauchard par A. Kriekemans. Paul Chauchard, La maîtrise du comportement (Bibliothèque de philosophie contemporaine). Un vol. 22,5 x 14 de 224 pp. Paris, P. U. F., 1956 ; (...)
M. Chauchard commence par exposer ce que nous savons aujourd'hui de la matière inerte. Il étudie ensuite les auto-régulations de la matière vivante, simple complexification de la matière vivante, qui aboutissent à une obscure bio-conscience. Les grandes lois de complexification biologique sont présentées d'abord au plan de la construction de l'individu complexe à partir de l'œuf, ensuite au plan du tableau zoologique, et enfin dans la perspective historique de l'évolution complexifiante. On montre que les propriétés du vivant se trouvent en germe dans le comportement des micro-individus du monde inerte, qu'on les retrouve dans les virus et les gènes, formes les plus élémentaires de la vie, et que le comportement animal doit être considéré comme une autocréation de conscience à la faveur de la complexification nerveuse. Cette montée conduit à la conscience humaine, capable de résoudre des problèmes qui se posent dans des situations nouvelles. La réflexion humaine ne serait donc pas un stade indépendant, mais un palier d'émergence dû à la plus grande complexité cérébrale. L'auteur, optimiste, brosse un large tableau du progrès des sociétés humaines dans l'histoire, prolongation de l'évolution biologique, et il prévoit la naissance d'une société sans classes, réfléchie, où l'homme jouira de la possibilité de prendre en mains le progrès de l'humanité « pour un couronnement conscient de l'évolution qui a produit la conscience ». A. Kriekemans.

Retourner ? Cliquez: Retour Table des Matières ou Menu


———·•·———


Engels, le Singe et l'Homme
Chris Oïkostome; le 9 septembre 2009
Fils à Papa et Gloire du Marxisme
	
Friedrich Engels est issu d’une famille de riches cotonniers de Barmen, en Rhénanie, la région industrielle la plus avancée d’Allemagne, et son origine sociale ne le prédestinait pas à être l'un des fondateurs du marxisme.
Riches et Pauvres: Winners et Loosers…
Citation de Paul Chauchard:
« La lutte des classes n'est pas une théorie marxiste, c'est un fait, un fait essentiel de l'humanité (...) Pour qui considère notre société actuelle ou passée, tout ou presque tout est révoltant, dénote une exploitation effroyable de l'homme par l'homme, un mépris total des possibilités de chacun, l'oppression de tous les faibles (...) Fallait-il l'injustice et la violence pour que les hommes se sacrifient au progrès, pour que Platon puisse penser pendant que l'esclave travaillait à une époque où l'immensité de la tâche et la pauvreté des moyens ne permettait pas la libération de plus de quelques-uns (...) » (Fin de citation)
Je vous ai fait connaître dans une autre page, grâce à la collection Que sais-je?, facile d'accès, un grand savant biologiste et philosophe chrétien: Paul Chauchard.
Si vous voulez vous reporter à cet article, cliquez ce lien: Paul Chauchard: article principal

Germinal ! L'exode rural ! Les taudis bondés des villes noires de suie et de suées ! Les cohabitations sordides des humains, des bêtes et de la boue ! Les longues files d'embauche des chômeurs aux pieds des sheds cafardeux ! La désertification des campagnes par les guerres napoléoniennes, les aventures coloniales, les répressions, le mirage du salaire et le clinquant des cités ! L'injustice des lois, des "gardiens de la cité", de la Justice ! Les fléaux agricoles, l'émigration, les aléas climatiques, le manque de soins, turberculose et syphilis ! Comment, des découvertes scientifiques du XIXe siècle: électricité, machine à vapeur, moteur à explosion, a-t-on accouché, par les fers du capitalisme, du pillage de la planète à grande échelle et de l'avènement d'une classe de prolétaires accablés de misère !… Voilà ce qui animait, au fond des tavernes des villes universitaires de France, d'Allemagne et d'ailleurs, la flamme d'une jeunesse ardente travaillée par le souvenir des révolutions françaises. C'est là qu'est née la vocation d'un fils à papa qui rejeta sa condition sociale dorée pour engendrer, d'un rêve égalitariste, un socialisme qui allait submerger des continents…

Friedrich Engels ! Vous devriez lire son œuvre révoltée: la"Situation de la classe ouvrière en Angleterre en 1840" pour sonder à quel point l'épopée industrielle du XIXème siècle a développé l'immense fossé d'inégalitarisme entre forts et faibles. Pourquoi l'exode rural et l'explosion démographique ont créé un immense réservoir d'affamés prêts à accepter des salaires de misère et à pulluler pour que des générations nouvelles d'exploiteurs profitent de leur détresse doublement…
Si vous êtes curieux de savoir comment un jeune fils-à-papa de vingt-quatre ans a pu, en 1840 fondre de compassion en étudiant la détresse du monde ouvrier et, du coup, devenir près de Karl Marx un des fondateurs du communisme moderne: explorez les sites suivants:
— Hobsbawm Eric (1961) : «La situation (...)». Avant propos à l’ouvrage de Friedrich Engels
— Textes intégraux de Engels, Marx, etc...
— ("Situation...")
— ("Dialectique...")
— ("Situation..." mais site souvent impossible à joindre)
Achat: nombreuses adresses URL en tapant: "Situation de la classe laborieuse en Angleterre"
Exemples:
— ("Situation de la...": achat)
— ("Situation...": achat)
Cherchez aussi le site AbeBooks.fr: Trouvez vos livres préférés parmi nos 140 millions de titres !
Dans: "Dialectique de la nature", Engels donne la généralisation philosophique des conclusions de la science de son époque. Abordant la nature en matérialiste et en dialecticien, il la présente comme un tout infini et un, comme 
« la connexion universelle de l'évolution », comme le processus historique de développement de la matière. Il montre que, dans la nature, tout s'opère dialectiquement et que, en conséquence la dialectique matérialiste est la seule méthode exacte permettant de connaître la nature. (…) Les questions concernant l'origine de l'homme et de la société humaine constituent le passage de la science de la nature aux sciences sociales. Engels examine ces questions dans l'essai: « Le rôle du travail dans la transformation du singe en homme ». Avec une maîtrise inégalée, il élucide ici le rôle primordial et décisif du travail, de l'invention et de la fabrication des outils dans la formation du type physique de l'homme et dans celle de la société humaine, en montrant comment, à partir du singe, par suite d'un long processus historique, s'est développé un être qualitativement différent de lui: l'homme. La théorie de Marx et d'Engels sur l'origine de l'homme et la naissance de la société humaine détruit radicalement les mensonges réactionnaires de la sociologie bourgeoise, les vains efforts des idéologues de l'impérialisme pour fonder le droit des races « supérieures » à l'exploitation et à la domination des races "inférieures"
Citation extraite de la préface de l'Institut Marx-Engels-Lénine, édition électronique de "La Dialectique de la Nature" de F.Engels par Jean-Marie Tremblay, traducteur Émile Bottigelli; disponible sur le site de l'Université du Québec à Chicoutimi; téléchargement intégral en .PDF, cliquez ci-dessous:
Engels sur le site de l'Université du Québec
Dialectique de la nature
Extrait de Friedrich Engels (1883)
« Le rôle du travail dans la transformation du Singe en Homme »

« Le travail, disent les économistes, est la source de toute richesse. Il l'est effectivement... conjointement avec la nature qui lui fournit la matière qu'il transforme en richesse (80-1↓ )  Mais il est infiniment plus encore. Il est la condition fondamentale première de toute vie humaine, et il l'est à un point tel que, dans un certain sens, il nous faut dire : le travail a créé l'homme lui-même. (...) Grâce à l'action conjuguée de la main, des organes de la parole et du cerveau, non seulement chez chaque individu, mais aussi dans la société, les hommes furent mis en mesure d'accomplir des opérations de plus en plus complexes, de se poser et d'atteindre des fins de plus en plus élevées.
De génération en génération, le travail lui-même devint différent, plus parfait, plus varié. A la chasse et à l'élevage s'adjoignit l'agriculture; à celle-ci s'ajoutèrent le filage, le tissage, le travail des métaux, la poterie, la navigation. L'art, et la science apparurent enfin à côté du commerce et de l'industrie, les tribus se transformèrent en nations et en États, le droit et la politique se développèrent, et, en même temps qu'eux, le reflet fantastique des choses humaines dans le cerveau de l'homme: la religion (80-2↓ ) 
Devant toutes ces formations, qui se présentaient au premier chef comme des produits du cerveau et semblaient dominer les sociétés humaines, les produits plus modestes du travail des mains passèrent au second plan ; et cela d'autant plus que l'esprit qui établissait le plan du travail, et déjà à un stade très précoce du développement de la société (par exemple dans la famille primitive), avait la possibilité de faire exécuter par d'autres mains que les siennes propres le travail projeté.
C'est à l'esprit, au développement et à l'activité du cerveau que fut attribué tout le mérite du développement rapide de la société ; les hommes s'habituèrent à expliquer leur activité par leur pensée au lieu de l'expliquer par leurs besoins (qui cependant se reflètent assurément dans leur tête, deviennent conscients), et c'est ainsi qu'avec le temps on vit naître cette conception idéaliste du monde qui, surtout depuis le déclin de l'antiquité, a dominé les esprits. Elle règne encore à tel point que même les savants matérialistes de l'école de Darwin ne peuvent toujours pas se faire une idée claire de l'origine de l'homme, car, sous l'influence de cette idéologie, ils ne reconnaissent pas le rôle que le travail a joué dans cette évolution. » (...)

« Tous les modes de production passés n'ont visé qu'à atteindre l'effet utile le plus proche, le plus immédiat du travail. On laissait entièrement de côté les conséquences lointaines, celles qui n'intervenaient que par la suite, qui n'entraient en jeu que du fait de la répétition et de l'accumulation progressives. La propriété primitive en commun du sol correspondait d'une part à un stade de développement des hommes qui limitait, somme toute, leur horizon à ce qui était le plus proche et supposait, d'autre part, un certain excédent du sol disponible qui laissait une certaine marge pour parer aux conséquences néfastes éventuelles de cette économie absolument primitive  (80-3↓ ) 
Une fois cet excédent de sol épuisé, la propriété commune tomba en désuétude. Toutes les formes de production supérieures ont abouti à séparer la population en classes différentes et, par suite, à opposer classes dominantes et classes opprimées; mais en même temps l'intérêt de la classe dominante est devenu l'élément moteur de la production, dans la mesure où celle-ci ne se limitait pas à entretenir de la façon la plus précaire l'existence des opprimés. C'est le mode de production capitaliste régnant actuellement en Europe occidentale qui réalise le plus complètement cette fin. Les capitalistes individuels qui dominent la production et l'échange ne peuvent se soucier que de l'effet utile le plus immédiat de leur action. Et même cet effet utile, - dans la mesure où il s'agit de l'usage de l'article produit ou échangé, - passe entièrement au second plan ; le profit à réaliser par la vente devient le seul moteur.
La science sociale de la bourgeoisie, l'économie politique classique, ne s'occupe principalement que des effets sociaux immédiatement recherchés des actions humaines orientées vers la production et l'échange. Cela correspond tout à fait à l'organisation sociale, dont elle est l'expression théorique. »
Fin de la citation de Friedrich Engels

Commentaire

Chris Oïkostome; le 9 septembre 2009

On voit que Friedrich Engels désignait par le mot "travail", le travail de la main, le dur labeur du corps. Il nous montre comment, très tôt, a pu apparaître une séparation entre ceux qui, dès la "famille primitive", devenaient l'esprit qui établissait le plan du travail" et "avait la possibilité de faire exécuter par d'autres mains que les siennes" et les exécutants manuels... Il explique clairement comment, « l'intérêt de la classe dominante (étant) devenu l'élément moteur de la production (...) toutes les formes de production supérieures ont abouti à séparer la population en classes différentes et, par suite, à opposer classes dominantes et classes opprimées;( ...) »


Ainsi le travail de la main qui a permis à l'homme de sortir du singe en développant, parallèlement à la station verticale, son cerveau, a pu engendrer une société humaine inégalitaire où l'innombrable masse des travailleurs manuels furent asservis dès l'origine par une oligarchie de dominants plus aptes à conceptualiser les méthodes de production collective.

Je me permettrai d'ajouter à l'exposé une remarque personnelle, déjà contenue dans la théorie d'Engels qui stigmatise, ci-dessus, « le reflet fantastique des choses humaines dans le cerveau de l'homme: la religion ». C'est le rôle qu'a dû jouer, dans les premiers temps de l'humanité, le développement de la "conscience réfléchie", la capacité de l'homme à "se regarder vivre, agir" et par conséquent à se projeter dans l'avenir. Cette projection a fatalement été funeste dès la première expérience; en effet "ayant consommé le fruit de l'arbre de la connaissance, Adam fut maudit et chassé du paradis terrestre...". Entendez par là qu'ayant pris conscience de son "être" (ou "essence"), l'homme a compris l'inéluctabilité de sa mort. "Tout homme est mortel; Socrate est un homme; donc Socrate est mortel". Il est évident que "l'angoisse existentielle" aura été pour "l'esprit qui établissait le plan du travail", le dominant, le "plus malin", une superbe occasion d'établir son pouvoir de façon durable par l'avènement d'un esprit religieux.

"Mes frères, vous êtes angoissés parce que vous avez compris que tout homme est mortel... Mais rassurez vous, car si votre corps n'est que poussière, vous avez une âme immortelle qui rejoindra le Bon Dieu à votre mort... Si toutefois, si cependant...vous êtes bons sur la terre... C'est-à-dire si vous m'apportez les meilleurs boisseaux de blé de votre récolte, le meilleur tonneau de votre hydromel et le dindon le plus gras de votre élevage... Auquel cas j'intercéderai en votre faveur auprès du Tout-Puissant !" L'affaire était dans le sac; enfin... dans l'aumônière.

Tout ce système étant en place depuis l'avènement de l'Homo sapiens (environ 200.000 ans), l'esclavage institutionnalisé a règné sur tous les continents au fur et à mesure de leur colonisation par notre espèce. L'esclavagisme a été le moteur des luttes tribales des premiers temps, le fondement de la "République" de Platon, le sang des ogres féodaux, le réservoir de la Grande Armée, et se retrouve intact dans toutes les formes d'esclavage moderne, depuis les multiples formes d'esclavage des enfants jusqu'à celui des ouvriers licenciés qu'on jette à la rue comme des papiers-cul usagés pour faire travailler ailleurs d'autres esclaves encore plus dégradés, spécialement dans les tribus qui pullulent...

Signé Chris Oïkostome Christian Jodon
Fondateur des Amis de la Terre du Val d'Ysieux
Le Dernier Hussard Noir de la République

Notes section 80:   ( Sauter les notes de section 80 )
80-1.-↑ Le premier grand "économiste" est français, c'est François Quesnay (1694/1874) qui a fondé, au "Siècle des Lumières", l'école des Physiocrates (étymologiquement: le gouvernement de la nature). Son grand œuvre est dans son livre: "Tableau économique" qui est la première représentation schématique de l'économie." (1758).
Pour Quesnay, toute richesse provient de la terre et de son travail par la seule classe vraiment productrice: la classe des fermiers. La classe des propriétaires comme la "classe stérile" des commerçants et industriels vivent aux dépens du travail de la terre par les fermiers.
Les physiocrates sont à l'origine de l'idée de "libéralisme" en affirmant que "la meilleure façon de maximiser la richesse de tous est de laisser chacun agir à sa guise selon ses moyens et mettent ainsi au premier plan la liberté du commerce comme principe de politique économique". Marc Montoussé, dans ses "Théories économiques", Paris, Bréal, 1999, p. 11, écrit: « Les physiocrates sont les premiers libéraux ; ils considèrent que l'État ne doit pas intervenir dans l'économie et qu'il doit respecter les lois physiques qui la guident. Les intérêts individuels, et surtout ceux des agriculteurs, sont conformes à l'intérêt général. Il faut respecter l'ordre naturel de l'économie et respecter la propriété privée. ». C'est un de leur école, Vincent de Gournay qui a popularisé la fameuse phrase « Laissez faire les hommes, laissez passer les marchandises », probablement due au Marquis d'Argenson, maxime qui est passée à la postérité.

Adam Smith (écossais, 1723/1790) est considéré, lui aussi (mais ils sont tous pour la fameuse "concurrenche libre et non fauchée" alors "grand bien leur en fache") de par son traité "La Richesse des Nations" (1776) comme le fondateur du libéralisme. Il fait référence à un « grand architecte de l’univers », à la Nature, ou encore à la fameuse « main invisible » de la "fable" capitaliste encore qu'il ne soit pas considéré comme une grenouille de bénitier mais plutôt comme un admirateur de Voltaire.
La main invisible serait donc la métaphore par quoi Smith signifierait que les marchés sont autorégulateurs et conduiraient à l'harmonie sociale... (Les chômeurs jugeront !)
Smith considère que l'origine de la richesse est le travail des hommes. C'est la base de la doctrine de la valeur du travail, qui sera théorisée au siècle suivant par David Ricardo (un ami de Thomas Malthus).
En somme, les hypothétiques "lois du marché", assaisonnées du caractère égoïste des hommes, et dûment battues par le fouet de l'appât du gain monteraient en mayonnaise jusqu'à l’harmonie sociale. Le fouet étant en la fameuse "main invisible"; Wells n'était pas loin...

Tout ce ci-dessus étant contenu dans les deux phrases d'Engels que j'ai indexée (1) montrant que les marxistes avaient une fine connaissance de leurs prédécesseurs en matière d'économie.
En savoir plus ?:
François Quesnay
La physiocratie
Le libéralisme économique
Le libéralisme économique; autre source
Adam Smith; la "Main Invisible"
Des millions de pages dans Google, Yahoo et d'autres... vous ennuyez pas la nuit !... Rêvez plutôt d'la Main Invisible…

80-2.-↑ La religion et les marxistes: juste quelques citations d'un bel article sur cette question que vous trouverez ci-dessous:
- "Marxistes et religion, hier et aujourd'hui" par Gilbert Achcar
L'article est très long mais une grande partie portant sur le problème du "foulard islamique", les plus pressés peuvent se contenter des parties 1 et 2, les plus générales. Ci-dessus, bref extrait:
« L’attitude théorique (« philosophique ») du marxisme classique en matière de religion combine trois dimensions complémentaires, (...) — d’abord, une critique de la religion, en tant que facteur d’aliénation. L’être humain attribue à la divinité la responsabilité d’un sort qui ne lui doit rien (« L’homme fait la religion, ce n’est pas la religion qui fait l’homme. ») (...) — ensuite, une critique des doctrines sociales et politiques des religions. Les religions sont des survivances idéologiques d’époques révolues depuis fort longtemps : la religion est « fausse conscience du monde » ; elle l’est d’autant plus que le monde change. (...) — mais aussi, une « compréhension » (...) du rôle psychologique que peut jouer la croyance religieuse pour les damnés de la terre. « La misère religieuse est, d’une part, l’expression de la misère réelle, et, d’autre part, la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature accablée par le malheur, l’âme d’un monde sans cœur, de même qu’elle est l’esprit d’une époque sans esprit. C’est l’opium du peuple. » [Le jeune Marx dit encore:] « La critique de la religion est donc, en germe, la critique de cette vallée de larmes, dont la religion est l’auréole.» Gilbert Achcar indique plus loin: — Il n’est pas question de prohiber « l’opium du peuple », et encore moins d’en réprimer les consommateurs. Il s’agit seulement de mettre fin aux rapports privilégiés qu’entretiennent ceux qui en font commerce avec le pouvoir politique, afin de réduire son emprise sur les esprits. »

80-3.-↑« La propriété primitive en commun du sol correspondait d'une part à un stade de développement des hommes qui limitait, somme toute, leur horizon à ce qui était le plus proche et supposait, d'autre part, un certain excédent du sol disponible qui laissait une certaine marge pour parer aux conséquences néfastes éventuelles de cette économie absolument primitive » Ici, jamais Friedrich Engels, qui haïssait le clergyman* plus que les autres et qui lui a fait sa réputation universelle de "sale privilégié radin qui veut priver la classe ouvrière du café des pauvres", jamais Friedrich n'a été aussi prêt de *Thomas Malthus. En effet, ce que prévoyait ce génie visionnaire*, c'était la situation dramatique devant quoi se trouve, en 2009, l'Humanité: 7 milliards d'hommes avec deux milliards de personnes mal nourries et 800 millions de sous alimentées et 11 millions d’enfants qui meurent chaque année avant d’atteindre leur cinquième anniversaire (chiffre de Michel Tarrier référencé ci-dessous). La population mondiale, selon les dernières projections des Nations Unies, doit passer de 6,8 milliards à 9,1 milliards en 2050, soit un tiers de bouches de plus à nourrir qu'il n'y en a aujourd'hui. Le gros de la croissance démographique se produira dans les pays en développement. C'est en Afrique subsaharienne, que le taux de croissance sera le plus fort (+108%, soit 910 millions de personnes).
Le plus grave, c'est que la part de surface agricole par habitant au niveau mondial qui était encore de 0,23 ha en 1950; est aujourd'hui descendue à 0,11 ha. D'un "certain excédent du sol disponible qui laissait une certaine marge pour parer aux conséquences néfastes éventuelles", on est en train de passer, comme le démontrent déjà les chiffres ci-dessus, à une surface agricole par habitant inférieure au minimum vital.
Alors, allez-y: « Faut igoler, faut igoler, pou pa le ciel nous tomb'su la tête... » Et comme disait Mouna Aguigui à la manif du 3 juillet 1976 à Malville: « Aimez-vous les uns sur les autres !»

Et pour les pisse-froid, un peu de doc:

Article rigoureux très précis et documenté:
L’agriculture peut-elle nourrir le monde ? de Jean-Paul Charvet

Un site spécialement intéressant pour ceux qui se soucient de l'avenir de leurs descendants: notre-planète.info
Un article de Michel Tarrier: Démographie : la vraie vérité qui dérange

Des chiffres précis: ci-dessous un bref extrait et le lien pour l'article complet.
« A l'échelle mondiale, la question « nourrir les hommes » se pose à travers quelques ordres de grandeur. La superficie des continents se décompose actuellement en 6200 millions d'hectares d'espaces sans végétation, 4100 millions d'hectares d'espaces forestiers, 3100 millions d'hectares de prairies (naturelles) et 1500 millions d'hectares de terres arables (dont 275 millions avec irrigation : cela représente 18% de la surface mais 40% de la production agricole mondiale !).
Chaque année, la surface agricole gagne environ 15 millions d'hectares (essentiellement par défrichement de la forêt : Indonésie, Brésil, Afrique noire) et en perd de 12 à 14 millions mais pas forcément de façon définitive. Les pertes définitives (environ 8 millions) sont dues à la croissance des villes et des infrastructures de transport, à l'érosion et à la salinisation des sols
. Extrait de la Conférence de Jean-Paul CHARVET au CRDP de Nantes le 13 mars 2002; CR de Joseph Douillard. » Nourrir les hommes, quels systèmes de production agricole à l'échelle mondiale ?

Selon le site "infosdelaplanete.org" qui cite la FAO et l'ONU: "Selon les prévisions, il sera nécessaire de doubler la production agricole d’ici à 2050, au regard de la croissance démographique et de l’évolution des habitudes alimentaires. Avec l’élévation du niveau de vie, la consommation de viande augmente, et donc les besoins en céréales pour nourrir le bétail également. Les habitants des pays en voie de développement, qui, récemment encore, se contentaient de peu, veulent maintenant de la viande et des produits laitiers. Conséquence : afin de nourrir le bétail, la demande de céréales augmente de manière considérable. Pour produire un kilo de viande, il faut 7 kilos de céréales. En 20 ans, a constaté la FAO, la consommation annuelle de viande par habitant en Chine est passée de 20 kilos à 50. — Selon l’ONU, la production alimentaire doit augmenter de 50% d’ici 2030 pour faire face à la demande, ce qui exige un effort financier de 15 à 20 milliards de dollars par an. Les émeutes contre la vie chère ont fait prendre conscience qu’il fallait produire plus et vite. Selon les projections 2007 du Food and Agricultural Policy Research Institute (Fapri), un centre de recherche américain, le monde aura besoin de 200 millions de tonnes de céréales supplémentaires dès 2015 - il en a produit 2,1 milliards en 2007. Pour produire plus, deux leviers existent : l’augmentation des surfaces et celle des rendements. Selon la FAO, il y a 1,5 milliard de terres cultivées à l’échelle mondiale, et 4 milliards de cultivables. Avec plus ou moins de potentiel néanmoins, car celles cultivées aujourd’hui sont les meilleures et les plus accessibles. ". La suite dans ce site:
Comment nourrir la planète en 2050 ?

Ce qu'en pense Jean-Pierre SARTHOU, enseignant-chercheur en agroécologie: " L'agriculture doit nourrir les Hommes, mais comment ?...": (...) il a été calculé qu'à la moitié de ce siècle, l'Humanité aura consommé en 5 décennies autant de nourriture qu'elle en a ingérée depuis l'apparition du premier Hominidé il y a quelque 6 millions d'années jusqu'en 2000. (...) avec d'une part une surface agricole de 0,11 ha par habitant aujourd'hui au niveau mondial, contre 0,23 ha en 1950, et d'autre part une 2ème année consécutive de baisse, en 2006, de la récolte mondiale de céréales, on peut s'attendre à ce que cette suffisance alimentaire mondiale devienne l'exception ; effectivement, pour la 6ème fois en 7 ans, 2006 a connu des récoltes insuffisantes pour nourrir tous les habitants de la planète, et les stocks alimentaires mondiaux ne sont plus que de 57 jours aujourd'hui contre 116 en 1999. " Pour lire l'article, cliquer le lien ci-dessous:
De la Biodiversité à l'Agroécologie

Nourrir six milliards d'hommes, extrait; Jean Charvet:
« La répartition des terres cultivées dans le monde est inégale. La surface de celles ci atteint 1500 millions d'hectares dont 275 millions de terres irriguées (18%) qui fournissent 40% de la production agricole mondiale. 15 millions d'hectares sont gagnés chaque année par le défrichement de forêts tropicales ou de savanes en particulier au Brésil, en Indonésie et en Afrique noire. Dans le même temps de 12 à 14 millions d'hectares voire 16 millions pour certains chercheurs, de terres arables sont perdus chaque année par suite :
- du développement de l'urbanisation et des infrastructures de transport (7 à 8 millions d'hectares par an, souvent des terres très fertiles comme à Roissy )
- de l'érosion des sols, exemple : le ex Terres Vierges de l'ancienne U.R.S.S., les Grandes Plaines des États - Unis,
- de la salinisation des sols, exemple : Moyen - Orient, Pakistan
Dans les deux derniers cas, une partie des terres peut toutefois être récupérée. Entre 1968 et 1994, la surface agricole utile a augmenté de 9% dans le monde, la population mondiale de 58%. La croissance de la production agricole a été toutefois un peu supérieure à celle de la croissance de la population par suite d'une forte augmentation des rendements. La production agricole peut permettre de nourrir six milliards d'hommes mais les inégalités sociales et géographiques expliquent les difficultés. » La totalité de cet article: cliquez le lien ci-dessous:
Jean Charvet à Rouen
Avec la bibliographie proposée par Jean Charvet:
* CHARVET J-P, RAVIER C, RUIZ M-C : quelques remarques à propos du thème " nourrir les hommes ". Historiens et géographes. N°378. mai 2002.
* CHAPUIS R. et MILLE P. : Systèmes et espaces agricoles dans le monde, Collection U chez A. Colin en 2001.
Les différents types de riziculture, brochure du CIRAD.
* BRUNEL S 2002: Famines et politique La bibliothèque du citoyen , Les Presses de Sciences politiques.
* CHARVET J-P 2002: La céréaliculture dans le monde Clartés, revue mensuelle (février 2002)
DIRY J-P 2002:L'élevage dans le monde Clartés, revue mensuelle ( février 2002).
* CHARVET J-P : La France dans son environnement européen et mondial, éditions Liris, 2éme édition, 1997.
* BARRET Ch, CHARVET J-P, DUPUY G, SIVIGNON M., 2000: Dictionnaire de Géographie humaine, éditions Liris.
* Dans l'ouvrage de la collection U, éditions Armand Colin : Géographie Humaine : questions et enjeux du monde contemporain ( juin 2002 ), J-P CHARVET a rédigé un chapitre intitulé : Dynamique des agricultures et espaces ruraux (dans le monde).
* Recensement agricole de la France, décembre 2001, Agreste cahiers, ministère de l'agriculture.

Retourner ? Cliquez: Retour Table des Matières ou Menu


———·•·———


Imposture de la Posture.
Pessimiste, moi ? Non ! Adepte du "Pessimisme méthodique"
Chris Oïkostome; le 19 octobre 2009
« Le choc entre le tribun truculent et les curés modernes du politiquement correct (...). Le politiquement correct est un puritanisme du langage, une ascèse forcée qui repose sur un évitement de la réalité. Il interdit les mots qui tachent comme le gros vin, font se pâmer d'effroi ce mélange contemporain des Précieuses ridicules et de Tartuffe. » Eric Zemmour (Le Figaro Magazine 291010) »
Petite diatribe de "pessimisme méthodique".
Cet article est un prologue à l'audition d'une émission de télé passionnante: "écouter parler un homme cultivé, un futurologue, sur une chaîne d'écoute confidentielle" (profitez de l'occase: vous n'aurez qu'un clic à donner; c'est plus bas. Mais, de préférence, farcissez vous ma prose avant... !*
* - Maleureusement, on lui a coupé le sifflet… Rayée des listes, l'émission…

Chouette, je suis invité à déguster les petits fours d'une inauguration à R. Une exquise assistante de mon député (socialiste) veut discuter d'écologie avec moi. J'en viens à dire que: « Les trois grandes malédictions de l'humanité auront été la famine, la pandémie mondiale et la guerre. J'ajoute que Gaston Bouthoul  (9-1↓ )  avait tout compris au mécanisme de ces fléaux et que nos politichiens devraient tous en prendre de la graine. J'ajoute que les "politiques" qui n'ont pas lu au minimum, le Que Sais-je n°577: "La Guerre" sont des dangers pour l'humanité. !
— Et qu'est-ce qu'il a inventé ton Bouthoul ?
In peto, je me dis :« Tac! Encore une qu'a fait de la politique et qui ne connaît pas Bouthoul »…
— Que ces maux terrifiants sont les fatals effets de la surpopulation !
— Ah! je vois; encore un malthusien qui déteste les enfants; ben moi, je les aime et j'espère bien en avoir huit, des mioches !
Sur ce, comme si elle avait désespéré de trouver en moi l'étalon qui allait les lui faire, elle tourne... les talons et disparaît au triple galop. Et ma cavale en cavale s'en court plastronner devant quelque bouffon en mâle d'augmenter ses allocations familiales...

J'ai un copain qui fait dans l'assistance aux pays sous-développés, en se gardant bien d'utiliser ce terme auquel il préfère celui d"en voie de développement", paraît-il moins offensant, plus poli et plus joli pour les immigrés qui z'en viennent !… Je l'admire pour son dévouement indéniable, bien sûr. Mais, vilainement taquin, je lui demande où il trouvera de l'essence pour sa bagnole le jour où il y aura une ou deux voitures dans chaque foyer chinois, indien, brésilien, africain ou patagon… Ceci à l'issu d'un "développement" qu'il aura jugé flatteur pour son ego d'encourager. Aussi sec, par réflexe, il répond:
— En somme, tu voudrais tous les tuer ! Tu s'rais pas un tantinet fascho ?
Et il disparaît sur ses sommets, l'instant de trouver plus loin un gogo béat devant ses ostentations de xénophilie.

Une fois de plus, je reste seul et j'expérimente à mes frais les méfaits d'un "mouvement de posture" qui, tel un réflexe pavlovien, commande tout le comportement des politiciens. Ambition de paraître, splendide façade, gesticulations démagogiques, flagornerie des snobs, cœur-sur-la-main, boursouflure d'égotisme, comédie raccrocheuse, élaboration laborieuse d'une philosophie du "tout-le-monde-il-est-gentil", sécrétion sirupeuse d'un langage essoré, tout en hiéroglyphes convenus, en idéogrammes consensuels, en répons liturgiques et psalmodies catéchisées: tout le savoir-faire du démagogue est là quand l'urgence est sous les remparts et qu'une saine pédagogie serait nécessaire pour sauver le bidonville assiégé…
Est-ce que j'avais dit que je n'aimais pas les enfants ? C'est le contraire. Même que j'en avais plein ! À seize piges, j'étais élève instit et je les adorais (surtout l'jeudi !) Avais-je proféré que je voulais exterminer qui que ce soit ? Je hais la guerre pour l'avoir connue moi-même, gamin, presqu'un bébé sous les bombardements. Pas le copain, d'ailleurs ! Trop jeunot !... Mais voilà: le gotha politique est configuré pour qu'aucun n'y puisse faire carrière qu'il ne se fasse obstinément réélire. Le voilà condamné à deux maux: la brièveté des mandats, et la versatilité du corps électoral.
Et, triste adversité, à l'inefficacité qu'une trop grande brièveté provoque à tous les coups. Pas de place, pas de temps pour l'éducation des électeurs: on prendra seulement le temps de remplir leur caddies... ou de leur promettre monts et merveilles… !


Regardez-moi: je suis un "libéral" donc un "défenseur de la liberté": votez pour moi (appel du pied: "À bas le goulag"!). Regardez-moi: je suis l'ennemi des racistes: votez pour ma largesse d'horizon (sous-tendu: à bas les Français brevetés SGDG et fiers de l'être!). Admirez-moi, je suis tiers-mondiste: j'encourage au "développement" (y a consensus sur les gros mots comme çui-là, fonçons leur dans l'chou: à bas les malthusiens, ces faschos qui veulent tuer tout le monde!). Élisez-moi, je suis l'ami des jeunes (y en a marre de bosser pour payer les retraites des vieux singes qui s'cramponnent au cocotier: à bas les vieux râleurs mécontents des tags, des drogués et des bagnoles qui brûlent!). Moi Président: je suis pour les homos de tous genres, sous-espèces et sous-races (ratissons par là; tout est bon à prendre; tout est comestible… Pis, maintenant, c'est les non-déviants qui s'cachent et rasent les murs: poubelle ! ceux qui croient qu'une famille créée par un couple hétéro c'est pas ringard!). Moi Présidente: j'adore les mômes (  remettons-en une couche: à bas les grincheux malthusiens qui ne supportent pas le gazouillis d'une cour de récré grouillante d'allocations familiales…  ). La seule difficulté étant de tenir tous ces discours le même jour, même lieu, mêmes gogos, d'endosser toutes ces "postures" en même temps. Pas facile de se présenter en casquette de tagueur, avec des piercings par tous les bouts et col dur, blanc à droite, noir à gauche, enceinte par-devant et ventre plat par-derrière, chapeau melon et casquette de salopard... Mais celui qui réussira sera réélu à vie. Râtissant chez les jeunes qui fument, les immigrés des banlieues qui brûlent, les gens de couleurs qui chôment, les homos qui veulent se marier et faire des enfants comme tout le monde; et par-dessus tout, râtelant l'innombrable marais de ceux qui ne veulent pas "paraître" ce qu'ils sont: la marée du bon sens… La "posture" paie !

Le courage où est-il ? Il est de voir clair. Il est de voir que si l'humanité n'arrive pas à freiner son explosion démographique, alors qu'il y a déjà famine mortifère omniprésente, pandémie rampante, guerres omniprésentes, les générations de nos enfants vont avoir des problèmes insoutenables à supporter.
— Vous êtes trop pessimiste, je change de chaîne, j'ai bien l'droit de m'distraire !
— Pas du tout ! Je ne suis pas un pisse-vinaigre renfrogné, sévère et triste. Je suis un amoureux de la vie, de la nature, de la bouffe bio et de l'édredon… J'apprécie à juste escient les paillasseries de nos bobèches du "13 heures", traquant avec délectation leurs fautes de syllepse, admirant en catimini leur rouerie de jocrisses endoctrineurs, leur rabâchage de propagandistes bien rétribués pour prêcher la catéchisation des foules en tant que "journalistes" (mais qui brillent plutôt comme des "commentateurs politiques grassement salariés"… parfois compétents mais toujours "engagés" !)… Je m'accorde des moments délicieux à décoder leurs interprétations tendancieuses, leurs soumissions forcées ou complices, leurs bassesses de classe, leurs rancœurs mal digérées… Je savoure parfois leur intelligence, buvant leur culture et guettant dans l'ombre l'instant où ils laissent éclater la fêlure affective, héritage des religions familiales, qui d'un coup fout par terre tout leur rationnalisme…

Mon job à moi, c'est le"pessimiste méthodique". Rien à voir ! Ouvrez vos esgourdes ! Je voudrais seulement vous avertir pour que vous puissiez vous mieux protéger et ouater vos descendants... Que vous preniez conscience ! Que vous cessiez de vous mettre la tête sous le sable ! En temps utile !
— Alors quoi faire ?
— Ouvrir les yeux, descendre de son podium, de la stèle où on était si confortable: quitter le système de la "posture" qui est celui de "l'imposture". Faut-il perpétrer le massacre des Innocents ? Quel néo-malthusien vous a dit ça ? Où piochez-vous, "guignols de l'info" inefficaces à mener la république, vos enseignements ? Où en êtes-vous, imposteurs-de-toutes-les-postures, qui en venez à râtisser des voix tous azimuts aux dépens des rares écologistes qui ne sont pas des opportunistes de la "posture". Y'en a des, chez eux-aussi, plume verte dans l'cul et cocorico !
Guignols de l'info ? Tiens, encore une "posture" « Admirez-moi, ma drôlerie, mon humour, ma causticité ! Voyez mon esprit de tolérance: j'les zigouille tous, tous azimuts ! » Mais à force de voir guignoliser la politique aux heures de grande écoute, le "polis"  (9-2↓ )  en prend un coup dans le cigare. Le populo qui s'esclaffe ne prend plus au sérieux la République. « Dimanche prochain, j'vas z'à la pêche; et si mon putasson d'député z'y va aussi, ça s'ra à la pêche aux voix ! » (9-3↓ ) .

Tout est "posture" chez vous: vitrine, étalage, éventaire, ostentation, simagrées, gesticulations valorisantes et flatteuses, flagornerie, affectation, maintien étudié, afféterie, comportement mimétique, pose, affiche, racolage… En ravalant l'art électoral au ridicule de "l'art de la compomission", c'est la République que vous discréditez: quittez l'imposture de la posture ! Vive le "parler-vrai" !

Si quelque part des bébés au jambes de fil de fer meurent de détresse, il faut quitter la "posture" orgueilleuse de la "corne d'abondance inépuisable" — qui ne vous coûte rien, d'ailleurs — pour expliquer à votre corps électoral qu'il faut accepter, pour nous, Européens, une "frugalité supportable" pour pouvoir les sauver. Si les jeunes se droguent, il faut avoir le courage de les obliger à travailler, quitte à partager le travail avec eux et/ou à créer un service civique qu'il nous faudra financer. Si les immigrés prennent d'assaut le sol français, il faut les aider là-bas, chez eux; mais le faire en échange d'un changement de mentalité: quitter la "posture" du missionnaire (gourez pas, j'ai pas dit "position"...) grandiosement sacrificiel pour exiger d'eux qu'ils recourent au planning familial, préservatif et pilule du lendemain. Résoudre le problème de l'échec de l'école publique: il faut quitter la "posture de gauche" qui consite à promettre inlassablement l'augmentation des allocations familiales mais avoir, au contraire, la lucidité d'indexer celles-ci sur une modération démographique raisonnable et sur les résultats scolaires des enfants.

Mais qui, dans le panorama politique, se risquera-t-il à expliquer la fulminante explosion démographique et la "frugalité supportable", l'inconscience généralisée et la nécessité du "pessimisme méthodique" à son électorat ? Des politiciens pressés par l'échéance électorale peuvent-il enfin quitter la "posture des jureurs de Lune ? J'ai bien peur que la nouvelle gauche elle-même, celle qui montre de la bonne volonté pour l'écologisme — par rapport aux prédécesseurs — ne soit incapable d'affronter la vérité. Prôner l'effort écologiste en milieu ouvrier, parmi ceux qui souffrent le plus en face des parachutes en or, et tremblent d'être jetés au chômage comme des pécus usagés, ça serait suicidaire...

« Un homme se définit aussi bien par ses comédies que par ses élans sincères » Et en paraphrasant Camus par réversibilité de l'égalité, disons qu'un homme se définit aussi bien par ses élans sincères que par ses comédies  (9-4↓ ) 

Donc, quittez malgré tout l'imposture de la posture": l'Homme a besoin de politiciens qui affrontent le problème du XXIème siècle: le passage en cinquante ans des 7 milliards, qui ont déjà tant de mal à se loger sur cette Terre, aux 9 milliards qui n'y trouveront plus à manger, plus de pétrole, ni d'espaces verts...

Imposteurs de la Posture, plastronneurs impuissants, c'est à ce sort sordide que vous condamnez vos descendants. Votre devoir n'est pas seulement de vous faire réélire. C'est vrai: la mission publique, c'est du dévouement. Mais il est de mettre en place d'urgence non plus la croissance illimitée, ni l'illusion du "développement durable, mais "la "frugalité supportable". Il est d'anticiper l'avenir avec un "pessimisme méthodique" pour pouvoir mieux, dès maintenant, larguer les chaloupes de sauvetage de votre géniture.

 « La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d'homme. » A. Camus


Signé Chris Oïkostome Christian Jodon
Fondateur des Amis de la Terre du Val d'Ysieux
Le Dernier Hussard Noir de la République

Notes section 9:   ( Sauter les notes de section 9 )
¶-1.-↑  Bouthoul: Liens externes.
Qui est Gaston Bouthoul ?
Bonne fiche bibliographique avec des liens - Wikimediation
Polémologie dans Wikipedia
Articles de philo sur Bouthoul à télécharger (payant mais 1 page à lire) Academon
Bonne analyse d'une œuvre de G.Bouthoul (en .PDF)
Intéressante analyse de la guerre future au XXIème siècle; introduction à un livre de Colin S. Gray
* Université Marc Bloch - Strasbourg:
http://www-umb.u-strasbg.fr/indexpage.php?Id=002004001007010005&cadre=c1
* Institut de Stratégie comparée, Histoire de la guerre et polémologie:
http://www.stratisc.org/biblio_Bibliographie3_9.html

9.-↑ Par "polis" (en grec ancien pólis ; « cité » dans l'étymologie latine « civitas » ; au pluriel poleis) on désigne la cité-État en Grèce antique, c'est-à-dire une communauté de citoyens libres et autonomes.
La notion de polis peut ainsi recouvrir trois réalités superposables et peut apparaître comme :
 * une donnée sociale, comprise comme une communauté d'ayant droits, libres et autonomes, fortement structurée : le corps des citoyens.
 * une donnée spatiale, un site qui noue de manière insécable une ville à son territoire et un écosystème
 * un État souverain, doté de pouvoirs régaliens, qui joue un rôle sur la scène internationale.
Henri Van Effenterre (archéologue de l’école française d’Athènes, 1912/2007), citant le cas de la ville de Gortyne (cité grecque de Crète), soutient que la polis existait dès l'âge du bronze ( pour l'Âge de Bronze, on admet: depuis Ve millénaire av. JC. en Anatolie et vers le IIe millénaire av. JC. en Europe occidentale comme en France) jusqu'au Xe siècle av. JC. (Occident celte mais IIIe millénaire av. JC au Proche et Moyen Orient ).
Le mot grec polis a donné le mot "politiqu" (politics en langue anglaise) : dans la Grèce antique, les politai (citoyens) étaient les acteurs de la vie politique. (D'après Wikipédia, article "polis") Article "polis" de Wikipedia
Bel article "politique" de Wikipedia

9-3.-↑ Chris Oïkostome: «  Mon sentiment à moi, citoyen lambda et qui tiens à le rester — je vote à chaque scrutin — c'est que s'il est indispensable de garder au peuple le droit de rire de la politique; mais que ça doit être ou bien:
- en petit comité (un théâtre fait très bien l'affaire), il est pervers de diffuser des guigoleries politiques sur la télé, publique ou privée, aux heures de grande écoute.
- Notre meilleur commentateur de musique classique, Alain Duault, ne passe qu'à une heure du mat' ? Qu'on fasse l'échange d'horaire. Le populo — qui n'est pas organiquement con — se cultivera; et il aura toujours la liberté d'aller au caf'conç' écouter nos chansonniers (si drôles que je suis le premier à me gondoler !); ou bien de les voir à la télé, à une plombe du matin. Je le répète: là entre autre, on mesure les ravages de l'attitude politique de "posture". « Regardez-moi ! Je suis la "quintessence du libéralisme"; j'admets tellement la guignolerie politique que j'y participe... » Tu causes, tu causes... dit Zazie: tu désacralise la République  »

9-4.-↑ Albert Camus: Le Mythe de Sisyphe, 1942, p. 46. Bel article sur Le Mythe de Sisyphe d'Albert Camus
Albert Camus, sa vie, son œuvre dans Wikipedia
Site consacré à Albert Camus

Retourner ? Cliquez: Retour Table des Matières ou Menu


———·•·———
Jacques Attali dans "Conversation d'avenirs"
(Chaîne Parlementaire)
explique l'utilité du pessimisme méthodique
Nb.- C.Jodon: Attention ! c'est moi qui utilise l'expression  "pessimisme méthodique" qu'il n'emploie pas.
NB: L'émission était accessible sur un lien que j'avais programmé plus bas, en Vidéo: Voir et écouter Jacques Attali sur Public Sénat; émission "Conversation d'avenirs" du 18 octobre 2009. Malheureusement, la direction de la chaîne l'a supprimée; dommage… (Jacques Attali sur la Chaîne Parlementaire Sénat le 161009. 14mn Conversation d'avenirs).
Quelques extraits:"Conversation d'avenirs" du 18 octobre 2009
Jacques Attali  (90-1↓ ) 
En matière de Futurologie soit prévision à long terme:

Jacques Attali: « Vous regardez la démographie d'abord, parce que c'est celle qui dit tout. (...) en matière de démographie qui est très importante (...) nous allons passer, en 50 ans, de 6 milliards à 9 milliards d'habitants... »
(...)«  pourquoi un peuple se met à se suicider ou pourquoi un peuple se met à renaître. »


— Vous êtes catastrophiste...
Jacques Attali: « Si je vous dis qu'il y a une brique qui est en train de vous tomber sur la tête, c'est justement pour que vous bougiez. Pour qu'elle ne vous tombe pas sur la tête, il vaut mieux que je vous le dise.
Il y a deux sortes de prophètes. Il y a ceux qui disent: " le monde est idéal, les temps messianiques, c'est comme ça; c'est des prophètes du genre Ézechiel (90-2↓ ) ; et puis il y a des prophètes qui disent que ça va être catastrophique, épouvantable, parce que les hommes se conduisent mal; ça, c'est le genre Jérémie  (90-3↓ ) . Mais Jérémie pourrait avoir tort , Mais Jérémie, il rêve d'avoir tort et il dit qu'il est pessimiste non pas parce qu'il pense qu'on va forcément y arriver mais pour créer les conditions pour qu'on n'y arrive pas.
Donc, quand il m'arrive de mettre des accents sur les dangers, c'est pour qu'on réagisse.
(...) je suis convaincu que l'humanité a tous les moyens d'un formidable avenir très positif (...) mais c'est comme toujours (...) Si vous êtes sur une autoroute toute droite et qu'on vous dit qu'il n'y a pas de problème, tout va très bien, le conducteur va être distrait: on est moins vigilant (...) Si on vous dit: « Il y a des risques de verglas, faites attention ! » on est plus vigilant et on a des chances d'en profiter. (...) Il faut être vigilant sur les dangers. (...) Il faut avoir une vision vigilante.  »

Sur le sujet des prévisions a long terme et à brève échéance, Jacques Attali dit qu'il est souvent plus facile de prévoir les évolutions très lentes que les évènements les plus prochains. Il compare avec: d'une part, la prévision climatique: on prévoit le réchauffement climatique à long terme, mais pas facilement la météo d'après-demain; d'autre part, entre la tectonique des plaques et le tremblement de terre: la dérive des continents est plus prévisible que le jour du prochain tremblement de terre.


Jacques Attali: « C'est une des choses de base de ma façon de réfléchir: on ne peut pas prévoir les cinquante prochaines années sans connaître très bien les 3000 dernières années. »

— Quel avenir ?
Jacques Attali: « Une grande évolution qui est une tendance vers la généralisation de la liberté individuelle et un grand basculement, en ce moment, qui commence de la liberté individuelle vers l'altruisme (...) Il y a aussi un grand basculement qui commence qui nous fait sortir de la sédentarité pour revenir vers le nomadisme. Ça ce sont des tendances de fond qui sont des tendances sur plusieurs millénaires qu'il faut avoir en tête, comme je le disais tout à l'heure à propos des mouvements de plaques tectoniques. »

— Est-ce que ça ne sera pas un recul que de revenir au nomadisme (...) ?
Jacques Attali: « Ça peut être un recul mais c'est un nomadisme totalement différent parce que c'est un nomadisme virtuel avec les technologies (...) et avec des milliards de gens qui vont bouger et non pas seulement des centaines de milliers comme dans les temps anciens. (...) des évolutions qu'on peut assez précisément décrire... le fait que le centre du pouvoir sera d'abord en Asie puis en Afrique (...) il y a aussi des retours en arrière (...) la dictature peut arriver comme elle est arrivée au début du XXème siècle; elle peut arriver sous-forme théocratique, sous-forme écologique, sous-forme de peur de l'avenir. Il ne faut pas avoir peur de l'avenir. »

Signé Chris Oïkostome Compte-rendu partiel:Christian Jodon
Fondateur des Amis de la Terre du Val d'Ysieux
Le Dernier Hussard Noir de la République

Notes section 90:   ( Sauter les notes de section 90 )
90-1.-↑ Jacques Attali; biographie d'après Wikipedia: "Jacques Attali est un économiste, écrivain et haut fonctionnaire français, né le 1er novembre 1943 à Alger (alors en Algérie française). Ancien conseiller de François Mitterrand puis président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, il dirige actuellement PlaNet Finance et a présidé la Commission pour la libération de la croissance française. Il a publié de nombreux essais et romans." Partie modifiée CJ: né à Alger où il se remarie en 1943; il a trois enfants. En 1956, deux ans après le début de la Guerre d'Algérie (1954 à 1962), son père décide de venir s'installer à Paris. Major de promotion de l'École polytechnique (X1963). Ingénieur du Corps des mines, docteur d'État en sciences économiques, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et de l'École nationale d'administration (ENA) dont il sort troisième de sa promotion en 1970.Passionné de musique, il pratique le piano et dirige de grandes œuvres classiques à l'orchestre. En 1970, âgé de 27 ans, il devient auditeur au Conseil d’État. En 1972, il publie ses deux premiers livres en : Analyse économique de la vie politique et Modèles politiques pour lequel il obtient un prix de l'Académie des sciences. En 1979, il participe à la fondation de l'ONG internationale Action internationale contre la faim, aujourd'hui connue sous le nom d'Action contre la faim (ACF). Collaboration avec François Mitterrand: commence en décembre 1973. En 1981, celui-ci, qui vient d'être élu président de la République, le nomme conseiller spécial à son arrivée au palais de l'Élysée. Apôtre de la constitution de l'établissement d'un gouvernement mondial. En 1990, participe à la création de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) à Londres dont il devient le premier président, pour soutenir la reconstruction des pays de l'Europe de l'Est. En juillet 2007, Jacques Attali est chargé par Nicolas Sarkozy d'étudier « les freins à la croissance ». Il rend son rapport le 24 janvier 2008. Professeur d'économie à l'Université Paris-Dauphine, à l'École polytechnique et à l'École des ponts et chaussées.
— L'article complet: Biographie de Jacques Attali
— Autre notice biographique
— Synopsis des différentes œuvres deJ.Attali

90-2.-↑Ézéchiel dans Wikipedia Ci-dessous, un extrait:
Ézéchiel est un prophète du Tanakh et de l'Ancien Testament (env. VIe siècle av. J.-C.). On lui attribue le livre homonyme, le troisième dans l'ordre canonique des « Grands Prophètes » (Isaïe, Jérémie, Ézéchiel), par opposition aux « Petits Prophètes » (Amos, Joël, Nahum, Habacuc, Sophonie, Jonas, Michée, Osée etc.). C'est lui qui a eu le premier la vision du tétramorphe, c'est-à-dire de la représentation animale ou figurée des évangélistes Matthieu, Marc, Luc, et Jean. La tradition retient que sa tombe serait située dans un village des environs de la ville irakienne de Hilla.
Livre d'Ezechiel dans info-bible.org
Ézéchiel dans Universalis
Ci-dessous un extrait, l'ensemble de l'article pour les abonnés (site ci-dessus):
L'un des plus grands prophètes d'Israël, Ézéchiel a donné son nom à l'un des livres de l'Ancien Testament, livre qui rapporte son témoignage et son message, et dont il fut certainement en partie l'auteur. Il exerça son ministère à Jérusalem et à Babylone pendant les trois premières décennies du VIe siècle avant J.-C., à l'époque où le petit royaume de Juda fut successivement soumis puis éliminé par l'expansion du nouvel empire babylonien conduit par Nabuchodonosor (605-562). Jérusalem se rendit aux forces babyloniennes en 597. Après un sursaut de résistance, la ville fut détruite en 587-586, à la suite d'un siège prolongé. Après les deux défaites, et surtout en 582, la plupart des survivants furent déportés à Babylone. Avant la première reddition de Jérusalem, Ézéchiel était sans doute attaché, en tant que prêtre, au Temple de Jérusalem. Déporté dès 597, il habita, avec sa femme, à Tell-Abib sur le canal Kebar (près de Nippur) : il est clair qu'il jouissait parmi ses compatriotes d'un prestige tout à fait particulier.Le prophète et son message le Livre d'Ézéchiel s'ouvre sur une énigme encore sans solution : « Le cinquième jour du quatrième mois de la trentième année, alors que j'étais en exil près de la rivière Kebar, les cieux s'ouvrirent et j'eus une vision de Dieu.[...]

90-3.-↑ Jérémie le prophète dans Wikipedia Ci-dessous un extrait:
Jérémie fut l'un des prophètes majeurs de la Bible hébraïque ou Ancien Testament. Il est l'auteur du Livre de Jérémie, et le Livre des Lamentations lui est attribué. Selon Jr 1 1, il était fils de Hilqiyahou, prêtre (kohen) à Anatoth, dans le territoire de BenJacques Attalimin, à quelques kilomètres au nord de Jérusalem. Il existe encore un village arabe du nom de Anata dans les environs, bien que le Anatoth historique soit plutôt localisé au lieu-dit Khirbet El-Yahoud (littéralement, "les ruines des Juifs").
Jérémie annonça l'arrivée des Chaldéens et prédit la destruction de Jérusalem, ainsi que l'exil des Judéens à Babylone du fait de leur manque de foi. Il encouragea la réforme de Josias et essaya d'enrayer les progrès de l'idolatrie. [1] Substantif: Le français en a tiré un substantif, jérémiade qui signifie une récrimination qui importune. Ce terme vient probablement du livre des Lamentations (Lm 1) dont on attribue la rédaction à Jérémie.
Et maintenant, quoi de plus agréable que d'écouter bavarder un homme cultivé ? Cliquez...
Malheureusement, l'émission n'est plus accessible sur Public Sénat. Voyez, si vous voulez, le site de "Conversations d'Avenir"
— Émission "Conversations d'Avenir"
L'émission était accessible sur le lien: Vidéo: Voir et écouter Jacques Attali sur Public Sénat; émission "Conversation d'avenirs" du 18 octobre 2009

Retourner ? Cliquez: Retour Table des Matières ou Menu


———·•·———


Deux pages d'ironie jubilatoire: ça vous dit ?
Anatole France: "Les Opinions de Jérôme Coignard"
Jérôme Coignard et les Grands de ce Monde
Anatole France: Bref extrait: "Les Opinions de Jérôme Coignard"
Monsieur Coignard, dit le serrurier de Greenwich,—  on voit bien par la bassesse de votre langage, que vous êtes façonné à la servitude. Vous parleriez autrement des ministres et des lois si vous aviez le bonheur de jouir, comme moi, d'un gouvernement libre.
— Monsieur Shippen, dit l'abbé, la liberté vraie est celle d'une âme affranchie des vanités de ce monde. Quant aux libertés publiques, je m'en moque comme d'une guigne. Ce sont là des illusions dont on amuse la vanité des ignorants.
—Vous me confirmez, dit M. Shippen, dans cette idée que les Français sont des singes.
—Permettez ! s'écria mon père en agitant sa lardoire, il se trouve aussi parmi eux des lions.
—Il n'y manque donc que des citoyens, reprit M. Shippen. Tout le monde, dans le jardin des Tuileries, y dispute des affaires publiques, sans qu'il sorte jamais de ces querelles une idée raisonnable. Votre peuple n'est qu'une ménagerie turbulente.
—Monsieur, dit mon bon maître, il est vrai que les sociétés humaines, quand elles atteignent un degré de politesse, deviennent des manières de ménageries, et que le progrès des mœurs est de vivre en cage, au lieu d'errer misérablement dans les bois. Et cet état est commun à tous les pays d'Europe .
—Monsieur, dit le serrurier de Greenwich, l'Angleterre n'est pas une ménagerie, car elle a un Parlement, dont ses ministres dépendent.

—Monsieur, dit l'abbé, il se pourra faire qu'un jour la France ait aussi des ministres soumis à un Parlement. Mieux encore. Le temps apporte beaucoup de changements aux constitutions des empires, et l'on peut imaginer que la France adopte, dans un siècle ou deux, le gouvernement populaire. Mais, monsieur, les secrétaires d'Etat, qui sont peu de chose aujourd'hui, ne seront plus rien alors. Car au lieu de dépendre du monarque, dont ils tiennent la puissance et la durée, ils seront soumis à l'opinion du peuple et participeront de son instabilité. Il est à remarquer que les ministres n'exercent le pouvoir avec quelque force que dans les monarchies absolues, comme il se voit par les exemples de Joseph, fils de Jacob, ministre de Pharaon, et d'Aman, ministre d'Assuérus, qui eurent une grande part au gouvernement, le premier en Egypte et le second chez les Persans. Il fallut l'occasion d'une royauté forte et d'un roi faible pour armer en France le bras d'un Richelieu. Dans l'état populaire les ministres deviendront si débiles que leur méchanceté même et leur sottise ne causeront plus de mal.

« Ils ne recevront des états généraux qu'une autorité incertaine et précaire; ne pouvant se permettre de longs espoirs ni de vastes pensées, ils useront en expédients misérables leur éphémère existence. Ils jauniront dans le triste effort de lire sur les cinq cents visages d'une assemblée des ordres pour agir. Cherchant en vain leur propre pensée dans la pensée d'une foule d'hommes ignorants et divisés, ils languiront en une impuissance inquiète. Ils se déshabitueront de rien préparer ni de rien prévoir, et ne s'étudieront plus qu'à l'intrigue et au mensonge. Ils tomberont de si bas que leur chute ne leur fera point de mal, et leurs noms, charbonnés sur les murs par les petits grimauds d'école, feront rire les bourgeois. »

A ce discours, M. Shippen haussa les épaules.
« C'est possible, dit-il; et je vois assez bien les Français dans cet état.
— Oh ! dit mon bon maître, en cet état le monde ira son train. Il faudra manger. C'est la grande nécessité qui engendre toutes les autres. »

“Primum vivere; deinde philosophari”.


———·•·———

«Monsieur l'abbé, demandai-je à ce bon maître, vous parliez tantôt des ministres. Ceux du roi n'imposaient à votre esprit ni par leur habit et leur carrosse, ni par leur génie, et vous les jugiez avec liberté d'une âme que rien n'étonne. Puis, considérant le sort de ces officiers dans l'état populaire (s'il venait jamais à s'établir), vous nous les représentiez misérables à l'excès, et moins dignes de louanges que de pitié. Seriez-vous contraire aux gouvernements libres, renouvelés des républiques de l'Antiquité ? 

— Mon fils, répondit mon bon maître, je suis de moi-même enclin à aimer le gouvernement populaire. L'humilité de ma condition m'y porte, et les Saintes Ecritures, dont j'ai fait quelque étude, m'affermissent dans cette préférence, car le Seigneur a dit dans Ramatha: « Les anciens d'Israël veulent un roi afin que je ne règne point sur eux. Or voici quel sera le droit du roi qui vous gouvernera: Il prendra vos enfants pour conduire ses chariots, et il les fera courir devant son char. Il fera de vos filles ses parfumeuses, ses cuisinières et ses boulangères. Filias quoque vestras faciet sibi unguentarias et fecarias et panifias. » Cela est dit expressément au livre des Rois, où l'on voit encore que le monarque apporte à ses sujets deux présents funestes, la guerre et la dîme. Et s'il est vrai que les monarchies sont d'institution divine, il est également vrai qu'elles présentent tous les caractères de l'imbécillité et de la méchanceté humaines. Il est croyable que le Ciel les a données aux peuples pour leur châtiment: Et tribuit eis petitionem eorum.
Souvent dans sa colère il reçoit vos victimes
Ses présents sont souvent la peine de nos crimes.
« Je pourrais, mon fils, vous rapporter plusieurs beaux endroits des auteurs anciens où la haine de la tyrannie est rendue avec une admirable vigueur. Enfin, je crois avoir toujours montré quelque force d'âme en méprisant les grandeurs de chair et j'ai, tout autant que le janséniste Blaise Pascal, le dégoût des trognes à épée. Toutes ces raisons parlent dans mon cœur et dans mon esprit pour le gouvernement populaire. J'en ai fait le sujet de méditations que je mettrai quelque jour par écrit dans un ouvrage de ce genre dont on dit qu'il faut casser l'os pour trouver la moelle; je veux vous faire entendre que je composerai un nouvel Eloge de la folie, qui semblera frivole à la frivolité, mais où les sages reconnaîtront la sagesse prudemment cachée sous la marotte et le bonnet vert. Bref, je serai un autre Erasme; j'instruirai, à son exemple, les peuples par un docte et judicieux badinage. Et vous trouverez, mon fils, dans un chapitre de ce traité, tous les éclaircissements au sujet qui vous intéresse; vous y connaîtrez la condition des ministres placés dans la dépendance des états ou assemblées populaires.

— Ah ! monsieur l'abbé, m'écria-je, combien j'ai hâte de lire ce livre ! Quand pensez-vous qu'il sera écrit ?
— Je ne sais, répondit mon bon maître. Et, à vrai dire, je crois que je ne l'écrirai jamais. Les desseins que forment les hommes sont souvent traversés. Nous ne disposons pas de la moindre parcelle de l'avenir et cette incertitude, commune à toute la race d'Adam, est chez moi portée à l'extrême par un long enchaînement d'infortunes. C'est pourquoi. mon fils, je désespère de pouvoir jamais composer cette facétie respectable. Sans vous faire sur ce banc un traité politique, je vous dirai du moins comment j'eus l'idée d'introduire dans mon livre imaginaire un chapitre où paraîtraient la faiblesse et la malice des serviteurs que prendra le bonhomme Démos, quand il sera le maître, s'il le devient jamais, ce dont je ne décide point: car je ne me mêle pas de prophétiser, laissant ce soin aux pucelles, qui vaticinent à l'exemple des sibylles telles que la Cumane, la Persique et la Tiburtine, quarum insigne virginitas est et virginitatis prœmium divinatio. Venons-en donc à notre sujet. Il y a de cela vingt ans environ, j'habitais la plaisante ville de Séez, où j'étais bibliothécaire de monsieur l'évêque.

«  Des comédiens errants, qui passaient d'aventure. jouèrent, dans une grange, une tragédie assez bonne. J'y allai et vis paraître un empereur romain dont la perruque était ornée de plus de lauriers qu'un jambon de la foire Saint-Laurent. Il s'assit dans un fauteuil de chanoine; ses deux ministres, en habit de cour, avec leurs grands cordons, prirent place à ses côtés sur des tabourets; et tous trois formèrent le Conseil d'État sur les quinquets qui puaient excessivement. Dans la suite des délibérations, l'un des conseillers traça un portrait satirique des consuls aux derniers temps de la République. Il les montrait impatients d'user et d'abuser de leur puissance passagère, ennemis du bien public, jaloux de leurs successeurs, en qui ils étaient seulement assurés de trouver les complices de`leurs rapines et de leurs concussions. Voici comme il parlait:
Ces petits souverains qu'on fait pour une année,
Voyant d'un temps si court leur puissance bornée
Des plus heureux desseins font avorter le fruit,
De peur de le laisser à celui qui les suit.
Comme ils ont peu de part aux biens dont ils ordonnent
Dans le champ du public largement ils moissonnent,
Assurés que chacun leur pardonne aisément,
Espérant à son tour un pareil traitement.
« Or, mon fils, ces vers qui, par l'exactitude sentencieuse, rappellent les quatrains de Pibrac, sont plus excellents, pour le sens, que le reste de la tragédie, qui sent un peu trop les frivolités pompeuses de la Fronde des princes et qui est toute gâtée par les galanteries héroïques d'une manière de duchesse de Longueville, qui y parait sous le nom d'Emilie. J'ai pris soin de les retenir afin de les méditer. Car on trouve de belles maximes, même dans les ouvrages de théâtre. Ce que le poète dit en ces huit vers des consuls de la République romaine s'applique également aux ministres des démocraties, dont le pouvoir est précaire.

« Ils sont faibles, mon fils, parce qu'ils dépendent d'une assemblée populaire incapable également des vues grandes et profondes d'un politique et de l'imbécillité innocente d'un roi fainéant. Les ministres ne sont grands que s'ils secondent, comme Sully, un prince intelligent ou s'ils tiennent, comme Richelieu, la place du monarque. Et qui ne sent que le Démos n'aura ni la prudence obstinée d'un Henri IV, ni l'inertie favorable d'un Louis XIII ? A supposer qu'il sache ce qu'il veut, il ne saura ni comment sa volonté doit être faite ni seulement si elle est faisable. Commandant mal il sera mal obéi et se croira toujours trahi. Les députés qu'il enverra à ses états généraux entretiendront par d'ingénieux mensonges ses illusions jusqu'au moment de tomber sous ses soupçons injustes ou légitimes. Ces états procéderont de la médiocrité confuse des foules dont ils seront issus. Ils rouleront d'obscures et multiples pensées. Ils donneront pour tâche aux chefs du gouvernement d'exécuter des volontés vagues dont ils n'auront pas eux-mêmes conscience, et leurs ministres, moins heureux que l'Œdipe de la fable, seront dévorés tour à tour par le Sphinx au cent têtes, pour n'avoir pas deviné l'énigme dont le Sphinx lui-même ignorait le mot. Leur plus grande misère sera de se résigner à l'impuissance, et de parler au lieu d'agir. Ils deviendront des rhéteurs, et de très mauvais rhéteurs, car le talent, apportant avec lui quelque clarté, les perdrait. Ils devront s'étudier à parler pour ne rien dire, et les moins sots d'entre eux seront condamnés à mentir plus que les autres En sorte que les plus intelligents deviendront les plus méprisables. Et s'il s'en trouve encore d'assez habiles pour conclure des traités, régler les finances et pourvoir aux affaires, leurs connaissances ne leur serviront de rien, car le temps leur manquera, et le temps est l'étoffe des grandes entreprises.

« Cette condition humiliante découragera les bons et donnera de l'ambition aux mauvais. De toutes parts, les incapacités ambitieuses s'élèveront du fond des bourgades aux premiers emplois de l'État, et comme la probité n'est pas naturelle à l'homme, et qu'elle doit y être cultivée par de longs soins et par des artifices continus, on verra des nuées de concessionnaires s'abattre sur le trésor public. Le mal sera beaucoup accru par l'éclat du scandale, puisqu'il est difficile de rien cacher dans le gouvernement populaire, et, par la faute de plusieurs, tous deviendront suspects.

« Je n'en conclus point, mon fils, que les peuples seront alors plus malheureux qu'ils ne sont aujourd'hui. Je vous ai fait assez entendre dans nos précédents entretiens que je ne crois pas que le sort de la nation dépende du prince et de ses ministres, et que c'est accorder trop de vertu aux lois que d'en faire des sources de la prospérité ou de la misère publiques. Néanmoins la multitude des lois est funeste, et je crains encore que les états généraux n'abusent de leur faculté législatrice.

« C'est le péché mignon de Colin et de Jeannot de faire des ordonnances en gardant leurs moutons et de dire: « Si j'étais roi !... » Quand Jeannot sera roi, il promulguera plus d'édits en un an que n'en colligea dans tout son règne l'empereur Justinien. C'est par cet endroit encore que le règne de Jeannot me semble redoutable. Mais celui des rois et des empereurs fut généralement si mauvais qu'on n'en peut craindre un pire, et Jeannot ne fera pas beaucoup plus de sottises, sans doute, ni de méchancetés que tous ces princes ceints de la double ou triple couronne qui depuis le déluge couvrent le monde de sang et de ruines. Son incapacité même et sa turbulence auront cela d'excellent, qu'elles rendront impossibles ces savantes correspondances d'État à Etat qu'on nomme diplomatiques et qui n'aboutissent qu'à allumer artistement des guerres inutiles et désastreuses. Les ministres du bonhomme Démos, sans cesse talonnés, bousculés, humiliés, bourrés, culbutés et plus assaillis de pommes cuites et d'œufs durs que le pire arlequin du théâtre de la foire, n'auront point de loisirs pour préparer poliment dans la paix et le secret du cabinet, sur le tapis vert des carnages, en considération de ce qu'on appelle l'équilibre européen et qui n'est que la fortune des diplomates. Il n'y aura plus de politique étrangère et ce sera un grand bonheur pour la malheureuse humanité.»

Anatole France;  (10-1↓ )  "Les Opinions de Jérôme Coignard"  (10-2↓ ) 
Controverse des surréalistes sur Anatole France: "Un Cadavre; pamphlet"  (10-3↓ ) 



Signé Chris Oïkostome Christian Jodon vous fait jubiler
Avec Anatole France
Les Opinions de Jérôme Coignard

Notes section 10:   ( Sauter les notes de section 10 )
10-1.-↑La vie, l'œuvre d'Anatole France dans Wikipedia
 -  Autre site avec des liens
 -  Anatole France, article de l'Académie Française
 -  Emission proposée par : David Gaillardon sur le site de l'Académie Française Date de mise en ligne : 4 janvier 2009

10-2.-↑Les Opinions de Jérôme Coignard; lecture possible du roman dans Wikisource

10-3.-↑  Prédominance de l’ironie aujourd’hui
Ironie et nostalgie - Pierre Schoentjes, Université de Gand
Extrait: Prédominance de l’ironie aujourd’hui
« (...) L’ironie comme antidote à la mélancolie : le schéma est d’autant plus attrayant qu’il trouve à se nourrir depuis longtemps d’exemples littéraires importants. Une analyse semblable pourrait s’appliquer aujourd’hui à quelques cas particuliers, mais ni la nature des sentiments en jeu, ni le type de relation qu’ils entretiennent ne correspondent à la réalité littéraire contemporaine. Celle-ci a résolument délaissé la mélancolie, c’est sans doute même la marque de sa modernité.
Il n’en va pas de même de la nostalgie, qui se porte bien, même si ce constat n’est pas nécessairement de ceux qu’on exhibe volontiers. En effet, alors que le mot ironie est valorisant, celui de nostalgie l’est beaucoup moins. Ce qui fait toutefois l’attrait de la nostalgie, et qui la différencie de l’ironie, c’est l’accent qu’elle met sur l’authentique, le vécu. Au dilettantisme de l’ironie qui est jeu et distanciation, la nostalgie répond par l’engagement dans la sincérité. Quoi de plus sincère en effet que le désir de retour dans le temps et dans l’espace vers un monde qui a été vécu intensément.
Cette opposition entre la sincérité de la nostalgie et la distanciation de l’ironie se dégage clairement d’un commentaire que Milan Kundera consacre à un des textes fondateurs du surréalisme. On sait que dans le pamphlet de 1924, intitulé Un cadavre, Paul Eluard s’en prenait violemment à Anatole France, qu’il regardait comme le représentant d’un art conformiste. L’art du roman rappelle la formule célèbre « Tes semblables, cadavre, nous ne les aimons pas... », puis s’arrête aux raisons qui poussent Eluard et ses amis à attaquer avec une telle violence celui qui fut aussi le grand écrivain de l’ironie.
Plus intéressante que ce coup de pied dans un cercueil me semble la justification qui suit: « Ce que je ne puis plus imaginer sans avoir les larmes aux yeux, la Vie, elle apparaît encore aujourd’hui dans de petites choses dérisoires auxquelles la tendresse seule sert maintenant de soutien. Le scepticisme, l’ironie, la lâcheté, France, l’esprit français, qu’est-ce? Un grand souffle d’oubli me traîne loin de tout cela. Peut-être n’ai-je jamais rien lu, rien vu, de ce qui déshonore la Vie? »
Au scepticisme et à l’ironie, Eluard a opposé: les petites choses dérisoires, les larmes aux yeux, la tendresse, l’honneur de la Vie, oui de la Vie avec un V majuscule! Derrière le geste spectaculairement anti-conformiste, l’esprit du kitsch le plus plat.
Ainsi que le montre très bien la formule à laquelle il recourt, ce qu’Eluard ne peut plus « imaginer sans avoir les larmes aux yeux » relève à l’évidence de la nostalgie. C’est dans la mémoire qu’existent les « petites choses dérisoires » qui émeuvent.
Si le danger qui risque d’emporter l’ironie c’est le cynisme, celui qui menace la nostalgie, c’est la sensiblerie.  »
Pour la totalité de l'article, cliquez le lien en tête de note 3.

Dans Le Monde, Pierre Assouline tient un blog intéressant: "Le Monde des Livres" augmenté d'un forum de discussion de valeur très inégale suivant les prestataires. On y trouve l'article suivant: (extrait): « 3 avril 2009: Anatole France, le retour ?
Il y a comme ça de troublantes coïncidences dans les résurrections. En l’espace de quelques jours, c’est la deuxième fois (et non le seconde, restons optimiste) que son fantôme se manifeste. Pas celui de l’auteur L’Ile des pingouins ni celui de La Rôtisserie de la reine Pédauque, non plus que celui des Opinions de M. Jérôme Coignard ou de L’Anneau d’améthyste, mais bien l’auteur des Dieux ont soif (1912), réflexion en creux sur la montée du fanatisme dans un esprit sensible et nuancé, celui d’Evariste Gamelin, jeune peintre jacobin que la Terreur (1793-1794) poussera à sièger dans un tribunal révolutionnaire et s’y montrer le plus implacable pourvoyeur de la guillotine. La première fois, c’était par la plume de Milan Kundera qui paie sa dette à son endroit dans son dernier livre à travers un vibrant chapitre. Et la deuxième, c’est dans le nouveau numéro de la revue Médium (No 19, Avril 2009, 223 pages, 14 euros). Dans un article intitulé tout simplement “Les dieux ont soif”, Michel Leroux, qui se présente comme agrégé de lettres classiques et auteur de pamphlets sur l’éducation, enrôle Anatole France dans les rangs des médiologues. Non sans l’avoir auparavant fait l’héritier de la lignée Lucrèce, Rabelais, Swift, Voltaire, pour son “ironie” dévastatrice ; Kundera, lui, l’évoque avec une pareille admiration mais plutôt pour son “sens de l’humour“, tout en précisant qu’il a le don de retirer leur dose de pathos aux sujets les plus graves.
Michel Leroux salue donc dans le grand roman d’Anatole France ”outre une véritable “leçon de choses” sur la pesanteur de la foi politique, prodigue, à l’instar de sa soeur en religion, en comportements fanatiques, l’expression d’un scepticisme radical servi par une ironie souvent délectable... »
Dans le Forum qui suit, on trouve:
Rédigé par : ever | le 03 avril 2009 à 19:54: (extrait) (...) Thaïs agonisait sur la scène de l’Opéra de Paris tandis que l’écrivain mourait à 23h 26' le 12 octobre 1924. Son cerveau fut prélevé. On constata qu’il était plus petit que la moyenne. Les funérailles furent organisées aux frais de l’Etat. Les surréalistes rédigèrent alors le pamphlet "Un cadavre". Un catafalque voilé de tricolore fut dressé sur la place de l’Institut. Les honneurs militaires lui furent rendus. Philippe Soupault écrivit sous le titre "L’erreur : Vous n’aviez rien à attendre de cette mémoire molle et sèche. Puisque, en fin, tout est fini, n’en parlons pas”. Le président de la République et le président du Conseil, les corps constitués, les ambassadeurs, etc. assistèrent à la cérémonie. Paul Eluard écrivit sous le titre "Un vieillard comme les autres: Le scepticisme, l’ironie, la lâcheté… France… un grand souffle d’oubli me traîne loin de tout cela… de ce qui déshonore la Vie".
Au son de la Cinquième de Beethoven le cortège arriva aux Champs Elyséses. Un grand char tiré par six chevaux drapés de noir transportait le cadavre. Les enfants des écoles et des Facultés jetèrent au passage des chrysanthèmes. Aragon écrivit: "Avez-vous déjà giflé un mort?: …Exécrable histrion de l’esprit… Je tiens tout admirateur d’Anatole France pour un être dégradé… (c’est un) littérateur que saluent aujourd’hui le tapir Maurras et Moscou la gâteuse…"
Plus de deux cent mille personnes suivirent le cortège, le trafic des tranways et des voitures fut interdit . Ce fut la cérémonie funèbre-manifestation la plus grandiose de la France de ce siècle. Elle inspira a André Breton un refus d’inhumer: "…Loti, Barrès, France, marquons tout de même d’un beau signe blanc l’année qui coucha ces trois sinistres bonshommes: l’idiot, le traître et le policier. Ayons, je ne m’y oppose pas, pour le troisième, un mot de mépris particulier. … Il ne faut pas que mort cet homme fasse de la poussière." (...) Fernando Arrabal; Las Vegas, été 1999.
D'autres avis sont flatteurs et laissent entendre que les surréalistes auraient créé là, profitant du décès du Nobel 1921 et académicien français, le premier "scoop littéraire" médiatique destiné a focaliser sur eux l'attention. Personnellement j'admire le poète Aragon que je considère comme le grand poète du XXème siècle; je déplore donc qu'il m'ait considéré comme un "homme dégradé". J'assumerai donc et je proclame: avec Rabelais, Voltaire, Beaumarchais, La Boétie, Hugo, etc... Anatole France, polémiste ou critique jubilant ironiquement, dans une langue française qui ne traîne guère — hélas — dans les forums d'internet, est l'un des géants de la langue française. Il est vrai qu'il a pu déplaire à certains par sa défense de Dreyfus; il aura sans doute achevé de se les mettre à dos en presque fondant avec Jaurès "L'Humanité"... Sans doute peut-on considérer aujourd'hui ces coups de pieds donnés courageusement dans un cercueil comme des incivilités de vilains jaloux des banlieues.

Nb: Des forum suiv. Littré. Lar. encyclop. admet des forums ou des fora. D'apr. Dupré 1972, p. 1046 le plur. forums est tout à fait recevable dans la mesure où le mot a suivi une évolution et ne désigne plus seulement le forum romain mais toute réunion de discussion sur un thème pol. ou scientifique (CNRTL).

Retourner ? Cliquez: Retour Table des Matières ou Menu


———·•·———


Nucléaire:Tout casser tout de suite ?
Chris Oïkostome; le 13 décembre 2009
Plutonium = Pollution définitive de la planète Terre…
	
À une sympathique personne d'un parti de gauche qui discute de l'opportunité de sortir du nucléaire tout de suite.

Je suis - avec toute ma famille et des amis un ancien manifestant contre la construction du Superphenix de Malville (3 juillet 1976; 31 juillet 1977: jour de l'assassinat de Vital Michalon, où nous étions à quelques centaines de mètres du Devin de Faverges, lieu de sa mort; "Kermesse de la Nostalgie"…). Je m'autorise donc, sans toutefois signer votre pétition, d'en faire un commentaire.

1.- Le nucléaire est le mal absolu et définitif: c'est par la pollution des transuraniens à longue période de demi-vie (plutonium notamment: demi-vie 24.700ans  (11-1↓ )  que la biosphère deviendra invivable (bien pire que la baie de Minamata: un Tchernobyl et un Fukushima généralisé à toute la planète pour l'éternité humaine). C'est, ne vous déplaise, la façon dont l'humanité disparaîtra. Sortir du nucléaire est indispensable mais c'est sans doute déjà trop tard… C'est, ne vous déplaise, le risque numéro Un pour l'Humanité. Le numéro Deux étant son explosion démographique…

  2.- J'attire votre attention sur l'urgence de vous focaliser sur la rubrique du "grand emprunt" qui consacrera une grande somme à la relance du "générateur de 4ème génération"; car je lis par ailleurs que ce G4G ne serait rien d'autre qu'une "renaissance du Superphénix" qu'on démantèle à Malville. Il s'agirait, selon certaines sources - à vérifier attentivement - d'un surgénérateur de plutonium refroidi au sodium liquide. Si vous êtes physicienne, vous savez que le sodium s'enflamme à l'air ou au contact de l'eau et que les pompiers sont incapables d'éteindre un incendie de sodium (je crois qu'on parle de 100kg maximum). Fuite de sodium puis incendie entraîneront fusion du cœur, décantation du Plutonium, atteinte et dépassement de la masse critique donc Super-Nagasaki…

  3.- Dans un pays qui s'est hérissé de centrales nucléaires comme aucun autre, l'arrêt ex abrupto serait, comme vous le dites, irréaliste. De même que le remplacement par des combustibles carbonés. L'arrêt doit être programmé sur une période supportable par l'économie du pays.

  4.- L'Espagne produit déjà une grande partie de son énergie par l'éolien; je joins un article paru dans un journal non-communiste qui reconnaît d'importantes réussites chinoises (communistes) dans le domaine; au temps de Copenhague, pourquoi le "Grand Emprunt" ne nous propulse-t-il pas dans les premiers? Vous aviez dit que vous vouliez être écologistes? Vous focalisez tous azimuts mais pas assez là-dessus.
- La meilleure des énergies vertes, c'est l'économie d'énergie: facile pour nous, les gaspilleurs d'énergie des maisons de Noël enguirlandées et des villes qui brillent, vues d'avion la nuit, comme des rivières de diamants, facile d'en économiser là ou les Africains ne le feront pas…
- Le pire des gaspilleur d'énergie électrique, c'est l'effet Joule; comment se fait-il que des progrès n'apparaissent pas dans la recherche pour de meilleurs conducteurs électriques, à résistivité diminuée? Et le "Grand Emprunt" s'y intéressera-t-il? (Au passage: la meilleure façon de transporter l'électricité, c'est de décentraliser sa production).
- etc…

  5.- Sortir du capitalisme qui crée des faux-besoins pour avoir l'occase de les combler, c'est aussi un secret de Polichinelle pour économiser l'énergie. C'est ce que j'appelle travailler non-pas au "développement durable" mais parvenir à une "frugalité supportable". Cette expression est certes, propre à glacer d'effroi un politicien qui débute sa carrière: elle est "suicidaire"; à dire vrai, je le pense autant que je crois dur comme fer qu'elle est la bonne. Je prends l'exemple d'un couple de mes amis habitant un village isolé, cent habitants, 30km de Paris; l'un travaillant à Saint-Denis, l'autre à Chantilly. Deux enfants (école, activités dans les villes voisines ou chez la belle-doche…). Deux bagnoles pendant toute la vie active: en quarante ans de boulot, changer cinq fois chacun: dix bagnoles plus celle de la retraite. La "frugalité supportable" c'est celle que développerait une société de l'efficacité où l'on ne serait plus contraint d'acheter des objets programmés pour être cassés rapidement (parfois, au pire, au moment même de l'achat…). Par exemple, le couple ci-dessus aurait pu se contenter de cinq bagnoles dans sa vie au max si elles avaient été modularisées et standardisées. Même chose pour tous les objets de confort, y compris la maison, l'électroménager, etc… Dans mon idée, la "frugalité supportable", ce n'est pas forcément le moindre bien-être, c'est le meilleur mieux-être et le mieux-durer.

6.- Il est bien connu qu'

UNenfant qui naît dans un pays occidental développé (USA, France,…) consommera trois cent fois plus qu'un bébé naissant dans un pays "sous-développé" (parlons clair et laissons la langue de bois; oui, c'est vrai, c'est mortel en politique…). Disons qu'il dépensera 300 PDP (parts-de-planète) pour Une PDP au sous-développé. Supposons (je sais, c'est faux, c'est pour la compréhension) 1 milliard (1Md) d'Indiens à 1 PDP: ils consomment 1 Md de PDP, soit un milliard de parts de planète.
60 millions de Français bouffant chacun 300 PDP consomment, sauf erreur, 18 Md de PDP 18 Milliards de Parts-de-Planète) soit 18 fois plus que l'Inde. Donc, le peuple français tondra dix-huit fois plus de ressources sur "le dos de la planète". Mais d'ici peu, le niveau de vie va augmenter aux Indes et la population y explose. Ça n'est que justice s'ils passent là-bas à 100 PDP par tête de pipe, par exemple, tout en passant à 1,5 Md d' habitants (un milliard et demi d'habitants). Donc, ce jour-là, "grand jour" que vous allez léguer en cadeau d'héritage à vos mômes ou arrière-petits-enfants (patience, ça arrive au galop!), l'Inde consommera 150.Milliards de PDP soit plus de huit France actuelles! C'est la justice et c'est ce que vous défendez (et c'est votre dignité): et vous voyez aussi que c'est impossible de faire produire suffisamment par une pauvre planète essoufflée, ratatinée, lessivée, pillée, pourrie par trois siècles de goinfrerie capitaliste. Bien sûr, je n'incrimine pas que ces pauvres Indiens; on peut refaire le calcul pour tous les pays sous-développés ou en voie de développement et… d'explosion démographique.

Moralité: La planète ne peut pas supporter une expansion (même sous-forme de développement durable) aggravée par l'explosion démographique actuelle (nom d'un chien! avez-vous, vous la politicienne, tracé une fois dans votre vie la courbe de la démographie humaine depuis 200.000 ans et, si vous ne rougissez pas de votre filiation, depuis Toumaï, votre vrai grand père, depuis sept millions d'années: ça rampe pendant sept millions d'années sur l'axe des X et, depuis 1830 - premier milliard - ça se redresse contre l'axe des Y…) Tout ce que la planète pourra faire pour l'Humanité, c'est une "frugalité supportable" égalitariste dans une population en décroissance.

  Explique ça au peuple? Prends ta retraite tout de suite, ça sera moins douloureux.

  L'angoisse du vide, l'angoisse de disparition, l'angoisse de mort dite angoisse existentielle, et chez les mâles, le phantasme de castration: quand tu leur parles de limiter les naissances, ils te traitent de fascho et cauchemardent sur de grands ciseaux (qui ont dû exister d'ailleurs, dans les tribus primitives, dans les mains du pater familias: "Urvater", le Singe dominant)…

Conclusion: je suis très pessimiste sur les capacités du parti en question d'être un jour vraiment écologiste, c'est-à-dire, non de la louche d'arrivistes politicaillons qui se servent, une plume verte dans le trou d'balle, de cette marote à la mode pour se payer des bons mandats depuis les hameaux, les départements, jusqu'aux régions et à la France et à l'Europe. Mais de ceux qui ont compris que l'humanité a Un et Un seul problème écologique: l'explosion démographique humaine (avec l'urgence nucléaire en paramètre !).

L’honnêteté oblige chacun de nous à reconnaître la nécessité d’une limitation de la procréation, de la consommation et du gaspillage; mais il importe davantage d’abandonner l’illusion que les machines puissent travailler pour nous… La seule solution à la crise écologique est que les gens saisissent qu’ils seraient plus heureux s’ils pouvaient travailler ensemble et prendre soin l’un de l’autre. Une telle inversion des vues courantes réclame de qui l’opère du courage intellectuel. En effet, il s’expose à une critique qui, pour n’être guère éclairée, n’en est pas moins douloureuse à recevoir : il ne sera pas seulement traité d « antipopuliste et d’antisocial », mais aussi d’obscurantiste opposé à l’école, au savoir et au progrès… Le rétablissement d’un équilibre écologique dépend de la capacité du corps social à réagir contre la progressive matérialisation des valeurs, leur transformation en tâches techniques., de la consommation et du gaspillage ; mais il importe davantage d’abandonner l’illusion que les machines puissent travailler pour nous…

  Ce dernier paragraphe, ci-dessus, passe sans doute très mal; ça vous reste en travers de la gorge: "limitation de la consommation", "courage intellectuel", "limitation de la procréation"… que voilà un langage « antipeuple et antipauvre », langage impraticable pour des gens de Gauche. Je ne l'ai pas mis entre guillemets à dessein pour vous surprendre: c'est une citation d'Ivan Illich  (11-2↓ ) 

Alors, comme ça, ça passe mieux?

Signé Chris Oïkostome Christian Jodon
Fondateur des Amis de la Terre du Val d'Ysieux
Le Dernier Hussard Noir de la République

Notes section 11:   ( Sauter les notes de section 11 )

11-1.-↑ - plutonium: demi-vie 24.700 ans. Signifie qu'il faut 12 fois la durée de l'ère chrétienne (de Jésus à nous) pour qu'un kilo de Pu239 perde la moitié de sa radioactivité. Il sera alors encore capable de provoquer 500g x 10p6 cancers humains ou cinq cents millions si, comme le disait Lew Kowarski, 1 microgramme suffit à tuer un homme. Ceci en supposant que les victimes soient incinérées en enceinte close et que leurs cendres soient vitrifiées… sinon, ça repasse dans la biosphère et ça sert une autre fois… ou davantage.
Lew Kowarski sur Wikipedia et accès à une vidéo.

11-2.-↑ - Ivan Illich:
"Penseur de l'écologie politique, il lutta contre le système automobile et tous les moyens de transports trop rapides qu'il jugeait aliénants et illusoires. Il avait par exemple calculé qu'en prenant en compte le temps moyen passé à travailler pour acquérir une automobile et faire face aux frais qui y sont liés et non seulement le temps passé à conduire celle-ci, la vitesse du bolide était de 6 km/h. En effet, un Américain consacrait en moyenne, durant les années 1970, 1 600 heures par an pour sa voiture et ne parcourait que 10 000 kilomètres durant l'année" Extrait de l'article de Wikipedia, suite ci-dessous:
- Illich dans Wikipedia
- Illich par Decrescendo
Documentation sur les partisans de la décroissance:
Décroissance: références
M.Testard

	
  
 
 

Pr Jacques Testart: "Développement durable?"
«Le développement durable est un oxymore!»
   Cliquez sur l'image pour la vidéo

Lire des articles du Professeur Testart:
- Deux grandes croyances
- Progrès scientifique et décroissance
- Je cherche après Grenelle…et ne le trouve pas


« Cette conférence (où) nous allons droit à la catastrophe… »

Copenhague 2009: 18 décembre… Dialogue Chine - États Unis:
— « M'dame c'est pas moi qu'a pété, c'est mon voisin !»
Décidément, sur Internet, on voit tous les sites pornos qu'on veut mais pas si facilement les sites sérieux. Va falloir que j'm'y mette, ma parole !…

Retourner ? Cliquez: Retour Table des Matières ou Menu


———·•·———


Post-Scriptum: Pour une "Nouvelle Palestine"
Suite au précédent…
Palestine: Deux Peuples: Deux Pays
			
À propos de  l'appel aux manifs pro-Gaza de décembre 2009.
À l'origine, ceci est une lettre privée à une co-adhérente

C'était la guerre. J'avais six ans. Mon papa Paul était prisonnier de guerre en Prusse Orientale. On crevait de faim, de froid, de peur. J'avais huit ans. J'avais un petit copain dans la rue derrière, à Pierrefitte. Un matin, le pavillon resta vide. Jour de "vent printanier"… On ne l'a jamais revu. Il s'appelait Cohen.

  Pas question pour moi, sous prétexte qu'aujourd'hui, ceux qui ont pratiqué l'épuration ethnique des Français d'Algérie et qui accourent maintenant en France pour leur prendre leur emploi à moindre salaire, parce qu'ils sont désormais quatre fois plus nombreux qu'il y a quarante ans, qu'ils sont la deuxième religion de France et qu'il est utile de fayoter cette force là pour râcler quelques suffrages; pas question de marcher sur le ventre de Zola… Pas question de céder à une résurgence d'antisémitisme sous la pression d'un pan-islamisme agressif allant des talibans aux Twin-Towers et à la bombe iranienne… Ceux qui balancent à l'aveugle des roquettes  (12-1↓ )  sur les écoles israéliennes le lundi ne doivent pas s'étonner d'en recevoir le mardi.

 Ceci dit (là aussi, on mesure la différence entre le parler-vrai et la langue de bois politicienne) je compatis au problème des Palestiniens. J'avais, pendant mon service militaire en Algérie, un "copain algérien", le garde-champêtre de B. Sa femme nous faisait d'excellents gâteaux au miel… Un jour, on l'a accusé d'avoir volé une arme que, probablement, un de nos soldats avait perdue dans une opération. Mohamed a été torturé par des militaires d'une autre arme puis, le fémur fracturé, liquidé dans une corvée de bois. Je souffre de compassion pour cet homme de soixante-dix ans, Mohamed D., mon copain, mon ami.

 Aujourd'hui, j'ai un boulanger "rebeu" que je préfère à celui d'en face, Français de souche… Donc, pas d'ostracisme chez moi. Voici mon idée pour sortir radicalement du problème israélo-palestinien.



Un jour, la France a racheté la Corse à Gênes. Un jour, le Poléon a vendu notre Louisiane (sans doute la moitié de la surface des USA actuels) aux Etats-Unis de la côte Est (et pour pas cher!). Un jour, le tsar a vendu l'Alaska aux mêmes States; etc…
On ne fait pas banalement cohabiter deux peuples qui se haïssent. On ne fait pas davantage une deuxième Shoa pan-islamiste après la Shoa hitlérienne.

 Je propose donc que les nations du monde s'unissent, sous la bannière de l'ONU, pour acheter un nouveau territoire palestinien: la Nouvelle Palestine et qu'ils se syndiquent pour doter ce pays d'une base économique solide. Tous les pays du monde doivent payer; à commencer par les pays d'obédience musulmane qui doivent être les premiers solidaires. Et ce jour-là, dans ce but-là, c'est le cœur léger et plein d'espérance que j'acquitterai "l'impôt Nouvelle-Palestine".

 Bien sûr, j'ai pensé à un morceau de Sinaï où le désert ne serait peut-être pas plus dur à reverdir que le Neguev - notamment avec l'aide des compétences juives… Le désert servirait aussi d'état-tampon entre Egypte et Israël…

 On avait bien songé faire un Israël en Afrique… Pourquoi pas une Palestine ici ou ailleurs ? Un débouché vers le golfe d'Aqaba en ferait une route de transit entre Méditerranée et océan Indien, source de cheminements touristiques et commerciaux. Une centrale nucléaire (...!) en territoire international - bien gardée - bientôt remplacée par des centrales photovoltaïques et éoliennes, des usines de désalinisation, quelques routes et voies ferrées, de nouvelles villes seraient à construire par la collectivité internationale. Jadis, Paris valait bien une messe; la Nouvelle Palestine vaudrait bien une future grand messe nucléaire. Y songer: la question palestinienne sera "le" prétexte invoqué par le pan-islamisme lorsque l'Iran aura la bombe…

Raccourci d'histoire de la Palestine

Résumé: Condensé d'une partie de l'article de Wikipedia.
Conquête de la Palestine juive par les Arabes: bref condensé de Wikipedia
— Histoire de la Palestine
Au Moyen-Âge, la Palestine connaît la dominaton de l'empire romain d'Orient (Constantinople). La période byzantine (324 à 638): Découpage administratif de l'empire byzantin, suivant les limites des diocèses de Palaestina Prima et Palaestina Secunda, vers la fin du IVe siècle. À partir du IIIe siècle, sous l’influence des chrétiens qui sont devenus de plus en plus puissants, surtout après l'adoption du christianisme par l’empereur Constantin Ier au IVe siècle, la Palestine prend un statut moral particulier en étant considérée comme Terre sainte. (…) La Palestine byzantine connaît, comme le reste de la partie orientale de l'Empire, une floraison culturelle et économique alors même que l'Empire d'occident disparaît. (…)
La conquête arabe s'est produite au VIIe siècle:
La période musulmane (638 à 1096): 638 : Le Calife Omar (634-644), annexe les territoires de Syrie et la Judée. Jérusalem tombe après deux ans de siège et les conquérants convertissent pacifiquement la population. La cité de Jérusalem est un lieu sacré de l’islam, car selon les musulmans, Mahomet aurait été transporté, lors d’une nuit miraculeuse, de La Mecque à « la plus éloignée des mosquées ». Dans ce lieu — d'après la tradition musulmane — il a fait son ascension au paradis : c’est l’épisode du isra' (voyage nocturne) et du Mi’radj (ascension). Les Arabes autorisaient les Juifs et les Chrétiens à rester dans Jérusalem. (…)
792-793 : Guerre civile entre tribus bédouines Mudhar et Yamani.
Au Xe siècle, la dynastie régnante des Fatimides s’oppose aux attaques turques, bédouines et byzantines. Le géographe arabe Muqaddasi, né à Jérusalem en 942, définit la Palestine comme le territoire s’étendant de la plaine côtière à la steppe, à travers la montagne, puis la dépression du Jourdain.
(…) De 1090 à 1272, les haschischins, secte politico-religieuse dissidente du courant ismaélien, font régner la terreur dans les États du Proche et du Moyen-Orient. Ils prônaient l’élimination physique des ennemis de la Vérité, et tuèrent de nombreux dignitaires Turcs seldjoukides, Abbassides, Sunnites, Fatimides et croisés chrétiens. etc…
Pour l'ensemble de l'histoire de la Palestine, cliquez le lien en haut d'article.


Sur la création moderne de l'état d'Israël. Voir le site RFI de Latifa Mouaou: — RFI archives: vers la création d'un Etatd'Israël
Petit extrait montrant la proposition originelle de créer un état juif en Ouganda (l’actuel Kenya):
1897-1947 : vers la création d'un Etat juif. Entre 1897 et 1947 l'Organisation sioniste mondiale, mouvement politique fondé par Theodor Herzl, met tout en oeuvre pour obtenir la création d'un foyer national juif en Palestine. RFI vous propose en texte et en images, les principaux événements de ces cinquantes années. L’État d’Israël est proclamé le 14 mai 1948, mais les origines de sa fondation remontent à la création du mouvement politique sioniste en 1897, par Theodor Herzl lors du congrès de Bâle, en Suisse. Il y est décidé la création d’un foyer national juif et de l’Organisation sioniste mondiale (OSM) chargée d’en coordonner l’action politique. Selon Theodor Herzl, le sionisme, théorie développée dans son livre L’État juif, publié en 1896, est l’unique réponse à l’antisémitisme qui se développe en Europe à la fin du 19e siècle. (…) L’Organisation sioniste mondiale met l’essentiel de ses efforts politiques et diplomatiques pour obtenir le soutien des grandes puissances de l’époque à la création d’un État juif. En 1903, après les violents pogroms en Europe, Joseph Chamberlain, secrétaire d’État aux Colonies de Grande-Bretagne, propose l’Ouganda (l’actuel Kenya) pour y créer le foyer juif. La proposition est rejetée par une partie des membres, notamment Chaïm Weizmann et David Ben Gourion, pour qui la Palestine, berceau du judaïsme, est le seul territoire envisageable (…) L’Organisation sioniste mondiale adopte définitivement l’établissement d’un foyer national juif en Palestine lors du 7e Congrès en 1905. Elle tente même de persuader le sultan de Constantinople de lui vendre la Palestine, province de l’Empire ottoman jusqu’en 1918. Elle continue d’acheter des terres en Palestine par le biais du Fonds national juif. (…)

Signé Chris Oïkostome Christian Jodon
Fondateur des Amis de la Terre du Val d'Ysieux
Le Dernier Hussard Noir de la République

Notes section 1312:   ( Sauter les notes de section 12 )
12-1.-↑ Roquette: Rocket, subst. masc.: Forme angl. condamnée par l'Arrêté du 12 avr. 1976 (cf. Néol. off. 1988, p. 73) Ex: Les chasseurs pouvaient lancer leurs bombes en demi-piqué et utiliser leurs rockets contre les sous-marins ou contre les positions terrestres (Le Masson, Mar., 1951, p. 26).
A. - Roquette: Fusée de guerre incendiaire propulsée par la combustion de la poudre, utilisée autrefois, notamment au xive s. (Dict. xixe et xxe s.).
B. - Roquette: Projectile autopropulsé, utilisé notamment par les armes antichars et par les avions de combat. Roquette antichar; lancer des roquettes. Ex: Apte à recevoir des armes diverses et en particulier roquettes et engins, l'« Étendard IV M » a (...) une autonomie de 3 h 45 (Industr. aéron. fr., 1962, p. 17). Extrait: ATILF
 - ATILF: article "roquette"

Retourner ? Cliquez: Retour Table des Matières ou Menu


———·•·———


pouss pouss frise pouss
———·•·———

SDRIF: TGV du Val d'Ysieux
Le SDRIF: Schéma Directeur de la Région Ile-de-France, version 2007
Ou: "Comment Amiens, la ville glorifiée éternellement par le génie de Robert de Luzarches va bouleverser l'environnement de... Luzarches "
Information récente au 7 juin 2009: tracé du TGV Paris-Amiens par Cergy-Pontoise.Figaro du 7 juin 2009.
Zoomez l'image: Placez l'image en haut, à gauche de votre écran (par l'ascenceur, à droite) et survolez-la avec la  "souris"; elle est "zoomée". Après une seconde, elle affiche sa légende qui s'efface quelques instants après. Ensuite, bougez-la avec les flèches.
Toucher F11 (bascule) peut améliorer.
Page mise à jour le 071211
Site en construction;
Merci d'être patient; Merci d'être venu…
———·•·———

Amiens rebâtie
Amiens construit des immeubles au pied de sa cathédrale.
Photo parue dans le Figaro (éclaircie)
Cf Blog du 25 juillet 2008
———·•·———

Amiens dans Wenzhu,
Vous affolez pas! C'est pas encore comme ça!
Dessin CJ d'après une image Collections 3D UNESCO Sites, Kevin51340
— Aller au site d'images: Collections 3D UNESCO
———·•·———

Le Val d'Ysieux 1973 ©CJ
Alors ? On finit de casser les derniers carrés de verdure du Val d'Ysieux pour un TGV qui n's'y arrête pas? Et bien sûr, une "autoroute du pauvre, la déviation du CD922 sur l'avenue de Beaumont?
Luzarches 1973 ©CJ
Luzarches-1973
Alors où vont-ils passer, cette autoroute du Val d'Ysieux et ce TGV Amiens-Londres? Entre Chaumontel et la forêt? Entre Chaumontel et Luzarches? Au sud de Luzarches? Tout est déjà "bourré"...
Luzarches 1973 ©CJ
———·•·———
"Vos Téléphones…"

Téléphones
Liens à cliquer pour trouver immédiatement un site concernant une mairie, un village classé ( ou "non" ), un service départemental ou national important…
Cliquez ci-après:

Téléphones…

Réglez vos couleurs d'écran à tout moment: facile.

A tout moment vous pouvez régler la densité de vos couleurs d'écran pour lire mieux les caractères clairs ou améliorer la vivacité des images.
Pas à Pas (variable un peu suivant versions Windows):
1.- Cliquer "Démarrer";
2.- Cliquez "Paramètres" puis "Panneau de Configuration";
3.- Choisir: "Page d'accueil du panneau de Configuration: cliquer";
4.- Cliquer: "Apparence et Personnalisation";
5.- En bas, cliquer "Panneau de configuration NVIDIA";
6.- Manipuler les curseurs à volonté pour obtenir une très bonne image;
7.- Sortir: cliquer "Appliquer"; effacer les fenêtres (petite croix en haut à Dr.)

Imprimer ce mode d'emploi: cliquez ci-contre: Importez et Imprimez
———·•·———
En 2020, le TGV reliera Paris au Havre en 1 heure 15.

Information du Figaro Economie du 05/06/2009, par Fabrice Amedeo
Cliquez ici pour vous rendre à la page du Figaro (tant qu'elle restera disponible). Le Figaro: info TGV du 5 juin 2009

« Donner à Paris une façade maritime. C'est l'une des grandes ambitions du projet de Grand Paris dévoilé par Nicolas Sarkozy fin avril. Aujourd'hui, la plupart des marchandises arrivant à Paris par voie maritime débarquent à Anvers. Huit millions de conteneurs transitent par le port flamand par an contre 3 par le Havre. Le développement du port normand s'accompagnera de la création d'une ligne ferroviaire à grande vitesse entre Paris et Le Havre. Celle-ci devrait voir le jour à horizon 2020. (...)

Une patte d'oie vers Calais est également prévue à mi-chemin entre Rouen et la capitale. Un nouvel axe vers le nord permettra alors de décongestionner la ligne Eurostar du Paris-Londres. À terme, des Eurostar emprunteront la nouvelle Paris-Le Havre pour bifurquer vers le nord et le tunnel sous la Manche. Une extension de cette ligne vers Caen est aussi à l'étude, tout comme la création d'une gare TGV à Amiens
. (...) »

Commentaire CJ: Cette info pourrait intéresser vivement notre région. Le projet dénoncé ci-dessus serait-il abandonné ? Ce n'est pas dit expressément.
Il existe une grande agitation localement autour du projet CAREX: l’association Roissy Cargo Rail Express, créée le 8 février 2006 aurait un but louable écologiquement autant qu'économiquement parlant. Le réseau européen à grande vitesse Euro-Carex aurait pour but la mise en place d’un service de fret ferroviaire à grande vitesse destiné à desservir les zones situées entre 200 et 800 kms de l’aéroport Paris-Roissy Charles de Gaulle.
Il permettrait de remplacer des camions et des vols court/moyen-courrier par des trains à grande vitesse lorsque cela est pertinent (notamment pendant les heures creuses nocturnes). (...) Avec des rames de 9 caisses emportant chacune 4 palettes aériennes (équivalent type AMJ) et 2 plus petites unités de transport, le poids embarqué serait de 80 à 100 tonnes de fret en fonction de la masse volumique. La charge maximum est de 140 tonnes. Pour information, les avions «petit porteurs» type A318 et A320 peuvent embarquer de 10 à 20 tonnes (sources airbus.com). Les camions embarquent en moyenne 16,6 T par chargement (source CNR). Chaque rame remplacerait donc 5 à 10 avions ou 6 camions d'après les données du site Carex.
Vous pouvez consulter la carte des projets de liaisons Eurocarex européennes en cliquant ci-dessous sur le site www.eurocarex.eu:
Carte EuroCarex
Des rames de TGV porte-marchandises adaptées seraient conçues et construites spécialement pour transporter des palettes ou containers transitant des avions-cargos. Pour les formes imaginées, voyez ci-dessous:
— Images et cartes
Importez en PDF:
— Technique CAREX
— Plaquette de Vulgarisation

Inquiétudes:
En principe, tout ce qui retire du trafic à l'aérien et à la route pour le confier au rail est positif. Mais, au point de vue écologique, l'économie de "carbone" n'est pas tout: les infrastructures terrestres sont plus meurtrières que les voies du ciel. De plus, lorsqu'on regarde les chiffres, on se demande si le rail ne va pas, dans cette opération, rajouter du trafic sans en enlever aux autres modes de transport, vue l'étendue des prévisions d'augmentation des débits.
Nelly Olin, un temps ministre de l'Écologie a dit: « Les objectifs du projet Carex sont en tous points conformes à ceux poursuivis au Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, (etc...). »
Faudrait-il en douter à la lumière du document existant reproduit ci-dessus: il existe au moins un projet de liaison transversale Pontoise-Roissy et un projet vers Amiens qui sont un coup de poignard dans le dos du Parc naturel régional Oise-Pays de France et le signal du halali de la vallée de l'Ysieux (on pourrait ausi bien dire: la mort de la lisière sud de la forêt de Chantilly, notamment par la coupure définitive des corridors écologiques: revoyez la carte en haut de colonne: "Paris-Londres option 2").

Le député de la 9ème circonscription dit dans sa lettre de mai 2009 qu'il a présenté ses 5 objectifs stratégiques (...) pour le Val d’Oise:
1• Remettre à niveau l’offre de service ferroviaire (c'est bien, évidemment);
2• Faire de Cergy la capitale du Nord-Ouest parisien en la reliant au TGV européen, à la rocade francilienne et en développant une liaison Pontoise-Roissy (ce serait peut-être moins bon pour le Val d'Ysieux...)
3• Connecter la Vallée de Montmorency et les Rives de la Seine à l’axe économique stratégique Roissy-La Défense (...) etc

Si le 1 et le 3 ne paraissent pas menacer le Val d'Ysieux, les habitants doivent rester vigilants sur la liaison Pontoise-Roissy: la région Beaumont - Plailly, dont j'ai montré à quel point elle est menacée dans son écocénose et ses corridors biologiques (voir cet article) risque d'être reprise par le rail. Ne pas laisser massacrer définitivement les lisières de Carnelle et Chantilly: vos descendants vous maudiraient pendant plusieurs générations...
D'une façon générale, apprenez à vous méfier des "stratégies" de "Grand Paris" dont le nom ronflant risquerait de recouvrir une marée de béton supplémentaire.
Il est quand même rassurant - provisoirement - d'apprendre qu'une nouvelle liaison Paris-Londres ne saccagerait pas nos lisières. Mais songeons à toutes les meurtrissures que ces nouvelles infrastructures vont infliger à la France... Le minimum de préservation serait qu'on y prévoie un très grand nombre de passages de faune... et de randonneurs.


———·•·———

"La Forte en T'Aime"

La Forte en T'Aime
Le premier roman sans papier…
Entièrement et directement écrit au clavier…
Mis à disposition des lecteurs gratuitement…
Sur le site: sos-valdysieux.fr.

Lire le roman ? Cliquez ci-après:

Roman… "La Forte en T'Aime"
© cj - Déposé à la SGDL
© Droits d'adaptation réservés.

fondcg
Malville-1976
Les 3, 4 et 5 juillet 1976 avait lieu la première manif contre la construction de Super-Phénix à Malville (Isère, au bord du Rhône qui coule ici derrière le terrain vague). C'était en avril 1976 que le premier ministre français, Jacques Chirac, avait autorisé la société NERSA à passer commande de Superphénix. Rien n'était alors construit et la manifestation écologiste pouvait servir de sonnette d'alarme: on a voulu l'ignorer...
Malville 1976 ©CJ
———·•·———
Malville-1977
Le 31 juillet 1977 avait lieu la seconde manif contre la construction de Super-Phénix à Malville (la manif géante de 60.000 écolos). Alors que celle de 1976 avait été traitée avec calme par la gendarmerie, cette fois la répression est violente. Un écolo pacifiste y trouve la mort, la fleur aux lèvres... C'est Vital Michalon, premier martyr de l'écologisme; le bouquet de ce feu d'artifice: la hire déchaînée de journalistes qui n'ont rien vu qu'à la télé mais qui se défoulent à cœur-joie !
Malville 1977: la photo de Vital Michalon côtoie le mot "violence", en manchette.
———·•·———
Malville-1977W
Stèle funéraire sur le site Wikipedia de Vital Michalon. Le ratage de Super-Phénix malgré le sacrifice des écologistes servira-t-il à protéger nos enfants? Il semble que non. On concocte avec discrétion la génération IV des réacteurs nucléaires, les successeurs de l'EPR, qui seront, si c'est le projet français qui convainc, comme leur ancêtre Super-Phénix, des surgénérateurs de Plutonium refroidis au sodium liquide... Triste obstination.

— Malville décrite dans Wikipedia
 Tentative sommaire d'évaluation:
Combien de CES ou Lycées dans le Super-Phénix?
Doc utilisée:
http://fr.wikipedia.org/wiki/NERSA : Superphénix
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
«Le coût de l'opération Superphénix a été très élevé sur le plan financier. Le prix de la construction (...) et de l'entretien de Superphénix pendant son fonctionnement a été évalué à 40,5 milliards de francs français (6,2 milliards €) et le prix de son démantèlement a été estimé à 16,5 milliards de francs français (2,5 milliards €) ...»

— Construire un lycée…

Ouverture en 2009 ?
«La Région se donne six mois pour définir le profil du nouvel établissement. Elle prévoit des formations générales mais aussi des formations professionnelles qui répondent aux besoins de Mauges. (...) On le voit : le projet est vaste et dépasse même les espoirs des membres du collectif. (...) Le coût de la construction avoisinera 25 millions €. Si tout va bien le nouvel établissement devrait ouvrir ses portes pour la rentrée de septembre 2009. Michel C. (Ouest-France du 12/07/2006)»

Calcul sommaire.
Pour la nation, le Super-Phénix aura coûté: 8,7 Milliards d'€. Soit 8700 Millions d'€ (57 Milliards de F).
On retient, comme c'est "à titre d'évaluation sommaire", le chiffre de 30 Millions d'€ pour un collège.
Dans ce cas, on voit qu'avec l'argent du Super-Phénix, on aurait construit: 8700 : 30 soit 290 établissements scolaires. Pour memoriser le chiffre facilement, retenons: " Si on n'avait pas gaspillé avec le Super-Phénix, on aurait pu construire avec l'argent économisé près de 300 collèges"... Je vois bien toutes les critiques à faire: des évaluations moyennes pour les lycées, des coûts ramenés à leur valeur à une même date, etc... Mais quand même, ça donne une idée.

À vos calculettes pour contester!
NB: appréciation d'un autre Ami de la Terre:
« Prix collège standard : 12 à 15 M d'Euros»
«Avec cet argent public gaspillé tous les 329 collèges construits depuis 1981 auraient pu l'être selon un standard écologique et une haute performance énergétique pour un montant total de 19, 95 X 329 = 6,56 milliards et à raison d'un coût estimé à 6 millions d'euros / collège on aurait pu avec les 2,14 milliards restant procéder à un programme ambitieux d'isolation thermique sur 356 vieux collèges existants pour limiter les gaspillages. (...) On sait aujourd'hui que l'augmentation du coût des énergies a une incidence directe sur le coût de fonctionnement des lycée et collèges: c'est le plus gros poste d'augmentation ! ... »
Sous-Bois2.gif

"Le vrai génie sans cœur est un non-sens."
"Amour! Amour! Amour! Voilà l'âme du génie".
Wolfgang Amadeus Mozart, le 11 avril 1787.
———·•·———
SOS-Sylvies - SOS-Val d'Ysieux
Pas d'amour? Pas d'humour? On ne se fâche pas: on change de site; merci de votre visite.

Le Val d'Ysieux, c'est quoi?

Une petite région sans nom jusqu'à ce que quelques personnes créent les Amis de la Terre du "Val d'Ysieux". Ainsi a été reconnue l'individualité de cette micro-région, si fragilisée à l'heure actuelle, et qui, pourtant, est un "écotone" utile et encore plus "vulnérable". Les Ecologues nomment "écotone" une zone de transition entre deux écosystèmes; ici, la Forêt de Chantilly et la Plaine de France. Les écotones sont riches des deux biocénoses en contact. Mais s'ils sont ainsi attirants pour les bâtisseurs, leur atteinte est fatale aux écosystèmes qui s'interpénètrent. C'est ainsi que notre région a vite atteint, à huit kilomètres au bout des pistes de R-CDG, un degré de saturation démographique dangereusement dépassable. Il incombe donc aux habitants des lieux d'assumer courageusement la défense des micro-espaces naturels qui subsistent face à la folie rageuse des chieurs de béton. Soyez de ceux-là. Pas pour moi qui suis vieux et qui n'en profiterai pas. Pour vos successeurs: vos enfants que nous aimons et qui ont besoin d'autre chose pour "vivre" que de l'enfermement dans la banlieue atroce, laide et criminogène, où l'on veut toujours davantage les parquer. Pour eux, sauvons, sauvez le Val d'Ysieux

Nb. - Ce site n'est pas le site officiel des "Amis de la Terre du Val d'Ysieux" que pourtant j'ai créés. Les opinions exprimées n'engagent donc que l'association "SOS Val d'Ysieux -
http://www.sos-valdysieux.fr "SOS Val d'Ysieux" - "SOS Sylvies" Rue de l'Eglise, 95270 Plessis Luzarches


Retour Table des Matières    Menu